Alain Caron (hockey sur glace) — Wikipédia

Alain Caron (né le à Dolbeau, Québec, Canada) et mort le à Chicoutimi, est un joueur canadien de hockey sur glace. Il évoluait au poste de Ailier droit. Il a évolué durant deux saisons dans la Ligue nationale de hockey avec les Seals d'Oakland et les Canadiens de Montréal et dans l'Association mondiale de hockey avec les Nordiques de Québec, les Stags du Michigan et les Blades de Baltimore. Il a réussi 3 saisons de plus de 70 buts dans sa carrière.

Carrière[modifier | modifier le code]

Alain Caron commence à jouer au hockey dans sa ville natale, à Dolbeau. Il est le gardien de but de l'équipe de la ville, les Castors de Dolbeau jusqu'à l'âge de 15 ans[2].

En 1955-1956, il joue son hockey junior avec les Dragons de Dolbeau dans la Ligue de hockey du Lac-Saint-Jean. Malgré avoir manqué des matchs, en 1956-1957, il réussit à produire 69 buts, 28 passes pour 97 points en 45 parties avec les Castors de Dolbeau. Il est surnommé Boom-Boom comme celui que portait Bernard Geoffrion avant lui. Il n'est devancé que par Jean-Claude Tremblay qui marque 71 buts pour le National de Port-Alfred. Le lancer-frappé de Caron est comparable à celui de Bobby Hull[2]. Les deux saisons suivantes, il s'aligne avec les Saguenéens de Chicoutimi dans la Ligue de hockey du Québec, une ligue junior[2].Avec eux, il a des saisons de 17 et de 33 points.

Coupe Allan
La Coupe Allan, Caron a tenté de la remporter avec son équipe

En 1959, la carrière professionnelle de Caron débute lorsqu'il qu'il est échangé par Chicoutimi à Québec pour de l'argent. Il évolue pour les As de Québec dans la Ligue américaine de hockey. il est de l'alignement durant 38 parties. Il joue 10 parties durant les deux saisons suivantes pour l'équipe de Québec. Outre à Québec, il joue, en 1959, pour les Thunderbirds de Sault Saint-Marie de l'Eastern Hockey League. Il joue de même avec cette équipe l'année suivante où il produit 17 points. Caron s'impose offensivement en 1961 chez les Ramblers d'Amherst dans la Ligue de hockey sénior de la Nouvelle-Écosse. Il est le meilleur pointeur et buteur de la ligue avec une production de 76 buts, 46 passes pour 122 points. Il est nommé dans la première équipe d'étoiles de la NSSHL. Avec les Ramblers, il participe au tournoi de la Coupe Allan avec une production de 9 buts et 4 passes pour 13 points en 8 parties. L'année suivante, il évolue avec les Braves de Syracuse devenu les Braves de Saint-Louis. Il est le meilleur buteur de l'Eastern Professional Hockey League avec 61 buts. Il est, de nouveau, nommé dans la première équipe d'étoiles de la EPHL.

Phil Esposito en février 2012
Phil Esposito, ancien coéquipier d'Alain Caron à Saint-Louis

Caron évolue dans la première saison de la Ligue centrale de hockey, en 1963-1964, avec les Braves de Saint-Louis. L'équipe est affiliée avec les Blackhawks de Chicago de la Ligue nationale de hockey. Durant cette première campagne, il connaitra sa deuxième meilleure saison de sa carrière avec une récolte de 77 buts, 48 passes pour 125 points en 71 parties. Il est le meilleur buteur et pointeur de l'équipe ainsi que pour la ligue. Durant cette saison, il n'a pas la chance de graduer avec Chicago car l'équipe est bourrée de talent avec les Stan Mikita, Bobby Hull, Pierre Pilote et de la recrue Phil Esposito. Caron évolue en compagnie d'Esposito durant 40 parties[2].Il est nommé dans la première équipe d'étoiles de la CPHL.

