Anne d'Orléans (1906-1986) — Wikipédia

Anne d'Orléans
Description de cette image, également commentée ci-après
Anne d'Orléans en 1927.

Titres

Épouse du Vice-roi d'Éthiopie


(3 ans, 4 mois et 28 jours)

Duchesse d'Aoste


(10 ans, 7 mois et 27 jours)

Prédécesseur Hélène d'Orléans
Successeur Claude d'Orléans
Biographie
Titulature Princesse d’Orléans
Fille de France
Duchesse d'Aoste
Dynastie Quatrième maison d'Orléans
Nom de naissance Anne Hélène Marie d'Orléans
Naissance
Le Nouvion-en-Thiérache (France)
Décès (à 79 ans)
Sorrente (Italie)
Père Jean d'Orléans
Mère Isabelle d'Orléans
Conjoint Amédée de Savoie-Aoste
Enfants Margherita de Savoie-Aoste
Marie-Christine de Savoie-Aoste
Religion Catholicisme

Description de l'image Coat of Arms of Anne of Orléans, Duchess of Apulia (Order of Queen Maria Luisa).svg.

Anne Hélène Marie d’Orléans, par son mariage duchesse d'Aoste puis vice-reine d'Éthiopie, est née le au château de Nouvion-en-Thiérache et morte à Sorrente, en Italie, le . Elle fait partie de la maison d’Orléans et de la famille royale italienne.

Famille[modifier | modifier le code]

Anne d'Orléans est la troisième fille de Jean d'Orléans (1874-1940), duc de Guise et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III », et de son épouse, Isabelle d'Orléans (1878-1961). Anne d'Orléans est également la sœur d'un autre prétendant français, Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris ou « Henri VI »[1].

Le , Anne d'Orléans épouse, à Naples au palais royal, puis à la basilique San Francesco di Paola, son cousin germain, le prince Amédée II de Savoie-Aoste, duc d'Aoste et vice-roi d'Éthiopie (1937-1941). De ce mariage naissent deux filles[2] :

Par sa fille Marguerite, le prince Amédée est le grand-père de Lorenz de Habsbourg-Lorraine (1955), « archiduc d'Autriche-Este », duc de Modène et prince de Belgique par son mariage avec la princesse Astrid de Belgique (1962)[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Anne passe son enfance en France, au Maroc et en Belgique aux côtés de ses parents, le duc et la duchesse de Guise. Après son mariage avec le prince Amédée, elle part vivre en Italie, où elle fréquente avec son mari les milieux fascistes. Mais Anne d'Orléans, qui ne s'intéresse guère à la politique, contrairement à son frère, n'adhère pas à l'idéologie mussolinienne, ce qui la distingue clairement de sa belle-mère, Hélène d'Orléans, entièrement conquise par le Duce.[réf. nécessaire]

En 1935, la princesse Anne contracte une violente maladie alors qu'elle visite l'Égypte et manque de mourir à Louxor. Mais, alors qu'on annonce déjà sa mort en Europe, la princesse recouvre ses forces et guérit. De cette épreuve, elle garde cependant toute sa vie des séquelles.

En Italie, la princesse Anne réside avec sa famille au château de Miramare, près de Trieste. En 1937, elle accompagne son époux à Addis-Abeba, où celui-ci est nommé vice-roi, juste après la conquête du pays par les armées du duce. En 1939, Anne d'Orléans rentre toutefois en Europe avec ses deux filles, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'installe alors à Florence, auprès de son beau-frère Aymon de Savoie-Aoste et de sa belle-sœur Irène de Grèce.

Elle devient veuve en 1942 après la mort de son mari pendant sa captivité aux mains des Britanniques, au Kenya. Un an après, le , le roi Victor-Emmanuel III demande l'armistice aux Alliés et le nord du pays est rapidement occupé par les troupes hitlériennes. La princesse Anne, qui a refusé de quitter Florence et sa belle-sœur Irène, est alors arrêtée avec sa famille et déportée au château d'Itter, devenu un camp de prisonniers en Autriche. Les Savoie-Aoste sont cependant libérés en 1945 et regagnent ensuite l'Italie.

Dans les années 1950, l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier, cherche à rencontrer la duchesse douairière d'Aoste en signe de reconnaissance pour l'attitude respectueuse que lui a montrée son époux durant la conquête italienne de l'Éthiopie. Mais le gouvernement italien fait savoir au souverain qu'il considérerait une telle entrevue comme un affront et l'empereur, qui ne peut être reçu par la princesse comme il le souhaitait, interrompt sa visite officielle pour rentrer dans son pays.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Titulature et décorations[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

Les titres portés actuellement par les membres de la maison d'Orléans n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le « chef de maison ».

  •  : Son Altesse Royale la princesse Anne d’Orléans ;
  •  : Son Altesse Royale la duchesse des Pouilles ;
  •  : Son Altesse Royale la duchesse d’Aoste.

En 1926, la mort sans descendance du fils aîné du comte de Paris, Philippe, duc d’Orléans, fait du père d'Anne d'Orléans le chef de la maison d’Orléans (et, selon les orléanistes, le chef de la maison de France)[8]. Étant auparavant issue d’une branche cadette de la maison, Anne était simplement titrée par courtoisie princesse d’Orléans[9], mais lorsque son père Jean en devient l’aîné, sa titulature se trouve transformée selon les thèses orléanistes ; le titre de courtoisie de princesse de France (en tant que fille du prétendant au trône de France) lui est alors octroyé[10].

Décorations dynastiques étrangères[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Ordre de la Croix étoilée Dame de l'ordre de la Croix étoilée
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Ordre de la Reine Marie-Louise Dame de l’ordre de la Reine Marie-Louise ()
Drapeau du Royaume des Deux-Siciles Royaume des Deux-Siciles
Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges Dame Grand-croix de justice de l’ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges[11]
Drapeau de l'Ordre souverain de Malte Ordre souverain de Malte
Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte Grand-croix d'honneur et de dévotion de l’ordre souverain de Malte

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Edoardo Borra, Amedeo d'Aosta, Mursia, Milano, 1985.
  • (it) Francesco Cognasso, I Savoia, Corbaccio Editore, Milano, 1999.
  • (fr) Isabelle d’Orléans, « comtesse de Paris », Tout m’est bonheur (t. 1), Éditions Robert Laffont, Paris 1978, (ISBN 2-221-00107-9).
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 978-2-9507974-3-8, BNF 38895322), p. 447 et seq. (section « Maison de France »)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Énache 1999, p. 667.
  2. Énache 1999, p. 205-206.
  3. François Guyard, « Archiduchesse Margherita d'Autriche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gothanjou, (consulté le ).
  4. Énache 1999, p. 44-45.
  5. François Guyard, « SAR la Principessa Maria Cristina di Savoia Aosta Borbone due Sicilie (1933-2023) », sur Gothanjou.blog, (consulté le ).
  6. Énache 1999, p. 461.
  7. Énache 1999, p. 44, 686.
  8. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 458-459
  9. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 460
  10. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 448
  11. « Anne d'Orléans », sur stephane-thomas.pagesperso-orange.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]