Margherita de Savoie-Aoste — Wikipédia

Margherita de Savoie-Aoste
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Margherita de Savoie-Aoste en .

Titre

Épouse du prétendant au trône de Modène


(42 ans, 1 mois et 10 jours)

Successeur Astrid de Belgique
Biographie
Titulature Archiduchesse d'Autriche-Este
Princesse impériale d'Autriche
Princesse royale de Hongrie, de Bohême et de Croatie
Dynastie Maison de Savoie-Aoste
Nom de naissance Margherita Isabella Maria Vittoria Emanuela Elena Gennara di Savoia-Aosta
Naissance
Naples (Italie)
Décès (à 91 ans)
Bâle (Suisse)
Sépulture Chapelle de Lorette, Abbaye de Muri, Muri, Suisse
Père Amédée de Savoie-Aoste
Mère Anne d'Orléans
Conjoint Robert d'Autriche-Este (1953-1996)
Enfants Marie-Béatrice d’Autriche-Este
Lorenz d'Autriche-Este
Gerhard d’Autriche-Este
Martin d’Autriche-Este
Isabelle d’Autriche-Este

Margherita de Savoie-Aoste, née le à Naples en Italie et morte le à Bâle en Suisse, est la fille d'Amédée de Savoie-Aoste et d'Anne d'Orléans.

Par son mariage avec l'archiduc Robert d'Autriche-Este, elle est l'épouse du prétendant au trône de Modène de 1953 à 1996.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Margherita, née au palais royal de Capodimonte, ville de Naples en 1930, est la fille aînée d'Amédée de Savoie-Aoste et d'Anne d'Orléans, cousins germains mariés en 1927. Elle a une sœur cadette, Marie Christine (1933-2023)[1],[2]. La princesse est baptisée dans la chapelle du palais de Capodimonte le sous les prénoms de Margherita Isabella Maria Vittoria Emanuela Elena Gennara. Ses parrain et marraine sont le roi d'Italie Victor-Emmanuel III et sa grand-mère paternelle Hélène d'Orléans[3].

Son père, le duc d'Aoste, ayant été nommé vice-roi d'Éthiopie le , Margherita passe une partie de son enfance en Afrique[4]. En 1940, elle rentre avec sa mère et sa sœur cadette, Marie Christine, en Italie, peu avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son père, fait prisonnier par les Anglais, meurt prématurément du typhus en captivité, à Nairobi, le [5].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Margherita vit avec sa sœur et sa mère dans un appartement du palais Pitti à Florence[3]. En 1943, l'Allemagne envahit l'Italie. En , la duchesse d'Aoste et ses deux filles sont arrêtées par les Allemands et placées sous résidence surveillée en Autriche[3], avant d'être libérées en [6] et de rentrer en Italie le suivant[3]. La chute de la monarchie italienne, en , contraint Margherita, sa mère et sa sœur à quitter le pays pour s'établir en Belgique où elles demeurent durant un peu plus d'une année, avant de résider en Suisse[3].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

L'église du monastère royal de Brou où s'est mariée Margherita.

Le , Margherita épouse civilement à Bourg-en-Bresse, et religieusement le lendemain, au monastère de Brou[7], Robert d'Autriche-Este (1915-1996), fils de l'empereur Charles Ier d’Autriche (1887-1922) (béatifié en 2004) et de l'impératrice née Zita de Bourbon-Parme (1892-1989) avec qui elle a cinq enfants, portant tous le titre de courtoisie d'archiduc d'Autriche[8] :

  • Marie-Béatrice d’Autriche-Este (née le à Boulogne-Billancourt), qui épouse en 1980 le comte Riprand von und zu Arco-Zinneberg (1955-2021), dont six filles, parmi lesquelles Olympia von und zu Arco-Zinneberg (née en 1988), qui épouse en 2019 le prince Jean-Christophe Napoléon (né en 1986), chef de la maison impériale française et prince Napoléon[9] ;
  • Lorenz d'Autriche-Este (né le à Boulogne-Billancourt), qui épouse en 1984 la princesse Astrid de Belgique (1962), dont cinq enfants ;
  • Gerhard d’Autriche-Este (né le à Boulogne-Billancourt), qui épouse en 2015 Iris Jandrasits (1961), sans postérité ;
  • Martin d’Autriche-Este (né le à Boulogne-Billancourt), qui épouse en 2004 la princesse Katharine d’Isembourg-Birstein (1971), dont quatre enfants ;
  • Isabelle d’Autriche-Este (née le à Boulogne-Billancourt), qui épouse en 1997 Andrea Czarnocki-Lucheschi (1960), dont quatre enfants.

