Betty Goodwin — Wikipédia

Betty Goodwin
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Université Sir-George-Williams (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Bibliothèque et Archives Edward P. Taylor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Betty Goodwin ( à Montréal - à Montréal) est une dessinatrice, une sculptrice et une peintre canadienne. Elle est considérée comme l'une des meilleures représentantes de l'art contemporain canadien. Le thème qu'elle a le plus exploré est le deuil[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Betty Goodwin naît à Montréal le 19 mars 1923. Elle est la fille unique de parents juifs originaires de Roumanie. Son père est l’un des dirigeants du shmata, un terme yiddish qui désigne l’industrie textile montréalaise. Propriétaire d’une boutique de vêtements localisée sur le Plateau-Mont-Royal, il meurt des suites d’une crise cardiaque alors que Betty n’a que neuf ans. Cette terrible perte marquera à jamais la jeune fille. Tout au long de sa carrière, les œuvres réalisées portent la trace de cette tragédie.

Après ses études secondaires, Betty Goodwin entre à la Valentine’s Commercial School of Art de Montréal. Sa carrière en arts visuels débute à la fin des années 1940. Elle peint des natures mortes ainsi que des scènes en noir et blanc qui illustre la vie de tous les jours dans le quartier juif dans l´est de Montréal. Ces œuvres lui valent une reconnaissance immédiate au sein de la communauté artistique montréalaise[2].

Dans les années 1960, elle exécute des œuvres de nature dans le style impressionniste. Quelques tableaux, représentant les Laurentides au Québec en témoignent. Nous pouvons les retrouver de plus en plus dans les images sur la toile. Cela fait partie du cheminement de l'artiste dans son apprentissage et trouver sa voie. Betty Goodwin participe à des expositions de gravures[3] de grande notoriété. En 1968, elle s’inscrit au cours de gravure de l'artiste Yves Gaucher à la Sir George Williams University. Durant sa formation, elle travaille avec des objets et des déchets qu’elle trouve dans la rue comme des chemises, des chapeaux et des bâches. L’incorporation de ces objets dans la composition de ses œuvres lui donne la possibilité d’explorer les thèmes de la perte, du deuil et du malentendu. Ces traces d’articles vestimentaires sur des plaques de cuivre lui méritent une reconnaissance internationale quasi instantanée[2]. Dans les années 1970, ses sculptures Vestes et Notes lui apportent la reconnaissance internationale. Dans les années 1980, une série de grands dessins intitulée Les Nageurs consacrent son talent[1]. Flottant ou s’enfonçant dans les eaux, les corps solitaires qu’on y observe semblent suspendus dans l’espace. En 1986, elle reçoit le prix Borduas, devenant la première artiste multidisciplinaire, et deuxième femme après Marcelle Ferron, à apparaître sur cette liste réputée[4]. En 1995, de l’artiste visuelle montréalaise est choisie pour représenter le Canada à la Biennale de Venise. L’année suivante, ses œuvres sont mises en valeur au Musée des beaux-arts du Canada dans le cadre de l’exposition Betty Goodwin : Signs of Life. Elle est faite officier de l'Ordre du Canada en 2003.

Betty Goodwin décède le 1er décembre 2008 à Montréal à l'âge de 85 ans[5].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Expositions individuelles[modifier | modifier le code]

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bélisle, Josée and Gauthier, Monique. Betty Goodwin : Parcours de l'œuvre à travers la Collection du Musée d'art contemporain de Montréal, Montréal, Québec, Musée d'art contemporain de Montréal, 2009[13].
  • Rosemarie L. Tovell, Les estampes de Betty Goodwin, Les Éditions de l'Homme, Montréal, juin 2002, 248 p.[3]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Betty Goodwin meurt à Montréal en 2008 Jérôme Delgado, « Betty Goodwin (1923-2008) - Mort d'une géante de l'art contemporain québécois », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Betty Goodwin », sur Juifs d'ici - Québec, (consulté le )
  3. a et b Tovell, Rosemarie L., Maheux, Anne F., Ninacs, Anne-Marie. et McMorran, Scott., Les estampes de Betty Goodwin, Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, , 248 p. (ISBN 2-7619-1732-4, 9782761917322 et 1550549472, OCLC 49248471, lire en ligne)
  4. a et b « Les Prix du Québec - la récipiendaire Betty Goodwin », sur www.prixduquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
  5. « Betty Goodwin (1923-2008) - Mort d'une géante de l'art contemporain québécois », sur Le Devoir (consulté le )
  6. a b et c « Betty Roodish Goodwin | l'Encyclopédie Canadienne », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  7. « Les estampes de Betty Goodwin », sur www.beaux-arts.ca (consulté le )
  8. a b c et d Bélisle, Josée. et Musée d'art contemporain de Montréal., Betty Goodwin : parcours de l'œuvre à travers la collection du Musée d'art contemporain de Montréal, Musée d'art contemporain de Montréal, (ISBN 978-2-551-23783-8, OCLC 316667256, lire en ligne)
  9. « Betty Goodwin », sur MAC Montréal (consulté le )
  10. « Le MBAM présentera une exposition en hommage à Betty Goodwin », sur La Presse, (consulté le )
  11. « Goodwin, Betty », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  12. « Betty Goodwin », sur www.beaux-arts.ca (consulté le )
  13. (en) Bélisle, Josée et Gauthier, Monique, « Betty Goodwin : Parcours de l'oeuvre à travers la Collection du Musée d'art contemporain de Montréal », sur e-artexte.ca, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]