Bas francique — Wikipédia

Les parlers bas franciques en Europe aujourd’hui.

Le bas francique est un ensemble de langues ou de dialectes germaniques, considérées comme faisant partie du bas allemand, parlées essentiellement aux Pays-Bas et en Belgique (région flamande) ainsi que dans de petites portions de l’ouest de l’Allemagne et du nord de la France.

Le néerlandais, langue officielle des Pays-Bas et de Belgique, en est issu ; et l'afrikaans, langue officielle en Afrique du Sud, est à son tour issu du néerlandais.

Ces dialectes forment un continuum linguistique de parlers locaux, les délimitations et les regroupements ne sont donc pas toujours évidents.

Liste des langues[modifier | modifier le code]

Il contient :

Les Francs saliens d'avant Charlemagne parlaient une langue (ou plusieurs dialectes) du bas francique, appelée « vieux francique » (ou « vieux bas francique ») : ce sont eux qui avaient importé cette langue en Flandre en s’installant dans cette région avant leur conquête de la Gaule, ce qui donnera le flamand. Les Mérovingiens parlaient donc le bas francique, bien qu’ils eussent aussi adopté la langue et la culture des Gallo-romains ; Charlemagne, en revanche, avait pour langue maternelle le francique rhénan, une langue du groupe moyen-allemand, non affiliée au bas francique, car sa lignée avait adopté la langue de la région où elle s'était établie.

L’inscription runique de Bergakker, découverte dans la Betuwe et attribuée aux Francs saliens entre 425 et 450, est le plus ancien fragment du vieux francique parvenu jusqu’à nos jours. Cette langue se révèle très proche du vieux néerlandais du Moyen Âge : cette inscription peut donc être considérée comme la plus ancienne en néerlandais[1].

L’un des plus vieux manuscrits écrit en bas francique, De Reis van Sinte Brandaen, date du XIIe siècle et rapporte le périple de l’abbé irlandais Brendan de Clonfert. Les philologues estiment qu’il s’agit de la compilation d’une source en moyen haut-allemand aujourd’hui perdue, avec des légendes irlandaises, que l’on devine au syncrétisme christo-celtique imprégnant le récit.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « The Bergakker inscription and the beginnings of Dutch », in: ‘’Amsterdamer beiträge zur älteren Germanistik’’: Band 56- 2002, edited by Erika Langbroek, Annelies Roeleveld, Paula Vermeyden, Arend Quak, Publié par Rodopi, 2002, (ISBN 90-420-1579-9 et 9789042015791)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]