Tracheophyta — Wikipédia

Tracheobionta • Trachéophytes, Trachéobiontes, Plantes vasculaires

Tracheophyta
Description de cette image, également commentée ci-après
Vascularisation d'une feuille de taro (Colocasia esculenta), vue à contre-jour.
Classification ITIS
Règne Plantae
Sous-règne Viridiplantae
Infra-règne Streptophyta
Super-division Embryophyta

Division

Tracheophyta
Sinnott ex Cav.-Sm., 1998

Sous-divisions de rang inférieur

Les Trachéophytes (Tracheophyta, du grec Trakheia, conduit raboteux) ou Trachéobiontes (Tracheobionta), appelées aussi plantes vasculaires, sont une division de plantes qui associent :

Les caractères principaux sont l'existence de racines et la présence de vaisseaux conducteurs (phloème et xylème contenant des trachéides, d'où le nom de Tracheophyta) assurant la circulation de la sève.

Les Polysporangiophytes sont des plantes apparues à l'Ordovicien et qui sont les premières plantes vasculaires connues[1].

La World Flora Online (WFO) (22 janvier 2024)[2] regroupe les plantes vasculaires dans le sous-règne des Pteridobiotina.

Nombre d'espèces[modifier | modifier le code]

Le groupe des Tracheophyta comprend 391 000 (383 671 espèces selon Ulloa Ulloa et al. publiés dans la revue Science fin 2017[3]) connues en 2015 (dont 369 000 espèces de plantes à fleurs), sachant que près de 2 000 nouvelles espèces sont découvertes par an[4] (dont 744/an [moyenne sur 25 ans, donnée en 2017] rien que pour les Amériques où à la fin de 2017 étaient répertoriées 124 993 plantes vasculaires, classées en 6 227 genres et 355 familles, soit 33 % du total mondial connu[3]).

Biologie[modifier | modifier le code]

Adaptations au milieu terrestre[modifier | modifier le code]

Le milieu aérien impose des contraintes hydriques par rapport au milieu aquatique pour les plantes qui ont conquis les terres. Les trachéophytes présentent plusieurs traits évolutifs très adaptés à la vie terrestre, notamment l'homéohydrie (leur teneur en eau est maintenue relativement constante pendant toute leur existence[5], quelles que soient les variations de l'état hygrométrique de l'air et de la teneur en eau du sol : cuticule cireuse et spores entourées d’une paroi imprégnée de sporopollénine qui préviennent de la déshydratation par la transpiration ; présence de racines et de vaisseaux conducteurs qui permettent la circulation de l'eau et des nutriments dans toutes les parties de la plante ; développement d'un appareil végétatif très ramifié qui permet d'échanger au maximum le dioxyde de carbone et le dioxygène avec l'air[6].

Cycles reproductifs[modifier | modifier le code]

Cycle reproductif des embryophytes héterosporées.
Cycle reproductif des embryophytes isosporées.

Classification[modifier | modifier le code]

Arbre phylogénétique des végétaux.

Classes actuelles[modifier | modifier le code]

Les classes (nom scientifique se terminant par -opsida) des nouvelles classifications correspondent à des rangs traditionnellement considérés comme des divisions avec une terminaison en -phyta.
Liste des classes selon l'ITIS (26 avril 2019)[7] :

Groupes fossiles[modifier | modifier le code]

Liste des groupes fossiles selon Novikov & Barabasz-Krasny (2015)[8] :

Ces divisions peuvent, dans les nouvelles classifications, avoir le rang de classe et une terminaison en -opsida au lieu de -phyta.

Phylogénie basale[modifier | modifier le code]

Phylogénie des Ptéridophytes actuelles d'après le Pteridophyte Phylogeny Group (2016)[9] :

 Tracheophyta  
      (Lycopodiophytina)  →
  Lycopodiopsida 


  Lycopodiales  –  Lycopodes




 Isoëtales      –      Isoètes



 Selaginellales     –     Sélaginelles






 Euphyllophytina 
  Polypodiopsida  

    Equisetidae 

  Equisetales    –    Prêles





Ophioglossidae  

  Psilotales – Psilotes



  Ophioglossales 





   Marattiidae 

  Marattiales 


 Polypodiidae  

 Osmundales




 Hymenophyllales




 Gleicheniales




 Schizaeales




 Salviniales




 Cyatheales



 Polypodiales  







 




(Spermatophyta)
les plantes à graines

 





Classification phylogénétique : voir article Archaeplastida (classification phylogénétique).

