Bricole (arme) — Wikipédia

Bricole
Image illustrative de l'article Bricole (arme)
Sculpture d’un chapiteau de la cathédrale de Carcassonne représentant un engin de siège.
En raison de la présence d’un contrepoids, il s’agirait d’une bricole et non d’une pierrière.
Présentation
Type Engin de siège
Nombre de servants 20
Période d'utilisation XIIe siècle XVe siècle
Poids et dimensions
Masse du projectile 10 à 30 kg
Caractéristiques techniques
Portée Jusqu’à 80 m
Cadence de tir 1 tir par minute

La bricole est une pièce d'artillerie médiévale. Constituée d'un balancier appelé verge au bout duquel est attachée une poche contenant des projectiles (boulets, parfois des prisonniers renvoyés dans leur camp), elle était actionnée en tirant sur l'autre extrémité du balancier, la traction étant facilitée par l'ajout d'un contre-poids.

C'est cet engin qui est à l'origine de l'expression « s'attirer des bricoles ».

Historique[modifier | modifier le code]

Son apparition date du XIIe siècle. La bricole est un perfectionnement de la pierrière puisqu'on rajoute à cette dernière un contre-poids pour faciliter la traction sur la verge qui envoie les projectiles. Cet engin de défense sera utilisé jusqu'au XVe siècle. Le mangonneau sera à son tour un perfectionnement de la bricole qui sera destiné à envoyer des projectiles plus massifs, ce qui en fait alors une arme de siège.

Une reconstitution de bricole est présentée au château des Baux de Provence, où des tirs ont lieu tous les jours avec de véritables projectiles.

Reconstitution d'une bricole au château des Baux avec, au bout de sa flèche, une fronde qui amplifie le mouvement.

C'est une pierre lancée probablement par une bricole qui a atteint et tué Simon de Montfort au siège de Toulouse.

Les restes du comte furent transportés à Carcassonne sitôt après la levée du siège et déposés dans l'église cathédrale de Saint-Nazaire. On a retrouvé dans cette église, rebâtie en grande partie au commencement du XIVe siècle, un bas-relief taillé dans le grès du pays, d'un travail très grossier, qui provient peut-être du tombeau du comte, et qui représente la dernière phase du siège de Toulouse. Les armes et les vêtements des personnages appartiennent d'ailleurs aux premières années du XIIIe siècle. Devant un édifice muni de tours et de créneaux, on voit se développer deux rangs de palissades. Le palis intérieur est composé de pieux serrés les uns contre les autres ; tandis que la défense extérieure est composée de bois entrelacés. Entre ces deux obstacles s'étendent les lices, et le combat a lieu dans cet espace. De part et d'autre, les chevaliers plantent leurs bannières, et la mêlée s'engage autour d'eux. Au-dessous de l'édifice fortifié, dont la courtine est décorée de colonnes, est sculptée une pierrière fort curieuse représentée ci-dessus. La verge de la pierrière est renforcée dans sa partie inférieure par deux contre-fiches, et les trois pièces de bois, leur base, sont serrées entre de larges moises, qui probablement sont de métal pesant. Six anneaux, auxquels sont attachés six cordages, sont fixés à cette base. Les trois brins composant la verge sont encore maintenus par une embrasse possédant des tourillons qui roulent dans la tête de deux poteaux latéraux munis de croix de saint André et de contre-fiches.

Reconstitution d'une bricole au château de Castelnaud.

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

- Poids des boulets : de 10 à 30 kilogrammes
- Portée maximale : 80 mètres
- Nombre de servants : une vingtaine environ
- Cadence de tir : jusqu'à un coup par minute.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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