Malgré une production diminuée de moitié pour la saison 1964-1965, Caron demeure le meilleur pointeur des Braves. En 1965-1966, Caron demeure dans les équipes affiliées des BlackHawks en évoluant avec les Bisons de Buffalo dans la Ligue américaine de hockey. Il connaît une campagne de 76 points, dont 47 buts. Il est le meilleur buteur de la ligue a égalité avec Dick Gamble évoluant à Rochester (New York). Caron est un grand voyageur, il déménage ses pénates une autre fois en 1966-1967 en évoluant avec les Buckaroos de Portland dans Western Hockey League (1952-1974). Il connaît une campagne de 60 points. L'année suivante, il revient à Buffalo où il joue avec les Bisons pour 6 parties. Avec l'arrivée de la saison 1967-1968, la LNH double son nombre d'équipes rivalisant pour la Coupe Stanley. De 6, elle passe à 12. Cette expansion donne la chance à plusieurs joueurs de pouvoir faire ses preuves et d'évoluer pour ces nouvelles équipes. Il est réclamé par les Seals d'Oakland le , de Chicago, au repêchage d'expansion de la LNH. Il évolue qu'une seule saison avec cette équipe où il est de l'alignement pour 58 parties. Il a une fiche de 9 buts et 13 passes pour 22 points.

Le , il est échangé aux Canadiens de Montréal par les Seals en compagnie de Wally Boyer, des 1er choix au repêchage amateur de 1968 et de 1970 des Seals ainsi que de considérations futures qui seront Lyle Bradley contre Norm Ferguson, Stan Fuller et des considérations futures qui seront François Lacombe et Michel Jacques en . Fait étonnant, Caron et Lacombe sont échangés l'un contre l'autre, mais évolueront ensemble, 4 ans plus tard, à Québec. Durant la saison 1968-1969, il joue la majorité de cette campagne avec le club-école des Canadiens, les Apollos de Houston. En 68 parties, il produit 38 buts, 27 passes pour 65 points. Il est le meilleur buteur de l'équipe et le deuxième meilleur pointeur derrière Ernie Hicke. Durant son passage à Houston, il a comme coéquipier, Tony Esposito, le frère de Phil Espositio son ancien coéquipier à Saint-Louis (Missouri). Durant cette campagne, il est le troisième meilleur buteur de la ligue centrale. Parmi son séjour dans l'organisation des Canadiens de Montréal, il a la chance d'enfiler le chandail des glorieux durant 2 parties où il ne produit aucun point. Il porte le numéro 23 qui est porté plus tard par le capitaine des Canadiens, Bob Gainey.

Photographie couleur du San Diego Sports Arena
L'aréna des sports de San Diego, aréna des Gulls de San Diego

Caron passe la saison 1969-1970 avec les Voyageurs de Montréal, le club-école des Canadiens dans la Ligue américaine. Il a une fiche de 35 buts, 30 passes pour 65 points et il est le deuxième buteur et pointeur de l'équipe. Il ne reçoit aucun rappel de la part des Canadiens. Le , il est réclamé des Canadiens par les Flyers de Philadelphie pour leur club-école des Gulls de San Diego dans la Western Hockey League dans le repêchage inversé.

Il joue la saison 1970-1971 à San Diego où il a une récolte timide de 33 buts, 15 passes pour 48 points. Le il est échangé aux Reds de Providence dans la ligue américaine contre de l'argent. Au lieu de jouer la saison 1971-1972 à Providence, il s'aligne avec les Blazers d'Oklahoma City de la ligue centrale.

Caron a l'intention de prendre sa retraite à la fin de la saison 1971-1972. Il change d'avis avec l'offre de la nouvelle équipe des Nordiques de Québec de la nouvelle ligue rivale de la LNH, l'AMH. Il signe avec eux comme agent libre en .

À la première saison des Nordiques, Caron est le meilleur buteur avec 36 buts. Il demeure à Québec jusqu'en où il est échangé aux Stags du Michigan avec Michel Rouleau et Pierre Guité contre Marc Tardif et Steve Sutherland. Avec sa nouvelle équipe, il joue au Michigan, mais dès , il joue à Baltimore dans le Maryland car la franchise est transférée durant la saison pour devenir les Blades de Baltimore. Durant cette saison, il joue un match avec les Blazers de Syracuse dans la North American Hockey League.

