Élections aux Cortes de Castille-et-León de 2011 — Wikipédia

Élections aux Cortes
de Castille-et-León de 2011
84 sièges des Cortes
(Majorité absolue : 43 sièges)
le
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 166 385
Votants 1 462 397
67,50 % en diminution 3,2
Votes exprimés 1 387 404
Votes blancs 47 008
Votes nuls 27 985
PPCyL – Juan Vicente Herrera
Voix 739 502
51,55 %
en augmentation 2,4
Sièges obtenus 53 en augmentation 5
PSCyL-PSOE – Óscar López
Voix 425 777
29,68 %
en diminution 8,1
Sièges obtenus 29 en diminution 4
IU-CyL – José María González
Voix 69 782
4,87 %
en augmentation 1,8
Sièges obtenus 1 en augmentation 1
VIIIe législature des Cortes
Diagramme
Président de la Junte
Sortant Élu
Juan Vicente Herrera
PPCyL
Juan Vicente Herrera
PPCyL

Les élections aux Cortes de Castille-et-León de 2011 (en espagnol : Elecciones a las Cortes de Castilla y León de 2011) se sont tenues le dimanche afin d'élire les quatre-vingt-quatre députés de la huitième législature des Cortes de Castille-et-León, parlement de la communauté autonome.

Le scrutin voit la victoire du Parti populaire de Castille-et-León (PPCyL), qui obtient sa meilleure majorité absolue.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis 1991, la Castille-et-León est un bastion de la droite conservatrice.

Lors des précédentes élections du 27 mai 2007, le PPCyL a confirmé son ancrage au pouvoir avec un total de 50,2 % des voix et 48 députés sur 83 à pourvoir. C'est ainsi la cinquième fois consécutive qu'il remporte la majorité absolue. Toutefois, à seulement 200 voix dans la province de León, il échoue à réaliser un nouveau grand chelem. Ce tout petit nombre de suffrages revient en effet au Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE (PSCyL-PSOE), dans l'opposition depuis vingt ans, qui engrange 38,5 % des voix et 33 députés, son deuxième meilleur score après celui de 1983. C'est aussi la première fois depuis 1987 qu'il est en tête dans l'une des provinces. Les 2 mandats restants reviennent à l'Union du peuple léonais (UPL), parti régionaliste présent seulement dans cette province de León, où elle a engrangé 13,3 % des suffrages, soit 2,7 % au niveau régional.

Le même jour que le scrutin régional se déroulent les élections municipales. Si le PP est toujours en tête avec 46,3 %, il ne devance le PSOE que d'une dizaine de points, puisque ce dernier recueille 36,7 % des voix. En troisième, la Gauche unie (IU) pointe à 4,1 %, contre 2,1 % à l'UPL, soit en réalité 10,6 % dans son seul territoire électoral. En conséquence, sur les quinze principales villes du territoire de la communauté autonome, les conservateurs en dirigent sept, autant que les socialistes, alors qu'une revient à une liste indépendante. Le PP se maintient à Ávila, Burgos, Salamanque, Valladolid, Zamora et dans deux autres communes, mais il perd Soria et une autre ville au profit du PSOE, la dernière commune qu'il abandonne revenant aux indépendants. Ce rééquilibrage n'empêche cependant pas le PP de réaliser encore une fois le grand chelem des députations provinciales.

Les élections législatives du 9 mars 2008 confirment le resserrement sans remettre en cause l'hégémonie du centre droit. Ainsi, le total des voix accumulées dans les neuf provinces par le PP s'élève à 50 %, ce qui lui donne 18 députés sur 32. Les 14 autres reviennent au PSOE, qui atteint 42,8 %. Il est une fois encore majoritaire dans la province de León, avec presque 7 points d'avance. Au mois de septembre suivant, le député de Ségovie au Congrès et responsable fédéral du PSOE Óscar López est élu secrétaire général du PSCyL-PSOE.

Avec les élections européennes du 7 juin 2009, l'écart entre les deux principaux partis va de nouveau s'accroître. Toujours premier dans cette communauté autonome, le PP engrange 51,7 % des voix, alors que le PSOE est à 38,2 %. Dans la province de León, le centre droit repasse à la première position, avec une avance de 3 000 voix sur le centre gauche.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Salle des séances des Cortes de Castille-et-León.

