Jacques-Cartier (circonscription provinciale) — Wikipédia

Jacques-Cartier

Circonscription électorale provinciale du Canada

Carte de la circonscription
Création 1855
Localisation
Province Drapeau du Québec Québec
Superficie 78,06 km2
Représentation politique
Député Gregory Kelley
Parti politique Parti libéral du Québec
Démographie
Population 60 410 hab. (2016[1])
Électeurs 45 390 électeurs (2017[2])
Densité 773,89 hab./km2 (2016[1])

Jacques-Cartier est une circonscription électorale provinciale du Québec. Elle se situe dans l'ouest de l'île de Montréal, le long du lac Saint-Louis. Étant donné une forte majorité d'électeurs anglophones, cette circonscription est traditionnellement libérale.

Historique[modifier | modifier le code]

Carte des circonscriptions de l'île de Montréal en 1920. Jacques-Cartier est au centre et vers le bas, en jaune.

Le district électoral de Jacques-Cartier est l'un des plus anciens au Québec. À l'origine (en 1792), il existait le comté de Montréal, qui comprenait la partie de l'île de Montréal située en dehors de la ville du même nom. Vers 1853 le comté de Montréal a été séparé en deux, l'ouest de l'île formant le district électoral Montréal division Jacques-Cartier et l'est, Montréal division Hochelaga. En 1855, le district s'appelle simplement Jacques-Cartier et gagne l'île Bizard, jusque-là dans Laval[3]. Il est nommé en l'honneur du fameux explorateur Jacques Cartier, à qui l'on doit la découverte du Canada.

En 1867, la circonscription comprenait tout l'ouest de l'île de Montréal. Elle fut souvent divisée au cours des années dû à l'augmentation rapide de sa population. En 1922, Montréal-Verdun s'en détache[4]. Puis en 1965 plusieurs changements sont effectués. La partie ouest de Jacques-Cartier devient la circonscription de Robert-Baldwin, tandis que d'autres parties à l'est et au nord servent à former Marguerite-Bourgeoys et Saint-Laurent[5]. En 1972, la partie nord de Jacques-Cartier est rattachée à Saint-Laurent. En 1980 le centre de gravité de Jacques-Cartier se déplace vers l'ouest alors que le territoire de la ville de Pointe-Claire s'ajoute à la circonscription tandis que sa partie est s'en détache pour contribuer à former Marquette et qu'une autre partie est attribuée à Saint-Laurent[6].

En 1988, nouveau déplacement vers l'ouest alors que la ville de Beaconsfield, jusque-là dans Nelligan, se joint à Jacques-Cartier tandis que tout le territoire de Lachine passe dans Marquette. Le mouvement se continue en 2001 quand Baie-d'Urfé et Sainte-Anne-de-Bellevue rejoignent Jacques-Cartier et que Dorval passe dans Marquette. À partir de ce moment, aucune parcelle de la circonscription telle qu'elle était avant la refonte de 1980 n'en fait plus partie. Le territoire de Jacques-Cartier de 1979 correspond en grande majorité à Marquette de 2017. Un dernier changement s'opère en 2011 alors que Senneville se rattache à la circonscription[7].

Territoire et limites[modifier | modifier le code]

La circonscription se situe dans l'ouest de l'île de Montréal et s'étend sur 78,06 km2. Sa population était, en 2016, de 60 410 personnes. Le territoire correspond à celui des municipalités de Baie-D'Urfé, Beaconsfield, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue et Senneville.

Rose des vents Nelligan Robert-Baldwin Rose des vents
N Marquette
O    Jacques-Cartier    E
S
Vaudreuil (Lac Saint-Louis)

Liste des députés[modifier | modifier le code]