Pour la saison 1975-1976, Caron décide d'évoluer avec la nouvelle équipe de la North American Hockey League, les Jaros de la Beauce. Les Jaros sont la troisième équipe professionnelle à évoluer dans la province de Québec. Au premier match de la saison et de l'équipe, le , Caron marque le but gagnant dans une victoire de 8 à 4 contre les Nordiques du Maine [3]. Caron connaît toute une saison avec une fulgurante production. Il connaît une soirée de 4 buts le contre les Norsemen de Buffalo [4]. Au terme de la saison, il a produit 78 buts, 59 passes pour 137 points. Ça est sa meilleure saison en carrière. Il est le quatrième meilleur pointeur de son équipe et de la ligue derrière ses coéquipiers des Jaros, Joe Hardy qui a 208 points, Richard Grenier avec 160 points, Luc Simard 149 points[5]. Caron est le meilleur buteur de l'équipe et de la ligue avec 78 buts. Il est nommé dans la deuxième équipe d'étoiles de la ligue.

Durant les séries éliminatoires, Caron est tout simplement dominant avec une récolte de 21 buts, 13 passes et 34 points. Il est le meilleur buteur et pointeur de son équipe et le deuxième pointeur des séries éliminatoires. Pendant la demi-finale contre les Blazers de Syracuse, il permet aux Jaros d'éliminer cette équipe avec une production de 4 buts au 4e et dernier match de cette série[6]. Caron et les Jaros affronteront les Firebirds de Philadelphie en finale de la LNAH mais malheureusement ils ne remporteront pas les grands honneurs.

Le match du , celui de la victoire de la coupe par les Firebirds de Philadelphie, a une connotation spéciale pour Alain Caron. Sans le savoir. il vient de disputer son dernier match dans le hockey professionnel.

Au printemps 1976, Caron subit une attaque cardiaque qui affaiblit son cœur et ses capacités pour évoluer sur la patinoire[7]. Il décide de prendre sa retraite.

Durant sa carrière professionnelle, toutes ligues confondues, Caron a marqué plus de 1 000 points et plus de 600 buts.

Vie personnelle et après-carrière[modifier | modifier le code]

Alain Caron est le fils de Charles Caron et de Yvonne Bouchard. Son père s'est établi au Lac Saint-Jean en 1936 et était originaire de Rimouski[2]. Il était le père d'un fils né en 1961[2]. Caron survit à son attaque cardiaque et décide de demeurer avec les Jaros de la Beauce pour leur deuxième saison. Il devient le gérant administratif. Il est avec l'équipe jusqu'à sa dissolution en .

Après la Beauce, il retourne vivre à Dolbeau où il devient représentant pour la brasserie Labatt[2].

Par la suite, il ira vivre à Chicoutimi où il est le gérant du club de golf de Chicoutimi[2].

Durant la saison 1980-1981, il est l'entraîneur de l'équipe de hockey du 77 d'Ancienne-Lorette dans la Ligue de hockey Junior B Québec-Métro. Il affronte un ancien coéquipier du temps des Jaros de la Beauce, Jocelyn Hardy, alors entraineur des Cascades de Beauport[8].

Il participe à des parties de hockey des anciens Nordiques dont en 1981[9]

Honneurs individuels[modifier | modifier le code]

Le , Caron est le président d’honneur du premier tournoi de golf régional des Nordiques qui a lieu au Club de golf de Chicoutimi[10]

