Antonio Martínez Sarrión — Wikipédia

Antonio Martínez Sarrión
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Antonio Martínez Sarrión, né le à Albacete et mort le à Madrid, est un poète, essayiste et un traducteur espagnol qui écrit en castillan. Membre de la génération de 68, il est l'un des Nueve novísimos poetas españoles (1970), figures de la poésie espagnole contemporaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antonio Martínez Sarrión naît à Albacete le .

Il passe le bac dans sa ville natale et obtient une licence en Droit à l'Université de Murcie en 1961. En 1963, il part vivre à Madrid, où il travaille comme fonctionnaire public à l'Administration centrale.

Lors de ses débuts, il se fait connaître comme poète pour finalement élargir son champ d'écriture en s'ouvrant à la critique, l'essai, l'édition de textes et les Mémoires. Son recueil de poèmes Teatro de operaciones[1] lui vaut de se faire remarquer par Josep Maria Castellet, qui l'inclut dans sa célèbre anthologie Nueve novísimos poetas españoles en 1970, et lui permet ainsi d'être consacré dans la poésie espagnole contemporaine.

Viennent ensuite Pauta para conjurados[2] la même année, Ocho elegías con pie en versos antiguos[3] deux ans plus tard et Horizonte desde la riada[4] en 1983.

Dans l'inquiétude commune antiréaliste du groupe des Novísimos, Martínez Sarrión se détache pour son non-conformisme soixante-huitard qui le fait admirer la poésie beat et pour intégrer très rapidement beaucoup des références culturalistes, irrationalistes, surréalistes et mythiques (dans la littérature, le cinéma, le jazz, etc.) que ses compagnons du mouvement n'adopteront que plus tard[5]. Dans sa poésie se mélange un peu de tout dans un même poème : une citation, une conversation, une digression, un souvenir, une chanson de jazz, tout cela dans un magnifique enchaînement qu'il parvient à réaliser au moyen de la rupture des formes syntactiques. Sa technique de travail poétique a toujours été comparée avec celle du surréalisme, bien qu'elle en soit différente, en effet « l'accumulation d'images, apparemment décousue, vient de la volonté [...] d'exprimer le chaos tel qu'il se vit. Il n'y a donc pas de travail sur des « associations libres », mais digression consciente d'associations logiques » écrit Jenaro Talens dans son prologue à El Centro inaccesible...[6] dont voici un extrait de ses plus célèbres poèmes, intitulé Riquezas:

« 

Unos sostienen sus huertos oreados,
sus panales, sus eras y sus viñas,
mas no conocen las fases del mosto.
Yo no te tengo más que a ti.
[...]

 »

— Antonio Martínez Sarrión, El Centro inaccesible

« Certains gardent leurs jardins aérés,

leurs rayons, leurs aires et leurs vignes,
mais ils ne connaissent pas les phases du moût.
Moi, je n'ai que toi.

[...] »

— El Centro inaccesible

Entre 1974 et 1976 il codirige, avec Jesús Munárriz et José Esteban Gonzalo, l'La Ilustración Poética Española e Iberoamericana (es), une revue de poésie publiée durant douze numéros.

Un autre aspect de son œuvre concerne le mémorialisme. Il publie beaucoup de journaux et une trilogie de mémoires qui évoque les années de son enfance (Infancia y corrupciones[7], 1993), sa formation universitaire (Una juventud[8], 1997) et son ascension à la vie littéraire (Jazz y días de lluvia, 2002).

Martínez Sarrión est également un remarquable traducteur de la langue française. Il est responsable d'une des meilleures versions des Fleurs du mal[9] de Charles Baudelaire, et a compilé les poèmes de Victor Hugo dans Lo que dice la boca de sombra y otros poemas[10], qui a reçu le prix Premio Stendhal de traducción (es) en 1990. Il traduit également d'auteurs à l'espagnol, parmi lesquels Jean Genet, Michel Leiris, Alfred de Musset, Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Jaccottet et Arthur Rimbaud.

Sa grande maîtrise du langage et de la syntaxe fait qu'il participe à plusieurs reprises en tant qu'intervenant dans le programme télévisé espagnol Qué grande es el cine[11] (sur La 2), qui était présentée et modérée par José Luis Garci ; il le fait à présent dans le nouveau programme de Garci, Cine en blanco y negro[12] (sur Telemadrid).

Martínez Sarrión meurt le à Madrid d'un infarctus[5].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Teatro de operaciones[1] (1967)
  • Pautas para conjurados[2] (1970)
  • Ocho elegías con pie en versos antiguos[3] (1972)
  • Una tromba mortal para los balleneros[13] (1975)
  • Canción triste para una parva de heterodoxos[14] (1976)
  • El centro inaccesible. Poesía 1967-1980[6] (1981)
  • Horizonte desde la rada[4] (1983)
  • Sequías (Dans la revue Cuadernillos de Madrid, 1983).
  • De acedía[15] (1986)
  • Ejercicio sobre Rilke[16] (1988)
  • Antología poética[17] (1994)
  • Cantil[18] (1995)
  • Cordura[19] (1999)
  • Última fe (Antología poética 1965-1999)[20] (2003)
  • Poeta en diwan[21] (2004)
  • Muescas del tiempo oscuro y Teatro de operaciones[22], qui inclut un essai : La buena digestión de Julieta Valero (2010)
  • Farol de Saturno (2011)

Autres genres[modifier | modifier le code]

