Charge de Burkel — Wikipédia

Charge de Burkel

Informations générales
Date
Lieu Entre Oedelem et Maldegem, Belgique
Issue Victoire belge
Belligérants
Drapeau de la Belgique Belgique Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Drapeau de la Belgique Major van Strydonck et Colonel Jooris Inconnu Drapeau de l'Allemagne
Forces en présence
1er régiment de Guides

Première Guerre mondiale

Batailles

Front d'Europe de l’Ouest


Front italien


Front d'Europe de l’Est


Front des Balkans


Front du Moyen-Orient


Front africain


Bataille de l'Atlantique

Coordonnées 51° 11′ nord, 3° 24′ est

La charge de Burkel fut une escarmouche entre les forces belges et allemandes en octobre 1918, durant la Première Guerre mondiale. Elle est tenue pour la dernière charge de cavalerie effectuée de façon planifiée par une unité de cette importance en Europe occidentale[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

La division de cavalerie belge fut utilisée démontée sur le front occidental, dès la stabilisation du front. Ses chevaux furent gardés près du front pour des missions de ravitaillement. En octobre 1918, les Allemands reculent quotidiennement et la cavalerie reçoit pour mission de combattre l'arrière-garde pour accélérer cette retraite.

La charge[modifier | modifier le code]

Dans l'après-midi du 19 octobre 1918, le major Van Strydonck, commandant le 2e groupe (3e et 4e escadrons) du 1er régiment des Guides, reçut l'ordre suivant du général baron Buffin : « franchir par un coup de force à cheval les lignes de mitrailleuses ennemies. À hauteur de Burkel, se rabattre de chaque côté de la route et prendre l'ennemi à revers ; deux auto-mitrailleuses précéderont la colonne. »[2]

Le 1er groupe (1er et 2e escadrons) du régiment, sous les ordres du colonel Jooris, fut arrêté par le tir des mitrailleuses et fut forcé de continuer l'attaque à pied et de demander un tir d'artillerie pour créer une brèche.

Au cri de « En avant, mes enfants... pour le Roi ! »[2], la cavalerie chargea les lignes ennemies à 16 h 30[2]. La charge était précédée par deux autos blindées. Après avoir avancé en silence, ils chargèrent les Allemands retranchés dans la forêt du hameau de Burkel. La première ligne de mitrailleuses allemandes fut franchie avec peu de pertes, ce qui permit à la cavalerie de progresser de trois kilomètres supplémentaires jusqu'à la confrontation avec la seconde ligne de mitrailleuses. Les deux autos-blindées furent immobilisées, conducteurs tués et pneus crevés. Les cavaliers, victimes d'un terrain défavorable, durent poursuivre leur attaque pied à terre ; à 17 h, les Allemands, dépassés, battirent en retraite.

Conséquences[modifier | modifier le code]

La charge fut fêtée en Belgique et le 1er régiment des Guides fut autorisé à ajouter la citation « Burkel » à son étendard. Le major Victor van Strydonck, qui avait commandé la charge, fut anobli avec le titre de chevalier et reçut l'autorisation de l'adjonction à son patronyme du « de Burkel » en reconnaissance de son héroïsme (1937). Après la Seconde Guerre mondiale, il fut créé baron (1956).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La dernière charge de cavalerie en Europe par l'armée belge », 1914-1918.be (consulté le ).
  2. a b et c « Le combat de Burkel », Regiment-premier-guides.com (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Le combat de Burkel », Regiment-premier-guides.com (consulté le )
  • Lieutenant William Parmentier, Historique du premier régiment des Guides, avec lettre-préface du lieutenant-général baron Buffin, SA. M. Weissenbruch, Bruxelles, 1928.
  • Victor van Strydonck de Burkel
  • Famille de Meeûs : Comte Francis de Meeûs (mort à Burkel)