Campandré-Valcongrain — Wikipédia

Campandré-Valcongrain
Campandré-Valcongrain
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Intercommunalité Communauté de communes Pré-Bocage Intercom
Statut Commune déléguée
Maire délégué Dominique Marie
Code postal 14260
Code commune 14128
Démographie
Gentilé Campandréen
Population 89 hab. (2020)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 37″ nord, 0° 35′ 10″ ouest
Altitude Min. 123 m
Max. 334 m
Superficie 6,57 km2
Élections
Départementales Aunay-sur-Odon
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Les Monts d'Aunay
Localisation
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Campandré-Valcongrain

Campandré-Valcongrain est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Campandré-Valcongrain se situe aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, et est peuplée de 89 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, au sud du Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. Son bourg est à 6,5 km au sud-est d'Aunay-sur-Odon, à 9,5 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 17 km au nord de Condé-sur-Noireau, à 32 km au nord-ouest de Vire et à 34 km au sud-ouest de Caen[1].

Le point culminant (334 m) se situe au nord du bourg de Campandré, au mont d'Ancre, en forêt de Valcongrain. Le point le plus bas (123 m) correspond à la sortie du ruisseau de Vingt Bec du territoire, au nord-est. La commune est bocagère et forestière. Il fait face au mont Pinçon, le plus haut point du département du Calvados en Normandie avec une altitude de 365 mètres, situé à 3 km à l'ouest de Campandré-Valcongrain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité de Campandré est attesté sous les formes Campoandre en 1153[3] et Campus Andree au XIVe siècle[4]. Le toponyme est issu du normand camp, « champ », et de l'anthroponyme André[3], et signifie donc « le champ d'André ». Le maintien de [k] dur à l'initiale s'explique par la situation du village au nord de la ligne Joret.

Le nom de la localité de Valcongrain est attesté sous la forme Colgrino en 1089[5]. Ce toponyme signifie « la vallée de Kolgrímr »[6],[7], anthroponyme norois formé des éléments kolr « charbon », c'est-à-dire « noir comme du charbon » cf. Colleville et grímr « personne ayant un masque, un casque couvrant le visage »[8] cf. casques vikings. cf. certains Grainville et Grimbosq. *Colgrin a dû évoluer en *Cougrin, conformément aux lois phonétiques, d'où la correction en Con-, le [ɔ̃] et le [u] alternant souvent dans la phonétique normande.

Le gentilé est Campandréen.

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse de Campandré dépendait, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné de Vire. La paroisse de Valcongrain dépendait du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné d'Évrecy.

En 1789, la paroisse dépendait de la sergenterie de Saint-Jean-le-Blanc, de l'élection de Vire, de la généralité de Caen. Celle de Valcongrain dépendait de la sergenterie d'Évrecy, de l'élection de Caen, de la généralité de Caen.

En 1835, Campandré (260 habitants en 1831[9]) est réunie à Valcongrain (66 habitants[10]) sous le nom de Campandré-Valcongrain[11].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1984[12] décembre 2016 Jean-Pierre Planquette[13] SE Agriculteur

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[13].

Campandré-Valcongrain est devenue commune déléguée des Monts d’Aunay le . La commune nouvelle des Monts d'Aunay est créée en lieu et place des communes d'Aunay-sur-Odon, de Bauquay, de Campandré-Valcongrain, de Danvou-la-Ferrière, d'Ondefontaine, du Plessis-Grimoult et de Roucamps (cantons d'Aunay-sur-Odon et de Condé-sur-Noireau, arrondissements de Vire et de Caen).

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 89 habitants, en diminution de −13,59 % par rapport à 2015 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %). À la suite de la fusion de Campandré et de Valcongrain en 1835, Campandré-Valcongrain a compté jusqu'à 368 habitants en 1841, mais les deux communes avaient totalisé 381 habitants en 1806 (respectivement 310 et 71).

La population de Campandré-Valcongrain était de 87 au recensement de 1999, 104 en 2006, 111 en 2007 et 110 en 2009. La densité de population du village est de 16.74 habitants par km². Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 53 en 2007. Ces logements se composent de 47 résidences principales, 2 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 4 logements vacants.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
302312310281260344368356349
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
317300302287252248238231205
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
198202169140134135127141118
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
10811198988087102109103
2018 - - - - - - - -
90--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831
6268715166
(Sources : EHESS[10])

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Pierre. Elle a remplacé au XIXe siècle, après la fusion des deux paroisses, l'ancienne église de Campandré et l'église Saint-Jean-Baptiste de Valcongrain.
  • Château de Campandré, partiellement incendié en 1938, puis reconstruit, et son pavillon de chasse du XVIIe siècle, dans le domaine du château[17]. L'incendie s'est produit dans la nuit du 11 au . Le château de Campandré appartenait alors à la comtesse de Bougy et était habité par le marquis de Bougy et la comtesse de Giron. Dans le parc, plusieurs arbres sont assez remarquables dont un tulipier de Virginie.[réf. nécessaire]
  • Arcisse de Caumont décrit en 1846 un site archéologique qu'il prend pour un « camp romain » :

« Sur une éminence à l'ouest de l'église, de laquelle on jouit d'une vue très étendue, on distingue un camp très probablement romain […]. Ce camp […] a été depuis défriché et labouré par le propriétaire, M. de Vaucassel ; mais le vallum du camp a servi de clôture et a été planté d'arbres, de sorte que l'enceinte est conservée à peu près intacte »[18]

En réalité, il s'agit d'un site de l'âge de fer[19].
  • Les bois de Campandré.
  • Chapelle Saint-Joseph et colline d'Enfer.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]


Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1658
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  5. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 82
  6. ibidem
  7. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 84b.
  8. Site de Nordic Names (anglais) : Kolgrímr
  9. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Valcongrain », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  11. Campandré-Valcongrain
  12. « Jean-Pierre Planquette est à nouveau candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  13. a et b Réélection 2014 : « Campandré-Valcongrain (14260) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  14. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  17. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, (ISBN 2-84234-111-2), p. 1657
  18. Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 167-168
  19. « Préliminaire à une étude de l'Age du Fer en Normandie : Inventaire et répartition des sites du Hallstatt et de la Tène » in Annales de Normandie, Année 1975, 25-4, pp. 227-240 [1]
  20. Coordonnées géographiques 48° 59′ 05″ N, 0° 34′ 58″ O.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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