  • Diario austral[23] (1987)
  • La cera que arde[24] (1990)
  • Infancia y corrupciones (Memorias I)[7] (Mémoires, 1993)
  • Cargar la suerte (Diarios 1968-1992)[25] (journaux, 1995))
  • Una juventud (Memorias II)[8] (Mémoires, 1997)
  • Murcia: un perfil[26] (1999)
  • Esquirlas : Dietario 1993-1999[27] (journaux, 2000)
  • Jazz y días de lluvia (Memorias III)[28] (Mémoires, 2002)
  • Cercos y asedios[29] (2004)
  • Sueños que no compra el dinero (Balance y nombres del surrealismo)[30] (2008)
  • Avatares de un gallinero o Robinsón en el Retiro[31] (2008)
  • Preferencias[32] (2009)
  • Escaramuzas (journaux, 2011)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Teatro de operaciones, El toro de barro,
  2. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Pautas para conjurados, El Bardo, .
  3. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Papeles Son Armadans nº64 : edición digital, vol. CD-Rom, Fundación Camilo José Cela, , 14 p. (ISBN 978-84-932903-1-3), pages 71-76.
  4. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Horizonte desde la rada, Trieste, , 64 p. (ISBN 978-84-85762-16-3).
  5. a et b (es) « Muere de un infarto el poeta albaceteño Antonio Martínez Sarrión », sur elespanol.com, (consulté le ).
  6. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, El centro inaccesible : poesía 1967-1980, Ediciones Hiperión, , 234 p. (ISBN 978-84-7517-037-4).
  7. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Infancia y corrupciones : (Memorias I), Ediciones Alfaguara, , 336 p. (ISBN 978-84-204-8110-4).
  8. a et b (es) Antonio Martínez Sarrión, Una juventud : (Memorias II), Ediciones Alfaguara, , 352 p. (ISBN 978-84-204-8254-5).
  9. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Poulet-Malassis et De Broise, , 248 p..
  10. (es) Antonio Martínez Sarrión, Lo que dice la boca de sombra y otros poemas, Visor Libros, , 104 p. (ISBN 978-84-7522-237-0)
  11. Fiche imdb du programme télévisé Qué grande es el cine
  12. Fiche imdb du programme télévisé Cine en blanco y negro
  13. (es) Antonio Martínez Sarrión, Una tromba mortal para los balleneros, Editorial Lumen, , 64 p. (ISBN 978-84-264-2940-7)
  14. (es) Antonio Martínez Sarrión, Papeles Son Armadans nº81 : edición digital, vol. CD-Rom, Fundación Camilo José Cela, , 14 p. (ISBN 978-84-932903-1-3), pages 157-162
  15. (es) Antonio Martínez Sarrión, De acedía, Ediciones Hiperión, , 62 p. (ISBN 978-84-7517-171-5)
  16. (es) Antonio Martínez Sarrión, Ejercicio sobre Rilke, Editorial Pamiela, , 40 p. (ISBN 978-84-7681-071-2)
  17. (es) Antonio Martínez Sarrión, Antología poética, Juan Carlos Gea,
  18. (es) Antonio Martínez Sarrión, Cantil, Editorial Comares, , 48 p. (ISBN 978-84-8151-220-5)
  19. (es) Antonio Martínez Sarrión, Cordura, Tusquets Editores, , 104 p. (ISBN 978-84-8310-638-9)
  20. (es) Antonio Martínez Sarrión, Última fe : Antología poética 1965-1999, Ediciones Cátedra, , 368 p. (ISBN 978-84-376-2109-8)
  21. (es) Antonio Martínez Sarrión, Poeta en diwan, Tusquets Editores, , 168 p. (ISBN 978-84-8310-980-9)
  22. (es) Antonio Martínez Sarrión, Muescas del tiempo oscuro y Teatro de operaciones, Velilla de San Antonio (Madrid), Bartleby Editores, Col. Lecturas21, , 127 p. (ISBN 978-84-92799-14-5, BNF 42152292)
  23. (es) Antonio Martínez Sarrión, Diario austral, Ediciones Hiperión, , 128 p. (ISBN 978-84-7517-207-1)
  24. (es) Antonio Martínez Sarrión, La cera que arde : ensayos, Diputación Provincial de Albacete. Gabinete Técnico de Publicaciones, , 200 p. (ISBN 978-84-86919-31-3)
  25. (es) Antonio Martínez Sarrión, Cargar la suerte, Ediciones Alfaguara, , 326 p. (ISBN 978-84-204-8157-9)
  26. (es) Antonio Martínez Sarrión, Murcia : un perfil, Segundo Santos Ediciones, , 20 p. (ISBN 978-84-923301-8-8)
  27. (es) Antonio Martínez Sarrión, Esquirlas : (dietario 1993-1999), Ediciones Alfaguara, , 250 p. (ISBN 978-84-204-4227-3)
  28. (es) Antonio Martínez Sarrión, Jazz y días de lluvia : Memorias (y III), Ediciones Alfaguara, , 400 p. (ISBN 978-84-204-6432-9)
  29. (es) Antonio Martínez Sarrión, Cercos y asedios : Ensayos, Castilla-La Mancha. Junta de Comunidades. Servicio de Publicaciones, , 240 p. (ISBN 978-84-7788-348-7)
  30. (es) Antonio Martínez Sarrión, Sueños que no compra el dinero : Balance y nombres del surrealismo, Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales, , 368 p. (ISBN 978-84-96411-40-1)
  31. (es) Antonio Martínez Sarrión, Avatares de un gallinero o Robinsón en el Retiro, Tolède, Castilla-La Mancha. Junta de Comunidades. Servicio de Publicaciones, , 146 p. (ISBN 978-84-7788-524-5, BNF 42190151)
  32. (es) Antonio Martínez Sarrión, Preferencias, Almud, Ediciones de Castilla-La Mancha, , 128 p. (ISBN 978-84-937184-4-2)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]