Joseph-Alfred Mousseau est député de Jacques-Cartier de 1882 à 1884. Il est premier ministre du Québec de 1882 à 1884
Arthur Boyer est député de Jacques-Cartier de 1884 à 1892 pour le Parti libéral du Québec
Joseph Adélard Descarries est député de Jacques-Cartier de 1892 à 1895 pour le Parti conservateur du Québec
Joseph-Adolphe Chauret est député de Jacques-Cartier de 1897 à 1908 pour le Parti libéral du Québec
Philémon Cousineau est député de Jacques-Cartier de 1908 à 1916 pour le Parti conservateur du Québec
Esioff-Léon Patenaude est député de Jacques-Cartier de 1923 à 1925 pour le Parti conservateur du Québec. Il est lieutenant-gouverneur du Québec de 1934 à 1939
Charles-Aimé Kirkland est député de Jacques-Cartier de 1939 à 1961. La ville de Kirkland a été nommée en son honneur
Marie-Claire Kirkland-Casgrain est députée de Jacques-Cartier de 1961 à 1966 pour le Parti libéral du Québec. Elle est la première femme à avoir été députée à l'Assemblée nationale du Québec
Liste des députés de Jacques-Cartier
Années Député Parti
     1867 - 1871 Narcisse Lecavalier Conservateur
     1871 - 1875
     1875 - 1878
     1878 - 1881
     1881 - 1882
     1882 - 1883 Joseph-Alfred Mousseau
     1883 - 1884
     1884 - 1886 Arthur Boyer Libéral
     1886 - 1890
     1890 - 1892
     1892 - 1895 Joseph-Adélard Descarries Conservateur
     1897 - 1900 Joseph-Adolphe Chauret Libéral
     1900 - 1904
     1904 - 1908
     1908 -1912 Philémon Cousineau Conservateur
     1912 -1916
     1916 - 1919 Joseph-Séraphin-Aimé Ashby Libéral
     1919 - 1923
     1923 - 1925 Ésioff-Léon Patenaude Conservateur
     1925 - 1927 Victor Marchand Libéral
     1927 - 1931
     1931 - 1932
     1933 - 1935 Théodule Rhéaume
     1935 - 1936 Frederick Arthur Monk ALN
     1936 - 1939 Anatole Carignan Union nationale
     1939 - 1944 Charles-Aimé Kirkland Libéral
     1944 - 1948
     1948 - 1952
     1952 - 1956
     1956 - 1960
     1960 - 1961
     1961 - 1962 Marie-Claire Kirkland
     1962 - 1966
     1966 - 1970 Noël Saint-Germain
     1970 - 1973
     1973 - 1976
     1976 - 1981
     1981 - 1985 Joan Dougherty
     1985 - 1989
     1989 - 1994 Neil Cameron Égalité
     1994 - 1998 Geoffrey Kelley Libéral
     1998 - 2003
     2003 - 2007
     2007 - 2008
     2008 - 2012
     2012 - 2014
     2014 - 2018
     2018 - 2022 Gregory Kelley
     2022 - ...

Légende: Les années en italiques indiquent les élections partielles, tandis que le nom en gras signifie que la personne a été chef d'un parti politique.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Référendums[modifier | modifier le code]

Résultats référendaires dans Jacques-Cartier
Référendum % du OUI % du NON Taux de participation
     Référendum de 1980 25,91 % 74,09 % 87,53 %
     Accord de Charlottetown (1992) 83,47 % 16,53 % 89,91 %
     Référendum de 1995 8,98 % 91,02 % 95,84 %

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Directeur général des élections du Québec, « Dossiers socio-économiques », (consulté le ).
  2. Commission de la représentation électorale du Québec, « Rapport final », sur Directeur général des élections du Québec, (consulté le ).
  3. Joseph Desjardins, « Guide parlementaire historique de la province de Québec 1792 à 1902 » [PDF], Québec, Bibliothèque de la Législature de Québec, (consulté le ), p.99.
  4. Les membres de l'Assemblée nationale par circonscription (M-N), sur le site de l'Assemblée nationale du Québec.
  5. Directeur général des élections du Québec, « Historique des modifications aux circonscriptions électorales provinciales depuis leur création », (consulté le ).
  6. Directeur général des élections du Québec, « Atlas historique depuis 1965 avec Google Earth », (consulté le ).
  7. Directeur général des élections du Québec, « Cartes des anciennes circonscriptions électorales provinciales (2001) et des circonscriptions électorales provinciales actuelles (2011) », (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]