CII 10070 — Wikipédia

Le CII 10070 a fait partie de la première série d'ordinateurs de la Compagnie internationale pour l'informatique (CII), fabriqué à la fin des années 1960 dans le cadre du Plan Calcul.

En tant que matériel, il s'agissait en fait d'un calculateur SDS (Scientific Data Systems) Sigma 7 - qui deviendra après son rachat par Xerox le XDS (Xerox Data Systems) Sigma 7. En revanche, sur le plan logiciel, il était muni d'un système d'exploitation totalement remanié par les équipes de l'IRIA (qui deviendra l'INRIA) et qui sera acheté par la maison mère.

Cet ordinateur destiné au calcul numérique, dit calcul scientifique, disposait de mots de 32 bits, d'un adressage par octets et de 16 registres d'index. Il pouvait gérer à la fois du traitement par lots, appelé aussi batch et du temps partagé. Il disposait également en standard d'une mémoire topographique, similaire à une mémoire virtuelle à ceci près qu'elle ne visait que le remapping instantané de mémoire à mémoire pour des raisons de performance, sans support à la gestion d'échanges avec le disque. Celle-ci était gérée par logiciel dans le moniteur de temps partagé.

Cet ordinateur a servi de base à la conception de la série Iris 80, totalement réalisée par la CII.

Logiciels[modifier | modifier le code]

Systèmes d'exploitation[modifier | modifier le code]

Le CII 10070 a bénéficié successivement de plusieurs systèmes d'exploitation :

  • BPM (Batch Processing Monitor), système de mono-programmation pour les files de travaux et qui disposait de programmes parallèles (symbionts) pour traiter les entrées sorties cartes et imprimantes. Ce système a été réalisé par SDS.
  • BTM : système de temps partagé.
  • Siris 7, réalisé par la CII, qui préparait en fait la version Siris 8 de l'Iris 80.

Un système expérimental, Ésope, avait également été développé à l'IRIA[1]

Langages et utilitaires[modifier | modifier le code]

  • Compilateur Fortran IV H ;
  • Assembleur Symbol (langage d'assemblage assez élémentaire) ;
  • Générateur Métasymbol, outil très puissant de génération de code (fonctions, procédures, récursivité, traitement de listes...) ;
  • Compilateur COBOL ;
  • Compilateur PL/I ;
  • Programme de tri.

Progiciels[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références externes[modifier | modifier le code]

La documentation relative aux machines SDS donne également des informations pertinentes pour le 10070 :

Notes[modifier | modifier le code]

  1. C. Bétourné, J. Ferrie, C. Kaiser, S. Krakowiak, J. Mossière, Ésope : une étape de la recherche française en systèmes d’exploitation (1968-72)CHIR 4004, Rennes 2004 [1] « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).