Zulma Bouffar — Wikipédia

Zulma Bouffar
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Zulma Bouffar
(cliché Nadar)
Surnom La Patti de l'opérette
Nom de naissance Magdelaine Bouffar
Naissance
Nérac
Décès (à 65 ans)
16e arrondissement de Paris
Activité principale Chanteuse
Soprano
Style Opérette
Activités annexes Directrice de théâtre
Lieux d'activité Paris
Années d'activité 1849-1893
Collaborations Jacques Offenbach

Répertoire

Scènes principales

Zulma Bouffar est une comédienne et chanteuse française, née à Nérac le [1] et morte le , rue Piccini, dans le 16e arrondissement de Paris[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un acteur, Élie Agel Bouffar, et de Victoire Marchand, elle fait ses débuts à Marseille en 1849 dans La Fille bien gardée, puis enchaîne les engagements dans les cafés-concerts de Lyon et de Bruxelles où elle se produit en compagnie de Marie Cico. Orpheline à treize ans, elle parcourt l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark avec une troupe allemande dans un répertoire de chansonnettes françaises avant de se poser à Bruxelles en 1858, puis à Liège en 1860. C'est là qu'elle est remarquée en 1862 par le comédien Geoffroy, qui lui propose d'entrer au théâtre du Palais-Royal. Elle refuse et reprend ses tournées aux Pays-Bas et en Allemagne.

C'est à Hombourg qu'elle fait la connaissance de Jacques Offenbach en 1863. De leur liaison secrète naîtront deux enfants... et de nombreuses opérettes et opéras-bouffes parmi lesquels Lischen et Fritzchen, Il Signor Fagotto (1863), Les Géorgiennes, Jeanne qui pleure et Jean qui rit (1864), Les Bergers (1865), La Vie parisienne (1866), Le Château à Toto (1868), Les Brigands (1869), Le Roi Carotte (1872), Les Braconniers (1873) et Le Voyage dans la lune (1875).

Les théâtres parisiens s'arrachent « la Patti de l'opérette » : après les Bouffes-Parisiens, on la voit au Palais-Royal, aux Folies-Dramatiques (La Fille de l'air), aux Menus-Plaisirs (Geneviève de Brabant), aux Variétés (La Cour du roi Pétaud), à la Gaîté, et même au Théâtre-Lyrique dans La Flûte enchantée !

Après une grande tournée en province et en Belgique, elle fait sa rentrée à la Renaissance où elle crée La Reine Indigo (1875), Kosiki (1876), La Tzigane (version française de La Chauve-Souris de Johann Strauss (1877) et La Camargo (1878).

Pressentie pour être la Carmen de Bizet mais évincée au profit de Célestine Galli-Marié, elle joue encore dans l'adaptation théâtrale des Mystères de Paris en 1887 à l'Ambigu, théâtre dont elle assure la direction de 1891 à 1893. Elle finit sa vie à la Maison de retraite des artistes de Pont-aux-Dames (?)

Carrière[modifier | modifier le code]

Zulma Bouffar au théâtre de la Renaissance en 1878 (cliché Nadar)
  • 1863 : Lischen et Fritzchen de Jacques Offenbach, Bouffes-Parisiens : Lischen
  • 1864 : Il signor Fagotto de Jacques Offenbach, Bouffes-Parisiens : Moschetta
  • 1864 : Les Géorgiennes de Jacques Offenbach, Bouffes-Parisiens : Nani
  • 1865 : Jeanne qui pleure et Jean qui rit de Jacques Offenbach, Bouffes-Parisiens : Jeanne/Jean
  • 1865 : Les Bergers de Jacques Offenbach, Bouffes-Parisiens : Eros/L'intendant/Jeannet
  • 1866 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, Palais-Royal : Gabrielle
  • 1867 : Geneviève de Brabant de Jacques Offenbach, Menus-Plaisirs : Drogan
  • 1868 : Le Château à Toto de Jacques Offenbach, Palais-Royal : Hector de la Roche-Trompette dit Toto
  • 1869 : Les Brigands de Jacques Offenbach, Variétés : Fragoletto
  • 1872 : Le Roi Carotte de Jacques Offenbach, Gaîté : Robin-Luron
  • 1873 : Les Braconniers de Jacques Offenbach, Variétés : Ginetta
  • 1873 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach (2e version), Variétés : Gabrielle
  • 1875 : Le Voyage dans la lune de Jacques Offenbach, Gaîté : le prince Caprice
  • 1875 : La Reine Indigo de Johann Strauss, Renaissance : Fantasca
  • 1876 : Kosiki de Charles Lecocq, Renaissance : Kosiki
  • 1877 : La Tzigane de Johann Strauss fils, Renaissance : Arabelle
  • 1878 : La Camargo de Charles Lecocq, Renaissance : La Camargo
  • 1884 : La Fille du diable de Clairville, Paul Siraudin et Lambert-Thiboust, Théâtre de l'Ambigu-Comique

Hommage[modifier | modifier le code]

« Plus douce que le nénuphar
Dans l'eau claire, une aurore blanche
Baise ton pied de rose et ta hanche
Ivoirine, ô Zulma Bouffar. »

— Alphonse Daudet

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, 2003 (ISBN 2-213-59316-7).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte n° 60, vue 120, registre des naissances de 1843 pour la ville de Nérac sur le site des archives départementales de Lot-et-Garonne.
  2. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 122, vue 15/31.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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