Anne de Marquets — Wikipédia

Anne de Marquets
Naissance
Eu, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français, latin

Anne de Marquets (1533 - 1588) est une poétesse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née dans le comté d'Eu en Normandie, d'une famille noble et aisée[1], elle entre très jeune au Saint-Louis de Poissy[1] et y reçoit une excellente éducation, dont l'étude du latin et probablement du grec, avec, parmi ses enseignants, Henri Estienne[1].

Elle y devient religieuse dominicaine et enseignante. À la suite de sa participation au Colloque de Poissy, elle est restée en relation avec les poètes de la Pléiade[2]. Elle a aussi collaboré durant les années 1560 avec le théologien irénique Claude d'Espence. Elle s'apparenta à la Contre-Réforme, car ses premiers sonnets visaient les Huguenots[3]. En 1568, elle publia des traductions de poésies spirituelles de Marc-Antoine Flaminio, auxquelles elle ajouta des poèmes personnels[2].

Devenue aveugle[2],[4], elle a dicté ses 480 Sonets (sic) spirituels, poèmes moralisateurs[5], publiés après sa mort[1] (le ) par sœur Marie de Fortia, qui en rédige la préface. Mais ses publications précédentes et des diffusions partielles et manuscrites lui avait valu déjà des louanges, notamment de Pierre de Ronsard et de Jean Dorat[6]. Elle meurt en 1588 à Poissy, après avoir formé une génération de jeunes femmes[1].

Elle est ensuite un peu oubliée, avant que son rôle précurseur dans la poésie du XVIe siècle ne soit davantage reconnue, au XXe siècle[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésies[modifier | modifier le code]

Traductions[modifier | modifier le code]

  • (la) Claude d' Espence (trad. Anne de Marquet (pour Parasceve)), Urbanarum meditationum in hoc sacro & civili bello elegiæ duæ : Eucharistia. Parasceve. Aenigma, Parisiis, F. Morellum, , 27 p. ; in-8 (BNF 30406514)[8]
  • (la) Église catholique (trad. Anne de Marquet (pour Violæ martiæ descriptio)), Collectarum ecclesiasticarum liber unus : per Claudium Espencæum, Parisiis, G. Morelii, , In-8 °, 167 p. (BNF 36822571)[8]
    Collectarum ecclesiasticarum liber unus sur Gallica
  • Marco Antonio Flaminio (d) (trad. Anne de Marquet), Les divines poésies de Marc Antoine Flaminius : contenantes diverses prières, méditations, hymnes et actions de grâce à Dieu, mises en françois, avec le latin respondant l'un à l'autre, avec plusieurs sonnets et cantiques ou chansons spirituelles pour louer Dieu., Paris, N. Chesneau, , 87 p. ; in-8 (BNF 30439899, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Éléonore Langelier, « Marquets, Anne de [v. 1533 - Poissy 1588] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 2795
  2. a b et c Alphonse Séché, « Les Muses françaises, 1908, p. 86 », sur Internet Archive (consulté le )
  3. Sonets, prières et devises en forme de pasquins sur Gallica
  4. Jeanine Moulin, « Anne de Marquets - Notice », sur www.biblisem.net (consulté le )
  5. Sonets spirituels de feüe très vertueuse et très-docte dame Sr Anne de Marquet sur Gallica
  6. Evelyne Berriot-Salvadore, Les femmes dans la société française de la Renaissance, Droz, , p. 427_ 428
  7. (en) Terence C. Cave, Devotional Poetry in France c. 1570-1613, Londres, Cambridge UP, , p. 86
  8. a et b « Anne de Marquets (SIEFAR) », sur www.siefar.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]