Zone économique exclusive de la France — Wikipédia

Zone économique exclusive de la France

La zone économique exclusive (ZEE) de la France est, conformément au droit de la mer, l'espace maritime sur lequel la France exerce des droits souverains en matière d'exploration et d'usage des ressources.

Superficie[modifier | modifier le code]

La ZEE de la France est la deuxième plus importante du monde avec 10 186 624 km2[1], derrière celle des États-Unis (11 351 000 km2) et devant celle de l'Australie (9 025 053 km2).

En rajoutant les extensions du plateau continental en vigueur en janvier 2023, les espaces maritimes français atteignent une superficie de 10 911 921 km2[1]. Mais ces extensions, limitées au sol et au sous-sol marin, n'augmentent pas la ZEE[2],[3], qui inclut aussi la colonne d'eau et les eaux de surface : les eaux de ces extensions demeurent des eaux internationales[4].

La délimitation de la ZEE française n'est pas complète : la France possède des frontières maritimes avec 32 pays, mais, en 2017, seulement une vingtaine ont fait l'objet d'un accord de délimitation[5].

La ZEE française couvre environ 7 % de la surface de toutes les ZEE du monde, tandis que la République française ne représente que 0,45 % de la superficie terrestre mondiale.

Géographie[modifier | modifier le code]

On voit la France métropolitaine et d'outre-mer, la partie appartenant à l'Union européenne. Pour des raisons de simplification, la France continentale est représentée en vert et en italique.

Les eaux des îles Anglo-Normandes, qui ne font pas partie du Royaume-Uni, et de Monaco sont enclavées au sein de la ZEE française[6].

La France métropolitaine ainsi que les régions ultrapériphériques que sont les départements d'outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion) et la collectivité d'outre-mer de Saint-Martin, font partie de partie de l'Union européenne (UE)[7].

Cela signifie que les autres territoires français qui constituent des pays et territoire d'outre-mer, et donc leur ZEE, ne font pas partie de l'UE.

ZEE de la France métropolitaine et des territoires de la France d'outre-mer[8]
Territoire Superficie de la ZEE et

des eaux territoriales (km2)[1]

Représentation
France métropolitaine 371 096
La ZEE de la France.
Saint-Pierre-et-Miquelon 12 387
Guadeloupe et Martinique 138 440
Saint-Barthélemy et Saint-Martin 5 202
Guyane 131 506
La Réunion 317 356
Mayotte 69 238
Îles Éparses 634 853
Archipel Crozet 572 919
Îles Kerguelen 565 723
Île Saint-Paul et Île Amsterdam 510 699
Nouvelle-Calédonie 1 364 591
Wallis-et-Futuna (ZEE de Wallis-et-Futuna) 262 563
Polynésie française 4 793 620
Île Clipperton 436 431
Total 10 186 624

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Espaces maritimes français | Limites maritimes », sur limitesmaritimes.gouv.fr,
  2. « Le domaine sous-marin de la France s’agrandit de plus de 150 000 km² », sur Gouvernement.fr (consulté le )
  3. Par Le Parisien avec AFP Le 3 février 2021 à 19h03, « La France étend encore son gigantesque domaine maritime », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. Anne Choquet, « L’extension du plateau continental au large de l’Antarctique : entre volonté de ménager les susceptibilités et défendre ses intérêts », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, no Hors-série 33,‎ (ISSN 1492-8442, DOI 10.4000/vertigo.29658, lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Benoît Bouron, « Mesurer les Zones Économiques Exclusives — Géoconfluences », sur geoconfluences.ens-lyon.fr, (consulté le )
  6. « Carte des espaces maritimes de la métropole » [JPG], sur miscellanees01.files.wordpress.com
  7. « Régions ultrapériphériques (RUP) », sur Union européenne
  8. Jean-Benoît Bouron, « Mesurer les Zones Économiques Exclusives — Géoconfluences », sur geoconfluences.ens-lyon.fr, (consulté le )