Initialement établie près de Paris, la famille s'installe jusqu'en 1988 rue du Sundgau à Mulhouse, où leur fille Isabelle est scolarisée à l'école Jeanne-d'Arc. Ensuite, Margherita et les siens demeurent en Suisse où l'archiduc Robert poursuit sa carrière dans le secteur bancaire[10].

Activités[modifier | modifier le code]

Licenciée en histoire de l'art de l'École du Louvre, elle est égyptologue[11].

Dernières années[modifier | modifier le code]

Devenue veuve le , Margherita résidait, tantôt au château de Moos, en Bavière, auprès de sa fille aînée, Marie-Béatrice, tantôt à Bâle et en Italie où elle avait conservé quelques terres gérées par sa fille cadette Isabelle[12]. Jusqu'à la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19, Margherita demeure, avec sa sœur cadette Marie-Christine, au château de Sartirana Lomellina en Lombardie, avant de regagner la Suisse[13].

Margherita meurt à Bâle, le à l'âge de 91 ans[14]. Lui survivent 27 descendants : cinq enfants, dix-neuf petits-enfants et trois arrière-petits-enfants[3].

Le , l'archiduchesse est inhumée au côté de son époux, dans le caveau familial de la chapelle de Lorette de l'abbaye bénédictine de Muri, en Suisse[12],[15]. À ses funérailles, sont notamment présents Philippe, roi des Belges, Hans-Adam II, prince souverain de Liechtenstein, son fils le prince Alois, régent de la principauté, et de nombreux membres de la famille de la défunte, comme l'archiduc Lorenz d'Autriche-Este et la princesse Astrid de Belgique, ou encore Jean-Christophe Napoléon, ainsi que Guillaume, grand-duc héritier de Luxembourg[16],[13].

Titulature[modifier | modifier le code]

  •  : Son Altesse Royale la princesse Margherita de Savoie-Aoste ;
  •  : Son Altesse Impériale et Royale l'archiduchesse d'Autriche-Este ;
  •  : Son Altesse Impériale et Royale l'archiduchesse douairière d'Autriche-Este.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Margherita est[11] :

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Amédée Ier d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
4. Emmanuel-Philibert de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Maria Vittoria dal Pozzo
 
 
 
 
 
 
 
2. Amédée de Savoie-Aoste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
5. Hélène d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie-Isabelle d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
1. Margherita de Savoie-Aoste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Robert d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
6. Jean d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Françoise d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
3. Anne d'Orléans (1906-1986)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14=10. Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
7. Isabelle d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15=11. Marie-Isabelle d'Orléans
 
 
 
 
 
 

Références[modifier | modifier le code]

  1. Énache 1999, p. 206.
  2. François Guyard, « SAR la Principessa Maria Cristina di Savoia Aosta Borbone due Sicilie (1933-2023) », sur Gothanjou.blog, (consulté le ).
  3. a b c d e et f Marlene Eilers Koenig, « HI & RH Archduchess Margherita of Austria, Princess of Savoy-Aosta (1930-2022) », sur royalmusingsblogspotcom, (consulté le ).
  4. Tourtchine 1994, p. 61.
  5. Énache 1999, p. 205.
  6. Tourtchine 1994, p. 61-62.
  7. Tourtchine 1994, p. 62.
  8. Énache 1999, p. 44-45.
  9. « Jean-Christophe Napoléon et Olympia d’Arco-Zinneberg, heureux mariés! », sur Point de Vue, (consulté le ).
  10. Régine Salens, « Margherita, mère du prince Lorenz et grande dame des gotha, fête ses 90 ans », La DH,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Énache 1999, p. 44.
  12. a et b Christophe Vachaudez, « Gotha : Disparition de l’archiduchesse Margherita d'Autriche-Este », L'Éventail,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b Nicolas Fontaine, « La famille royale belge en Suisse pour un dernier adieu à la mère du prince Lorenz : funérailles de Margherita de Savoie-Aoste en présence de deux souverains », sur histoiresroyales.fr, (consulté le ).
  14. François Guyard, « Archiduchesse Margherita d'Autriche », sur Gothanjou, (consulté le ).
  15. (en) « Find a Grave », sur fr.findegrave.com, (consulté le ).
  16. Régine Salens, « Funérailles de l’archiduchesse Margherita d’Autriche-Este à Muri », sur Noblesseetroyautes.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Italie, vol. III, t. 14, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]