Catherine Chaillet — Wikipédia

Catherine Chaillet
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Naissance
Nom de naissance
Catherine Rosenheck
Nationalité
Activités

Catherine Chaillet (née en ) est une styliste et designer française. Originellement styliste dans le prêt-à-porter, Catherine Chaillet s'est fait connaître auprès du grand public en créant la première charte graphique de TF1 en 1975.

Biographie[modifier | modifier le code]

Admise du premier coup aux Beaux-Arts en 1953, Catherine Chaillet commence sa carrière dans l'architecture en tant que practicienne pour l'agence de Jean Dubuisson[1]. Afin de financer ses études, elle contacte Alain Lalonde, un industriel du textile, qui la fait entrer dans la mode en 1962 en concevant les dessins de ses tissus. En , Lalonde lui confie la transformation de sa boutique place des Victoires[2]. Baptisée Victoire, elle devient une boutique avant-gardiste aujourd'hui considérée comme le premier concept store parisien, et donnera lieu à la marque Victoire.

Catherine Chaillet fait partie des jeunes stylistes en vogue à la fin des années 1960 aux côtés de Michèle Rosier, Paco Rabanne, Christiane Bailly ou encore Emmanuelle Khanh[3],[4]. En 1967, Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès, demande à Catherine Chaillet la création d'un nouveau sac pour la maison de couture. Enceinte, elle donne au sac le prénom de sa fille : c'est le sac Constance[5]. Catherine Chaillet concevra de nombreux autres modèles de sacs pour Hermès.

En 1971, Catherine Chaillet est chargée de créer une image de marque pour la Troisième chaîne couleur de l'ORTF[6]. Elle innove en imaginant des séquences animées et des indicatifs musicaux pour introduire les émissions, plutôt qu'avec des speakerines comme la norme de l'époque[7]. De 1975 à 1981, elle conçoit la première identité graphique de TF1. Du logo aux génériques (habillage de chaîne) et aux décors des émissions, Catherine Chaillet donne une unité de style graphique à la première chaîne après la démantèlement de l'ORTF. En , elle imagine Les Tifins, une série d'animation diffusée avant les journaux télévisés, jouant avec les codes graphiques de la chaîne[8]. Par la suite, Catherine Chaillet a également dessiné les premiers logos de Chérie FM en 1987 et de Vivendi en 1998[9],[10].

Travaux notables[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Catherine Chaillet est la fille de l'architecte et résistant Samuel Edmond Rosenheck. Elle est la mère de huit enfants[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Élise Guillerm, « La vie de l’agence de Jean Dubuisson dans les années 1950 à Paris », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère, nos 9-10,‎ (lire en ligne).
  2. Katia D. Kaupp, « Le petit secrétaire », Le Nouvel Observateur, no 51,‎ , p. 25 (lire en ligne [PDF]).
  3. Katia D. Kaupp, « Les croissants chauds du prêt-à-porter », Le Nouvel Observateur, no 116,‎ , p. 26-28 (lire en ligne).
  4. Ginette Sainderichin, « Des sacs en vrac », Sud Ouest,‎ , p. 12 (lire en ligne).
  5. « Un sac, un look : le Constance d'Hermès, l'indispensable bandoulière », Madame Figaro,‎ (lire en ligne).
  6. Richard Pava, « La troisième chaîne française aura son originalité propre », Radio TV Je vois tout, no 26,‎ , p. 28-29 (lire en ligne).
  7. « Présentation de génériques de la 3ème Chaîne Couleur | INA » (consulté le ).
  8. Dominique Renard, « Grâce à Catherine Chaillet, TF1 est toujours en beauté », Sud Ouest TV Magazine,‎ , p. 11 (lire en ligne).
  9. Renaud Lecadre, « La générale des zoziaux. Un an pour trouver le nom et les hirondelles. », Libération,‎ , p. 23 (lire en ligne).
  10. Aymeric Mantoux et Benoist Simmat, NRJ, l'empire des ondes : Dans les coulisses de la première radio de France, Mille et une nuits, , 484 p. (ISBN 978-2-75550-010-3), p. 199.
  11. Les Dossiers de l'écran (Antenne 2), « Catherine Chaillet à propos de l'arrivée successive de ses 8 enfants », sur Ina.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]