Anatoli Sobtchak — Wikipédia

Anatoli Sobtchak
Anatoli Sobtchak en 1990
Fonctions
Gouvernement de Saint-Pétersbourg
-
Membre du Conseil de la fédération de Russie
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalités
Formation
Faculté de droit de l'université d'État de Saint-Pétersbourg (en)
Université d'État de Saint-PétersbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Lioudmila Naroussova (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Parti communiste de l'Union soviétique
Mouvement pour les réformes démocratiques (en)
Notre maison la RussieVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Médaille d'argent de l'Ordre olympique ()
Prix Starovoïtova (d)
Certificat de gratitude du président de la fédération de Russie
Citoyen d'honneur de Saint-Pétersbourg (d)
Ordre de saint Daniel de Moscou, première classe (d)
Médaille des 300 ans de la marine russe (en)
Ordre olympique
Ordre de saint Daniel de MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture de Sobtchak au cimetière Saint-Nicolas de la laure Saint-Alexandre-Nevski à Saint-Pétersbourg.

Anatoli Alexandrovitch Sobtchak (russe : Анато́лий Алекса́ндрович Собча́к), né le à Tchita, mort le à Svetlogorsk, est un homme politique russe, coauteur de la Constitution de la fédération de Russie ; il fut le premier maire démocratiquement élu de Saint-Pétersbourg le .

C'est sous son mandat que Léningrad a retrouvé le nom de Saint-Pétersbourg en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Anatoli Sobtchak passe une partie de son enfance à Kokand puis sa jeunesse à Tachkent. Il entre à la faculté de droit de Léningrad en 1956, puis est avocat à Stavropol. Il retourne à Léningrad en 1962 où il est professeur à la faculté de droit d'où est issue une bonne partie de la nouvelle élite politique russe. D'ailleurs les représentants les plus éminents de cette élite sont d'anciens élèves ou des collaborateurs d'Anatoli Sobchak, ainsi Vladimir Poutine ou Dimitri Medvedev.

Il est élu maire de Léningrad en 1991. Un référendum est organisé pour rendre à la ville son ancien nom, Saint-Petersbourg. Cependant, les statues dédiées à Lénine dans la ville restent en place[1].

Dans les années 1990, vingt ans après avoir été son professeur, Anatoli Sobtchak offre une place à ses côtés à Vladimir Poutine dans l'administration de la mairie de Saint-Petersbourg, le faisant vice-maire. Initialement proche du président Boris Eltsine, il conseille à ce dernier de ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 1996, invoquant sa santé fragile. À la suite de cela, il est victime d'une campagne de presse, est accusé de corruption et doit finalement quitter son poste de maire[2].

Ami de Rostropovitch, il vit à Paris de à pour faire soigner ses problèmes cardiaques (Vladimir Poutine faisant affréter l'avion sanitaire qui le transporte en France[2]) et pour fuir le climat délétère de sa succession à Saint-Pétersbourg, où l'entourage du nouveau gouverneur Vladimir Yakovlev l'accuse de malversation. Durant cette période, il donne des cours à la Sorbonne.

En août 1999, Vladimir Poutine est nommé Premier ministre de Boris Eltsine. Toutes les charges pesant contre Anatoli Sobtchak sont alors abandonnées[2].

En , il est battu aux élections législatives. Il s'était présenté sous l'étiquette du parti Iabloko.

Il est l'un des délégués de la campagne présidentielle de 2000 de Vladimir Poutine. C'est à ce titre qu'il effectue son dernier déplacement[2] : il meurt d'une attaque cardiaque dans la nuit du 19 au dans une maison de repos de Svetlogorsk, dans l'oblast de Kaliningrad. Il est enterré au cimetière Saint-Nicolas de Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine assiste aux funérailles quasi nationales de son mentor à Saint-Pétersbourg et on le voit pour la première fois extrêmement ému à la télévision.

Famille[modifier | modifier le code]

D'un premier mariage avec Nonna Gandziouk, Anatoli Sobtchak a eu une fille, Maria (1965), et d'un second avec Lioudmila Naroussova, une fille, Ksenia (1981), actrice et présentatrice à la télévision devenue activiste politique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adrien Jaulmes, « Le fantôme de Lénine », Le Figaro, vendredi 25 août 2017, page 16.
  2. a b c et d Anne Nivat, « La poupée qui dit niet », Vanity Fair no 1, juillet 2013, pages 204-213.

Liens externes[modifier | modifier le code]