Antoine Ier de Gramont — Wikipédia

Antoine Ier de Gramont
Antoine Ier de Gramont
Atelier de François Clouet, Portrait au fusin et à la sanguine d'Antoine d'Aure, comte de Gramont, vers 1559

Naissance
Décès (à 50 ans)
Bidache
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade commandant du régiment colonel de l'armée protestante en Guyenne
Conflits première guerre de religion
Faits d'armes prise de Calais en 1558
Distinctions chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Autres fonctions lieutenant-général de la reine de Navarre
Famille famille de Gramont

Antoine Ier d'Aure de Gramont, vicomte d'Aure, comte de Guiche, souverain de Bidache, né en 1526, mort à Bidache le .

Il a été gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, à partir de 1559, pour Henri II, François II et Charles IX, jusqu'en 1564.

Il est le fils de Menaud d'Aure d'Aster (vers 1485-1534), fils de Jean d'Aure et Jeanne-Isabeau de Foix-Grailly, et de Claire de Gramont (vers 1500-vers 1527), fille et héritière de François de Gramont et de Catherine d'Andouins. Dans le contrat de mariage passé le , à Bidache, il est précisé que le fils aîné doit porter le nom de Gramont.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est maire et capitaine de Bayonne en 1538, conseiller d'État et capitaine de gendarmes en 1549.

Il se signale au cours de la prise de Calais, en 1558, et dans la conquête du Boulonnais, à la tête d'une compagnie de gens de pied équipée à ses frais. Il est nommé chevalier de l'ordre de Saint-Michel le .

Il est en très grande faveur dans la cour du prince de Condé auquel il est lié par sa femme.

Il a embrassé la Réforme pour faire partie de la cour de la reine de Navarre, Jeanne d'Albret. Il devient un des principaux chefs des religionnaires dans le sud-ouest.

Il est nommé lieutenant-général de la reine en Navarre et en Béarn le [1]. Il a essayé alors de faire pénétrer le calvinisme dans la Basse-Navarre et établit le prêche à Saint-Palais.

Les terres de Gramont et de Guiche sont érigées en comté en .

Il commande le régiment colonel des troupes réformées en Guyenne, (le régiment protestant de Gramont) comprenant 6 000 hommes, « tous vieux soldats de Gascogne et bons s'il en fut oncques » d'après Brantôme. Le régiment est divisé en trois corps de 2 000 hommes chaque, avec pour mestres de camp particuliers les sieurs de Montamat[2], de la Lande et de Bahus. Dans la première guerre de religion, il prend part au pillage de Poitiers, d'Angoulême, à la prise d'Orléans, de Bourges, au blocus de Paris, à la bataille de Dreux. Ce régiment est dissout le conformément aux déclarations contenues dans le texte de la paix d'Amboise.

Pendant l'attaque de l'armée de l'armée envoyée contre le Béarn par Charles IX, commandée par Antoine de Lomagne, baron de Terride, en 1569, il se retire à Bidache car il ne peut résister[3].

Après la prise d'Orthez par le comte de Montgommery, Antoine de Gramont le rencontre mais ne pouvant se mettre d'accord sur la lieutenance générale de Navarre, il se retire dans son château[4].

Présent à Paris pour le mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, il est sauvé du massacre de la Saint-Barthélemy par le roi Charles IX qui le prend sous sa protection. Il abjure le protestantisme et reste catholique jusqu'à sa mort.

À partir d', il est au service du roi de France qui le nomme gouverneur de Navarre et de Béarn, face au roi de Navarre. Le , il est fait prisonnier avec son fils Philibert par les protestants alors qu'il vient parlementer à Dax avec le capitaine protestant d'Arros. Le duc d'Anjou et Charles IX s'inquiètent et ce dernier demande que les coupables soient châtiés. Dans la mise au point des opérations, Gramont traite directement avec le duc d'Anjou et il insiste dans ses lettres sur sa fidélité.

Pendant les troubles qui ont suivi, il n'a eu qu'un rôle assez effacé dont le caractère a été défini par l'historien huguenot Nicolas de Bordenave (vers 1530-1601)[5], historiographe de la Maison de Navarre, son contemporain.

Il a pris le titre de prince de Bidache en 1570.

Famille[modifier | modifier le code]

École de Jean Clouet, Portrait d'Hélène de Clermont

Il s'est marié par le contrat de mariage du avec Hélène de Clermont, fille de François de Clermont, seigneur de Traves, et d'Anne Gouffier, fille d'Artus Gouffier de Boisy, fille d'honneur de la reine Éléonore d'Autriche vers 1530, dont il a eu :

  • Philibert Ier de Gramont (né en 1552, mort le au siège de La Fère), comte de Guiche, vicomte d'Aster, baron de Gramont, souverain de Bidache, marié le avec Diane d'Andouins (1554-1621), dite Corisande. Il a été nommé sénéchal de Béarn.
  • Théophile de Gramont (†1597), marié avec Charlotte de Clermont, cousine de sa mėre.
  • Jean Antoine de Gramont.
  • Marguerite de Gramont, mariée avec Jean de Durfort (mort en ), vicomte de Duras, fils de Symphorien de Duras.
  • Claire-Suzanne de Gramont, mariée en avec Henri des Prez de Montpezat (†1619), fils de Melchior des Prez et d'Henriette de Savoie-Villars.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Extraits des registres du Conseil Souverain de Pau, du Parlement de Navarre, et de la Chambre des Comptes de Pau XVIe et XVIIe siècles (suite et fin), publiés et annotés par M. A. de Defau de Maluquer. Tome, 35, p. 59, f° 195
  2. Bernard d'Astarac, baron de Montamat, capitaine protestant. Il est nommé lieutenant-général de la reine de Navarre Jeanne d'Albret après Montgommery, à égalité avec Bernard, baron d'Arros (voir : Nicolas de Bordenave, p. 291).
  3. Voir : Nicolas de Bordenave, p. 200.
  4. Voir : Nicolas de Bordenave, p. 276-277.
  5. data BnF : Nicolas de Bordenave (1530?-1601)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Communay, Les Gascons dans les armées françaises, p. 493-494, Revue de l'Agenais, 1894, tome 21 (lire en ligne)
  • Nicolas Le Roux, La faveur du roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Champ Vallon, , 810 p. (ISBN 978-2-87673-311-4, présentation en ligne), p. 234-235, 310, 320-321, 379
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, tome 7, p. 80-86, Paris, 1826 (lire en ligne)
  • Nicolas de Bordenave, Histoire de Béarn et de Navarre (1517-1572), Chez Madame veuve Jules Renouard, Paris, 1873 (lire en ligne)
  • SSLAP - Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau: Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, Extraits des registres du Conseil Souverain de Pau, du Parlement de Navarre, et de la Chambre des Comptes de Pau XVIe et XVIIe siècles (suite et fin), publiés et annotés par M. A. de Defau de Maluquer., IIe Série, Tome 35, Pau 1907, p. 1-209 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]