Cardère sauvage — Wikipédia

Dipsacus fullonum

La Cardère sauvage (Dipsacus fullonum ou Dipsacus sylvestris) est une espèce de plantes herbacées de la famille des Dipsacaceae selon la classification classique de Cronquist (1981)[1] ou des Caprifoliaceae selon la classification phylogénétique APG III (2009)[2]. Elle est aussi appelée Cabaret des oiseaux ou Bonnetier sauvage. Cette espèce, autrefois parfois utilisée pour le cardage de la laine, est à distinguer de la Cardère à foulon ou Chardon à Bonnetier (Dipsacus sativus) espèce à inflorescence plus longue et piquants plus courts domestiquée et utilisée pour le lainage de la laine[3],[4],[5].

La cardère voit son nom attribué au 17e jour du mois de fructidor du calendrier républicain[6], généralement chaque 3 septembre du calendrier grégorien.

Description[modifier | modifier le code]

C'est une plante bisannuelle, de 70 cm à 1,5 m de haut. Les feuilles opposées par paires le long de la tige sont soudées par leur base deux à deux et forment une cuvette dans laquelle l'eau de pluie peut s'accumuler, d'où le nom vernaculaire de « cabaret des oiseaux »[7].

Les fleurs, de couleur rose lilas, sont groupées en capitules ovales de 5 à 9 cm de long. Ces capitules sont entourés d'un involucre formé de longues bractées munies d'aiguillons piquants. De petites bractées piquantes sont insérées entre les fleurs.

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

L'aire de répartition de Dipsacus fullonum se situe dans l'Ancien Monde. Elle inclut l'Afrique du Nord (Maghreb), le Proche-Orient et l'Europe, depuis les îles Britanniques, le Benelux, l'Allemagne et la Pologne jusqu'au bassin méditerranéen.

L'espèce s'est naturalisée dans toutes les régions tempérées, notamment en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Équateur, Uruguay) et en Australasie (Australie et Nouvelle-Zélande)[8].

Son habitat-type est constitué par les mégaphorbiaies planitiaires-collinéennes, eutrophiles, médioeuropéennes.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Organes reproducteurs
Graine

Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Utilisation[modifier | modifier le code]

La racine, qui renferme de l'inuline comme substance de réserve, est apéritive.[réf. souhaitée]

Certaines variétés sont cultivées comme plantes ornementales.

Cardère sauvage (Dipsacus fullonum).

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Selon les différentes sources taxonomiques que l'on consulte, le nom scientifique retenu de cette espèce peut être Dipsacus fullonum L.[9],[10] ou Dipsacus sylvestris Huds[11].

Synonymie :

  • Dipsacus fullonum subsp. sylvestris (Huds.) P.Fourn.

Parasitisme[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Cf. Encyclopédie méthodique, Agriculture, Tome troisième [Chable-Cytise], Paris, 1793, p. 62, article « Chardon à Bonnetier » par Alexandre-Henri Tessier : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831298g/f77.image. Tessier parle de « Chardon à Bonnetier, Chardon à Foulon, Chardon à Lainer, Chardon à Carder, Chardon Lanier, Chardon à Drapier » pour désigner Dipsacus fullonum et Dipsacus sativus, en faisant la distinction entre deux espèces de « Chardon à Bonnetier » : le « sauvage & le cultivé »
  4. Ethnobotanique et usage des noms vernaculaires de Dipsacus fullonum L. sur Tela-Botanica
  5. (en) Daniel Mosquin, « Dipsacus sativus », sur The University of British Columbia, (consulté le )
  6. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 30.
  7. Adolphe Millot, Nos fleurs, plantes utiles et nuisibles, Paris, Armand Colin, , 286 p. (lire en ligne), p. 76
  8. (en) Ian Popay, « Dipsacus fullonum (common teasel) », sur Invasive Species Compendium (ISC), CABI, (consulté le ).
  9. Selon Tela-Botanica, consulté le 02 Novembre 2018
  10. (fr + en) Référence ITIS : Dipsacus fullonum L., consulté le 02 Novembre 2018
  11. (en) Référence Catalogue of Life : Dipsacus sylvestris, consulté le 02 Novembre 2018
  12. Déom (1988), p. 38-39.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Déom, « La Cardère sauvage », La Hulotte, no 61,‎ , p. 1-40

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]