Alphonse Terpereau — Wikipédia

Alphonse Terpereau
Autoportrait présumé, photographie non sourcée.
Naissance
Décès
(à 58 ans)
Bordeaux
Période d'activité
Nom de naissance
Jules-Alphonse TerpereauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
François Marie Louis Alexandre Gobinet de Villecholle (dit Franck)
Lieux de travail
Arcachon (d) (-), Bordeaux (-), Bordeaux (-), Bordeaux (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Franck (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alphonse Terpereau est un photographe français né le à Nantes (Loire-Atlantique)[1] et mort le à Bordeaux (Gironde)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Viaduc de Garabit (1884), Paris, BnF.

Jules-Alphonse Terpereau est le fils de Jean-Julien Terpereau et d'Amélie-Élisa Dolley, confiseurs, rue Crébillon à Nantes.

En 1861, Alphonse Terpereau entre dans l'atelier parisien du photographe François Gobinet de Villecholle, dit Franck son beau-père[3].

En 1862, il se rend à Arcachon, ville balnéaire en pleine expansion, et ouvre son premier atelier. Sa spécialité est de photographier les nouvelles villas de la ville d'hiver en construction et leurs propriétaires. C'est ainsi que son travail est reconnu par les grands bourgeois de Bordeaux et en particulier par les frères Pereire. Il déménage en 1865 son atelier à Bordeaux, dont l'ancienne ville est en plein transformation. Le directeur du Service des travaux publics, Louis Lancelin, lui demande de photographier d'anciennes rues avant leur élargissement et destruction. Ses photographies sont souvent les seuls témoins du vieux Bordeaux du XIXe siècle. Il photographie les chantiers industriels, comme le bassin à flot et d'autres constructions navales. Puis il est commissionné par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, fondée par les frères Pereire, pour immortaliser les ponts, viaducs, etc. en construction.

Des architectes et sculpteurs, comme Bernard Jabouin, spécialiste dans la décoration religieuse, commissionnent Terpereau pour photographier leurs créations à des fins publicitaires.

En 1882, lors de la 12e exposition générale des produits de l'agriculture, de l'industrie, des arts industriels et de l'art ancien, la Société philomatique de Bordeaux publie un album de 20 photographies de Terpereau[4].

Le , la faculté des lettres et des sciences est inaugurée en présence de René-Marie Goblet, ministre de l’Instruction publique, et de Louis Liard, l’artisan de la réforme institutionnelle de l’université. Alphonse Terpereau est commissionné pour photographier les lieux[5].

On peut considérer Alphonse Terpereau comme le fondateur de la photographie documentaire en Gironde. Pour la qualité de son travail, Alphonse Terpereau a reçu de nombreuses récompenses, y compris une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les infortunes d'un photographe amateur, suivies de la manière de se servir du laboratoire Terpéreau, Bordeaux, Duverdier et Cie, , 47 p. (lire en ligne).
  • Société Philomathique de Bordeaux : XIIe exposition générale 1882, Bordeaux, Duverdier et Cie, , 22 p. (lire en ligne).
  • Ville de Bordeaux : Faculté des Sciences et des Lettres, Bordeaux, Duverdier et Cie, , 35 p. (lire en ligne).
  • Société Philomathique de Bordeaux : XIIIe exposition générale 1895, Bordeaux, Duverdier et Cie, , 25 p..

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Florent Miane, Images d'architecture et imaginaires photographiques, l'œuvre d'Alphonse Terpereau (1839-1897) dans le Midi de la France, thèse sous la direction de Dominique Jarrassé soutenue à Bordeaux 3, 2009, 3 volumes.
  • Florent Miane, L’œuvre du photographe Alphonse Terpereau (1839 – 1897), Les Éditions de l'Entre-deux-Mers, (présentation en ligne)
  • André Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, présentation en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Nantes, 5e canton, 1 E 650 folio 34.
  2. Archives départementales de la Gironde, Registre des décès, 3 Q 4705 et 3 Q 4712. L'inventaire après décès porte la cote 3 E NC 3527.
  3. Biographie sur gallica.
  4. Alphonse Terpereau, XIIe. Exposition Générale, 1882, Bordeaux, Société philomatique de Bordeaux, , 54 p. (lire en ligne).
  5. Faculté des sciences et des lettres.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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