Élections générales québécoises de 1875 — Wikipédia

Élections générales québécoises de 1875
65 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 33 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 185 783
Votants 86 941
65,2 % en augmentation 6,3
PCQ – C.-E. Boucher de Boucherville
Voix 44 328
50,99 %
en diminution 0,7
Sièges obtenus 43 en diminution 3
PLQ – Henri-Gustave Joly de Lotbinière
Voix 33 763
38,83 %
en diminution 0,6
Sièges obtenus 19 en stagnation
Conservateurs indépendants
Voix 8 445
9,71 %
en augmentation 2,2
Sièges obtenus 3 en augmentation 3
Carte électorale
Carte
Assemblée législative
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Charles-Eugène Boucher de Boucherville
PCQ
Charles-Eugène Boucher de Boucherville
PCQ

L'élection générale québécoise de 1875 est tenue le afin d'élire à l'Assemblée législative du Québec les députés de la 3e législature. Il s'agit de la 3e élection générale dans cette province depuis la confédération canadienne de 1867. Le Parti conservateur du Québec, dirigé par Charles-Eugène Boucher de Boucherville, est reporté au pouvoir, formant un troisième gouvernement majoritaire consécutif.

Contexte[modifier | modifier le code]

À Ottawa, le scandale du Pacifique a fait chuter le gouvernement fédéral libéral-conservateur de John A. Macdonald et placé au pouvoir les libéraux d'Alexander Mackenzie. George-Étienne Cartier, dont la santé déclinait depuis quelques années, est décédé en 1873 ; Hector-Louis Langevin le remplace comme chef de file des conservateurs au Québec.

Pierre-Joseph-Olivier Chauveau avait démissionné comme Premier ministre en 1873 pour continuer sa carrière à Ottawa. Gédéon Ouimet lui a succédé mais a dû démissionner à la suite du scandale des Tanneries. Charles-Eugène Boucher de Boucherville a été nommé à sa place et c'est lui qui dirige les conservateurs lors de la campagne électorale. Situation inhabituelle, il n'est pas député mais conseiller législatif. Henri-Gustave Joly de Lotbinière est toujours à la tête du Parti libéral du Québec. Les libéraux arrivent mal à se démarquer du libéralisme catholique, condamné par l'Église, ce qui contribue à la victoire des conservateurs.

Le découpage des circonscriptions est le même que lors de l'élection précédente. Cependant, une nouvelle loi électorale est entrée en vigueur en  : le vote doit désormais se faire au scrutin secret, et doit se tenir en une seule journée à travers toute la province. La loi tente également de réduire la fraude électorale ainsi que les violences lors des campagnes électorales. Par contre, le cens électoral est maintenu.

Dates importantes[modifier | modifier le code]

  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.

Résultats[modifier | modifier le code]

Conservateur Libéral Conservateur indépendant
43 sièges 19 sièges 3 sièges
^
majorité

Résultats par parti politique[modifier | modifier le code]

Pour une liste complète des députés élus lors de cette élection, ainsi que les décès, démissions et élections partielles ayant eu lieu par la suite, veuillez consultez l'article 3e législature du Québec.

élections précédentes • Résultats des élections générales de 1875 [1]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1871 Élus Nb % +/-
     Conservateur Charles-Eugène Boucher de Boucherville 59 46 43 44 328 51 % +0,7 %
     Libéral Henri-Gustave Joly de Lotbinière 43 19 19 33 763 38,8 % -0,6 %
     Conservateur indépendant 16
-
3 8 445 9,7 % +2,2 %
     Libéral indépendant 1
-
-
405 0,5 % -
Total 119 65 65 86 941 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 65,2 % et 1 115 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 185 783 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection,
toutefois seules 135 048 personnes avaient plus d'un candidat dans leur district.

Élus sans opposition : 13 conservateurs, 5 libéraux, 1 conservateur indépendant

Résultats par circonscription[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec, Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 978-2-551-12466-4).