Antoine Gallimard — Wikipédia

Antoine Gallimard
Antoine Gallimard en juin 2011.
Fonction
Président
Syndicat national de l'édition
-
Biographie
Naissance
(77 ans)
Paris
Nationalité
française
Activités
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Membre de
Comité de lecture des éditions Gallimard (d) ()
Société d'études céliniennesVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Antoine Gallimard, né le à Paris[1],[2], est un éditeur et un patron d'entreprise français, président des éditions Gallimard et du Groupe Madrigall.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine Gallimard est l'un des quatre enfants de Claude Gallimard et Simone Gallimard, fils et belle-fille du fondateur des éditions Gallimard en 1911, Gaston Gallimard[3],[4]. Claude Gallimard succède à son père, Gaston Gallimard, à la tête des éditions Gallimard en 1975.

En , Antoine Gallimard fait partie des fondateurs de la Société d'études céliniennes[5].

Antoine Gallimard est chargé en 1988 par son père de prendre les rênes du groupe d'édition[1] d'où le fils aîné de la famille, Christian Gallimard, dauphin désigné, est parti en désaccord profond avec son père, en 1984[2],[6],[7]. Malgré sa jeunesse et son relatif manque d'expérience, Antoine Gallimard (qui avait pensé devenir professeur de philosophie et que son père avait orienté de force vers la faculté de droit, à Assas), s'impose et réussit à faire sortir les éditions Gallimard du conflit familial où elles avaient failli sombrer[3].

En 2000, après avoir envisagé de racheter la société d'édition électronique Bibliopolis, il met brusquement fin à ce projet[8].

Le , Antoine Gallimard peut annoncer que lui et ses proches – associés dans la holding Madrigall – détiennent désormais 98 % du capital de l'entreprise familiale, à la suite du rachat des parts d'actionnaires minoritaires.

En , dans un entretien accordé à Télérama, il s'explique sur l'état de la maison Gallimard, cent ans après sa création :

« Depuis l'an 2000, nous traversons effectivement une phase heureuse. C'est une respiration. Le moteur, pour moi, c'est que Gallimard demeure une maison qui sache attirer des auteurs, les convaincre de venir, une maison qui reçoit des prix littéraires mais qui est aussi capable de s'en passer. Nous pouvons connaître de la même façon des moments difficiles, et je m'y prépare en permanence. On ne peut rien prévoir. Sauf à faire le contraire de son métier. Constater, par exemple : tiens, en ce moment, ce sont les vampires qui marchent, alors je vais commander une série à tel auteur…[3] »

Quant à cette « envie d'écrire », il précise : « J’ai eu la chance d’arriver à la tête de Gallimard à une époque où le marché du livre était favorable. C’étaient les Trente Glorieuses de l’édition. On assistait à une progression énorme du secteur jeunesse et du poche, et on conservait encore un noyau dur de grands lecteurs. Aujourd’hui, tout cela est mis en cause. Le marché du poche s’est légèrement rétracté, la vitalité du secteur jeunesse dépend de grands succès commerciaux tels que les séries Harry Potter ou Twilight[3]. »

Ancien président du Syndicat national de l'édition[2], Antoine Gallimard est président de l’Association pour le développement de la librairie de création (ADELC).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Antoine Gallimard a quatre filles :

  • Charlotte (née en 1980), nommée PDG des éditions Casterman en [9].
  • Laure (née en 1983) ; directrice de la recherche et du développement de Gallimard, elle pilote Synoptico, la filiale maison de production audiovisuelle[9].
  • Margot (née en 1988), vidéaste ; depuis janvier 2021, elle dirige la collection « L'imaginaire », fondée en 1977 par son père[9].
  • Louise (née en 2002), qu'il a eue avec sa compagne Juliette Leygues[10].

Le 7 mars 2020, Antoine Gallimard épouse Juliette Leygues à la mairie de Pressagny-l'Orgueilleux (Eure)[11].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Comment Antoine règne chez Gallimard » dans L'Express du 1er décembre 2010.
  2. a b et c « Antoine Gallimard, troisième du nom » par Alain Beuve-Méry dans Le Monde du 10 mars 2011.
  3. a b c et d « Antoine Gallimard : "Notre catalogue est comme le sang qui coule dans nos veines" » par Nathalie Crom, Télérama, 26 février 2011.
  4. « Le tenant des titres » dans Libération du 12 mai 1997.
  5. Voir sur bulletincelinien.com.
  6. [PDF] Référentiel « Gallimard » dans Le Nouvel Observateur.
  7. Gallimard, un éditeur à l'œuvre, Découvertes, no 569, p. 134.
  8. « Bug chez Gallimard » par Ange-Dominique Bouzet dans Libération du 31 août 2000.
  9. a b et c Voir sur livreshebdo.fr du .
  10. Voir sur lexpress.fr du 30 janvier 2014.
  11. « Ils se sont dit OUI… », sur Site de la commune de Pressagny-l'Orgueilleux (consulté le ).
  12. Décret du 13 juillet 2016

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]