Les Cortes de Castille-et-León se composent de 84 députés (en espagnol : procuradores), élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt. Toutefois, le nombre de parlementaires n'est pas fixe : chaque province en a trois d'office, puis un supplémentaire pour 45 000 habitants ou fraction supérieure à 22 500.

Chaque province constitue une circonscription, à raison de 7 sièges pour Ávila, 11 sièges pour Burgos, 14 sièges pour León, 7 sièges pour Palencia, 11 sièges pour Salamanque, 7 sièges pour Ségovie, 5 sièges pour Soria, 15 sièges pour Valladolid et 7 sièges pour Zamora. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'un territoire provincial participent à la répartition des sièges.

Campagne[modifier | modifier le code]

Partis et chefs de file[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Idéologie Score en 2007
Parti populaire de Castille-et-León
Partido Popular de Castilla y León
Juan Vicente Herrera
(Président de la Junte)
Centre droit
Conservatisme, démocratie chrétienne
50,2 % des voix
48 députés
Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE
Partido Socialista de Castilla y León-PSOE
Óscar López Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
38,5 % des voix
33 députés
Union du peuple léonais
Unión del Pueblo Leonés
Alejandro Valderas Centre
Régionalisme léonais
2,7 % des voix
2 députés

Résultats[modifier | modifier le code]

Voix et sièges[modifier | modifier le code]

Résultats des élections aux Cortes de Castille-et-León de 2011[1]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti populaire de Castille-et-León (PP) 739 502 51,55 en augmentation 2,38 53 en augmentation 5
Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE 425 777 29,68 en diminution 8,05 29 en diminution 4
Gauche unie (IU) 69 782 4,87 en augmentation 1,79 1 en augmentation 1
Union, progrès et démocratie (UPyD) 47 040 3,28 Nv. 0 en stagnation
Union du peuple léonais (UPL) 26 660 1,86 en diminution 0,87 1 en diminution 1
Parti castillan (PCAS) 13 537 0,94 en diminution 0,06 0 en stagnation
Parti de Castille-et-León (PCL) 10 796 0,75 en diminution 0,33 0 en stagnation
Parti animaliste contre la maltraitance animale (PACMA) 5 368 0,37 Nv. 0 en stagnation
Mouvement social alternatif (MASS) 4 777 0,33 Nv. 0 en stagnation
Parti autonomiste léonais (PAL) 3 925 0,27 en diminution 0,06 0 en stagnation
Oui pour Salamanque (UPSa-Cs) 3 718 0,26 en diminution 0,26 0 en stagnation
Citoyens en blancs (CenB) 3 545 0,25 Nv. 0 en stagnation
Électeurs indépendants zamorans-UPZ (ADEIZA) 3 322 0,23 en augmentation 0,02 0 en stagnation
Verts de Salamanque (LV) 2 822 0,20 en diminution 0,07 0 en stagnation
Autres partis 26 743 1,86 - 0 -
Vote blanc 47 008 3,28 en augmentation 1,30
Suffrages exprimés 1 438 264 98,09
Votes nuls 27 985 1,91
Total 1 462 397 100 - 84 en augmentation 1
Abstention 703 988 32,50
Inscrits / participation 2 166 385 67,50

Par circonscription[modifier | modifier le code]