Outils taxonomiques[modifier | modifier le code]

Depuis plusieurs siècles les flores permettent aux botanistes d'identifier les espèces de trachéophytes qu'ils observent. Les progrès de l'histologie[10], de la phylogénétique [11] la génétique puis l'apparition de l'informatique et de la bioinformatique ou encore la découverte de nouveaux biomarqueurs (cyanogènes par exemple[12]) ont ensuite contribué à l'apparition de nouveaux moyens d'étude et d'identification[13].

Par exemple, en France, au début de 2015[14], la base de données BDTFX, contient un référentiel des trachéophytes de France métropolitaine et des pays voisins, et un index synonymique et nomenclatural de 95 005 noms pour 21 812 taxons. Il est issu de la BDNFF, et a été mis au point par Tela Botanica. Depuis , il propose aussi des liens vers la diagnose du nom et renvoie vers le numéro de page correspondante de Flora Gallica.

Pour la France, une nouvelle version () du référentiel des trachéophytes de métropole a été mise en ligne sur le site de l’INPN[15].

Données de répartition[modifier | modifier le code]

En France, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux met à disposition du grand public, sur Internet, des données de répartition sur les trachéophytes à travers un atlas national de la flore de France[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Belin, , p. 170
  2. WFO : World Flora Online. Published on the Internet : http://www.worldfloraonline.org., consulté le 22 janvier 2024
  3. a et b Carmen Ulloa Ulloa et al., An integrated assessment of the vascular plant species of the Americas , Science, , vol. 358, no 6370, p. 1614-1617, DOI: 10.1126/science.aao0398, résumé.
  4. (en) Steven Bachman, State of the World's Plants Report. 2016, Jardins botaniques royaux de Kew, p. 7/84, 2016, (ISBN 978-1-84246-628-5).
  5. Si cette teneur descend au-dessous de 50 % de leur poids frais, des troubles graves surviennent.
  6. David Garon et Jean-Christophe Guéguen, Biodiversité et évolution du monde végétal, EDP Sciences, , p. 99-100
  7. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 26 avril 2019
  8. (ru) Novikoff A., Barabasz-Krasny B. 2015. Modern plant systematics. General issues. Liga-Press, Lviv.
  9. (en) Pteridophyte Phylogeny Group et Germinal Rouhan, « A community-derived classification for extant lycophytes and ferns », Journal of Systematics and Evolution, Wiley-Blackwell, vol. 54, no 6,‎ , p. 563–603 (ISSN 1674-4918 et 1759-6831, DOI 10.1111/JSE.12229)Voir et modifier les données sur Wikidata
  10. Kaiser, H. E. (1984). Functional comparative histology. 2. Communication: organismic taxonomy (plant and animal taxonomy). Gegenbaurs morphologisches Jahrbuch, 131(5), 643-699.
  11. Cantino, P. D., Doyle, J. A., Graham, S. W., Judd, W. S., Olmstead, R. G., Soltis, D. E., ... & Donoghue, M. J. (2007). Towards a phylogenetic nomenclature of Tracheophyta. Taxon, 56(3), 1E-44E.
  12. Hegnauer, R. (1977). Cyanogenic compounds as systematic markers in Tracheophyta. In Flowering Plants (pp. 191-210). Springer Vienna (résumé).
  13. Parascan, D., Danciu, M., & Ignea, G. (2006). New accomplishments in the taxonomy of Tracheophyta. In Lucrările sesiuni ştiinţifice Pădurea şi dezvoltarea durabilă, Braşov, Romania, 2005. (pp. 193-198). Transilvania University of Braşov (résumé).
  14. version 3.00 de janvier 2015 de la base de données BDTFX
  15. Louise Boulangeat, Les référentiels taxonomiques, nouvelle version pour les trachéophytes de métropole, Téla Botanica, Brèves, .
  16. Fédération des conservatoires botaniques nationaux, Atlas national de la flore de France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Tracheophyta
Tracheobionta
Pteridobiotina