Château de Pontoise — Wikipédia

Château de Pontoise
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Localisation
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Le château de Pontoise est un ancien château fort, dont il ne subsiste de nos jours que de maigres vestige en élévation, qui se dressait sur la commune française de Pontoise dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château se dressait à l'aplomb de l'Oise, sur la commune de Pontoise, dans le département français du Val-d'Oise. Il surveillait le pont sur la rivière sur la route de Paris à Rouen.

Historique[modifier | modifier le code]

En 885, les Normands, montés sur 700 barques, entrent dans l'Oise, assiègent et prennent la ville de Pontoise[1], défendue par Aletramme (où Alatramme). En raison de cette menace, les habitants s'installent sur le Mont Bélien, facile à défendre. Le bourg de Pontoise s'y établit de manière définitive. Un château y est construit par les comtes de Vexin.

Peu à peu, Pontoise s’agrandit et devient une ville ; le passage de l'Oise ne se fait plus par l'ancienne voie mais par un nouveau pont construit vers 1070. Louis VI le Gros[2] (1081-1137) défend farouchement le Vexin français, frontière occidentale de son domaine royal, contre les multiples assauts du duc de Normandie. La ville est entourée d'une muraille, le pont sur l'Oise est reconstruit en pierre et fortifié et le puissant château royal, dominant la cité et l'Oise, est alors reconstruit de 1103 à 1122. Il devient l'un des lieux de séjour favori des Capétiens, notamment Philippe Auguste et Saint Louis. Les rois font frapper monnaie à Pontoise, qui fait partie de leur domaine[3].

Louis XIV se réfugiera au château de Pontoise durant la Fronde, et fait venir le Parlement à Pontoise en 1652. Mais après cet épisode, le château est à l'abandon.

Au XVIIIe siècle, la ville connaît une relative croissance économique et démographique. D'importants travaux d'urbanisme sont réalisés. Les fortifications sont vendues et détruites tout comme l'ancien château de Pontoise par Louis XV, pour cause d'insalubrité[4].

Description[modifier | modifier le code]

Le château présentait son petit côté à l'aplomb sur la rivière, ses longs côtés s'enfonçant sur le plateau du Vexin.[2]. En 1739, le château fut vendu pour être rasé.

Les fondations et une partie des remparts ouest ont été conservées. Le système défensif remontant au XIIe siècle fut profondément transformé au XVIe siècle[5].

L’emplacement de l’ancien château est devenu un jardin public, offrant une vue imprenable sur la ville basse et l’Oise. Il accueille également le musée Camille-Pissarro.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Pontoise » (voir la liste des auteurs).
  1. La chronique de l'abbaye de Saint-Waast en Artois note que les Normands assiègent et prennent un château sur l'Oise en un lieu nommé Pontoise (Pontem Isaræ) en 885.
  2. a et b Châtelain 1988, p. 40.
  3. Champion, p. 25-36.
  4. Jean-Marcel Champion, La destruction du paysage urbain de Pontoise au XVIIIe et au début du XIXe siècle, t. LXVI, Mémoires de la Société Historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, p. 140-153.
  5. Charles Gantois, Les anciennes fortifications de Pontoise, leur disparition ; l'urbanisme pontoisien du début du XIXe siècle, 1943. Elle a été rééditée par la Société Historique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin (tome LXXXIII, 2000).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASIN B004Z1ACJ4), p. 40.

Articles connexes[modifier | modifier le code]