Circonscription Ávila Burgos León
Sièges 7 en stagnation 11 en stagnation 14 en stagnation
Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 142 808 100,00 302 284 100,00 447 404 100,00
Abstentions 38 116 26,69 104 224 34,48 158 734 35,48
Votants 104 692 73,31 198 060 65,52 288 670 64,52
Nuls 2 147 2,05 3 852 1,94 5 755 1,99
Exprimés 102 545 97,95 198 060 98,06 282 915 98,01
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PP 60 577 59,07 5 en stagnation 98 448 50,69 7 en stagnation 126 483 44,71 8 en augmentation 2
PSOE 24 354 23,75 2 en stagnation 52 740 27,16 4 en stagnation 90 014 31,82 5 en diminution 1
IU-Equo 5 415 5,28 0 en stagnation 8 755 4,51 0 en stagnation 10 754 3,80 0 en stagnation
UPL NC 25 212 8,91 1 en diminution 1
Autres 9 247 9,12 26 803 13,53 21 305 7,53
Blanc 2 852 2,78 7 462 3,84 9 147 3,23
Circonscription Palencia Salamanque Ségovie
Sièges 7 en stagnation 11 en stagnation 7 en augmentation 1
Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 147 940 100,00 312 093 100,00 123 506 100,00
Abstentions 44 191 29,87 108 280 34,69 31 436 25,45
Votants 103 749 70,13 203 813 65,31 92 070 74,55
Nuls 2 047 1,97 3 764 1,85 1 971 2,14
Exprimés 101 702 98,03 200 049 98,15 90 099 97,86
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PP 53 939 53,04 4 en stagnation 113 517 56,74 7 en stagnation 48 886 54,26 5 en augmentation 1
PSOE 33 336 32,78 3 en stagnation 58 339 29,16 4 en stagnation 28 425 31,55 2 en stagnation
IU 4 490 4,41 0 en stagnation 6 449 3,22 0 en stagnation 3 899 4,33 0 en stagnation
Autres 6 565 6,46 15 478 7,74 6 137 6,81
Blanc 3 372 3,32 6 266 3,13 2 752 3,05
Circonscription Soria Valladolid Zamora
Sièges 5 en stagnation 15 en stagnation 7 en stagnation
Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 77 207 100,00 434 948 100,00 178 195 100,00
Abstentions 22 523 33,06 134 136 30,84 59 348 33,31
Votants 51 684 66,94 300 812 69,16 118 847 66,69
Nuls 1 189 2,30 5 156 1,71 2 104 1,77
Exprimés 50 495 97,70 295 656 98,29 116 743 98,23
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PP 26 264 52,01 3 en stagnation 148 388 50,19 9 en augmentation 1 63 000 53,96 5 en augmentation 1
PSOE 16 630 32,93 2 en stagnation 86 143 29,14 5 en diminution 2 35 796 30,66 2 en diminution 1
IU 1 565 3,10 0 en stagnation 23 118 7,82 1 en augmentation 1 5 427 4,65 0 en stagnation
UPL NC 1 448 1,24 0 en stagnation
Autres 3 446 6,82 29 234 9,89 7 277 6,23
Blanc 2 590 5,13 8 772 2,97 3 795 3,25

Analyse[modifier | modifier le code]

Pour la deuxième fois, le nombre d'inscrits se révèle inférieur – de 5 000 personnes – à ce qu'il était lors des élections précédentes. Quant à la participation, elle recule de 73 000 votants, ce qui la refait passer sous les 70 %, une première depuis 1999.

La victoire revient de nouveau au Parti populaire de Castille-et-León, qui conserve une large majorité absolue de 53 députés, un record historique, tout en franchissant clairement la barre des 50 % des exprimés. Après le petit accroc de 2007, le PPCyL réalise à nouveau le grand chelem dans les neuf provinces, franchissant la majorité absolue dans huit d'entre elles, seule la province de León faisant exception de ce point de vue. Pour le Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE, la déroute est sèche et se rapproche du pire résultat, celui de 1995. Pour la première fois en seize ans, les socialistes comptent moins de 30 parlementaires aux Cortes, notamment du fait d'une perte sèche de 150 000 voix favorables, qui n'est pas sans rappeler la déroute du Centre démocratique et social vingt ans plus tôt. Dominé dans toutes les circonscriptions, il passe sous les 30 % dans les provinces d'Ávila, de Burgos, Salamanque et Valladolid, une contre-performance territoriale pire qu'en 1995.

Cet effondrement socialiste garantit à la Gauche unie de Castille-et-León son retour aux Cortes, après douze années d'absence. En hausse de 23 000 voix, IU-CyL atteint 7,8 % en Valladolid, qui compte le plus de sièges à pourvoir, où elle prend un mandat au PSCyL-PSOE. L'Union du peuple léonais sauve encore une fois sa représentation avec une nouvelle déconvenue, puisqu'elle perd pas moins de 14 000 voix en quatre ans, ce qui lui donne à peine 8,9 % en León, où elle perd donc l'un de ses deux représentants.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le , Juan Vicente Herrera est investi président de la Junte pour un quatrième mandat, un fait historique dans l'histoire régionale. En , Óscar López est nommé secrétaire à l'Organisation du PSOE. Il abandonne deux mois plus tard la direction du PSCyL-PSOE au député de Palencia au Congrès Julio Villarrubia.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]