Le , lors des cérémonies d'avant-match des Jaros contre-les Comets de Mohawk Valley, Alain Caron est honoré pour l'ensemble de sa carrière dans le hockey professionnel ainsi que pour son excellente saison 1975-1976 avec les Jaros. L'ancien numéro 19 des Jaros reçoit, devant les membres de sa famille, des cadeaux incluant, un chèque en dollars canadiens, un tapis le représentant en habit de joueur, une peinture, les clefs de la ville de Saint-Georges [11].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Statistiques par saison[12],[13].
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1956-1957 Castors de Dolbeau LHJQ 45 69 48 117 118 - - - - -
1957-1958 Saguenéens de Chicoutimi LHQ 61 8 9 17 26 6 0 0 0 0
1958-1959 Saguenéens de Chicoutimi LHQ 56 15 18 33 67 - - - - -
1959-1960 Thunderbirds de Sault-Sainte-Marie EPHL 25 10 4 14 4 - - - - -
1959-1960 As de Québec LAH 38 9 4 13 16 - - - - -
1960-1961 Thunderbirds de Sault-Sainte-Marie EPHL 35 11 6 17 16 - - - - -
1960-1961 As de Québec LAH 9 5 1 6 2 - - - - -
1961-1962 Ramblers de Amherst NSSHL 45 76 46 122 29 4 7 7 14 4
1961-1962 As de Québec LAH 1 0 0 0 0 - - - - -
1962-1963 Checkers de Charlotte EHL 13 10 5 15 7 - - - - -
1962-1963 Braves de Saint-Louis EPHL 54 61 36 97 22 - - - - -
1963-1964 Braves de Saint-Louis LCHP 71 77 48 125 22 6 6 2 8 6
1964-1965 Braves de Saint-Louis LCHP 60 46 19 65 31 - - - - -
1964-1965 Bisons de Buffalo LAH - - - - - 5 0 0 0 2
1965-1966 Bisons de Buffalo LAH 72 47 29 76 28 - - - - -
1966-1967 Buckaroos de Portland WHL 71 35 25 60 24 4 0 0 0 2
1967-1968 Bisons de Buffalo LAH 6 8 2 10 2 - - - - -
1967-1968 Seals d'Oakland LNH 58 9 13 22 18 - - - - -
1968-1969 Canadiens de Montréal LNH 2 0 0 0 0 - - - - -
1968-1969 Apollos de Houston LCHP 68 38 27 65 37 3 0 0 0 0
1969-1970 Voyageurs de Montréal LAH 71 35 30 65 32 8 2 0 2 6
1970-1971 Gulls de San Diego WHL 70 33 15 48 12 6 1 1 2 4
1971-1972 Blazers d'Oklahoma City LCH 67 22 20 42 28 6 1 0 1 0
1972-1973 Nordiques de Québec AMH 68 36 27 63 14 - - - - -
1973-1974 Nordiques de Québec AMH 59 31 15 46 10 - - - - -
1974-1975 Nordiques de Québec AMH 21 7 3 10 2 - - - - -
1974-1975 Stags du Michigan/Blades de Baltimore AMH 47 8 5 13 4 - - - - -
1974-1975 Blazers de Syracuse NAHL 1 1 0 1 0 - - - - -
1975-1976 Jaros de la Beauce NAHL 73 78 59 137 26 14 21 13 34 12
Totaux LCHP/LCH 266 183 114 297 118 15 7 2 9 6
Totaux AMH 195 82 50 132 30 - - - - -
Totaux LAH 188 99 65 164 78 13 2 0 2 8
Totaux WHL 141 68 40 108 36 10 1 1 2 6
Totaux EPHL 123 87 47 134 44 - - - - -
Totaux LHQ 117 23 27 50 93 6 0 0 0 0
Totaux LNH 60 9 13 22 18 - - - - -

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Alain Boum-Boum Caron », sur kkkimo.tripod.com (consulté le )
  2. a b c d e f g et h « Alain « Boum-Boum » Caron : page hommage », sur kkkimo.tripod.com (consulté le ).
  3. Jules Champagne, « Excellent départ pour les Jaros », L’Éclaireur-Progrès,‎ , p. 52
  4. Jules Champagne, « La tempête des Jaros fait des siennes et les Norsemen abandonnent le match », L’Éclaireur-Progrès,‎ , p. 85
  5. (en) « NAHL 1975-76 League Leaders », sur www.hockeydb.com (consulté le )
  6. Jules Champagne, « Les Jaros aussi forts sur la route », L’Éclaireur-Progrès,‎ , p. 102
  7. Jules Champagne, « Propos décousus », L’Éclaireur-Progrès,‎ , p. 66
  8. Julien Cabana, «Une ligue junior B beaucoup mieux équilibrée en 1980-1981», Journal de Québec, 5 septembre 1980, p.55
  9. Ken Harquail, «Le 21 février : les anciens Nordiques à Edmunston», La République, 18 février 1981, p. 23.
  10. SI, « Au club de Chicoutimi : tournoi de golf des Nordiques », Progrès régional, 12 juin 1974, p. 29.
  11. Jules Champagne, « Dimanche dernier : c’était la fête du boomer », L’Éclaireur-Progrès,‎ , p. 103
  12. (en) « Alain Caron », sur Eliteprospects.com (consulté le ).
  13. « Alain Caron - Statistiques », sur www.nhl.com (consulté le ).