Xénobiotique — Wikipédia

Un xénobiotique (du grec ancien ξενος « étranger » et βιος « vie ») est une substance présente dans un organisme vivant mais qui lui est étrangère[1] : il n'est ni produit par l'organisme lui-même, ni par son alimentation naturelle.

En général[réf. nécessaire], un xénobiotique est une molécule chimique polluante et parfois toxique à l'intérieur d'un organisme, y compris en faibles voire très faibles concentrations[2]. Deux cas typiques de xénobiotiques sont les pesticides, et les médicaments, en particulier les antibiotiques[3].

Cette toxicité s’explique parfois par l’absence d'adaptation d'organismes qui n’ont jamais rencontré une substance lors de leur évolution ; par des phénomènes naturels de rejets liés à l'immunité ; par des actions de perturbateur endocrinien du xénobiotique ; ou pour des raisons toxicologiques (toxicité « intrinsèque » du xénobiotique ou sa capacité à agir en synergie avec un autre polluant[4] ou facteur infectieux).

Écotoxicologie[modifier | modifier le code]

L'écotoxicologie est l'étude de l'effet des xénobiotiques sur les organismes et les écosystèmes à l'échelle moléculaire, cellulaire, physiologique, comportementale et à l'échelle des populations. Des synergies toxiques entre différents xénobiotiques expliquent certains phénomènes toxicologiques ou écotoxicologiques[5].
Ces phénomènes, parfois très complexes, sont encore incompris et difficiles à modéliser.

Métabolisme des xénobiotiques[modifier | modifier le code]

Cunninghamella elegans est une espèce de champignon trouvée dans les sols et utilisée comme organisme modèle du métabolisme mammalien des xénobiotiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « xénobiotique » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Définition de xénobiotique sur actu-environnement
  3. Mansuy D, « Metabolism of xenobiotics: beneficial and adverse effects », Biol Aujourd'hui., vol. 1, no 207,‎ , p. 33-37 (PMID 23694723, DOI 10.1051/jbio/2013003)
  4. (en) Viarengo A, Bettella E, Fabbri R, Burlando B, Lafaurie M. « Heavy metal inhibition of EROD activiation in liver microsomes from the bass Dicentrarchus labrax exposed to organic xenobiotics: Role of GSH in the reduction of heavy metal effects » Mar Environ Res. 1997;44:1-11
  5. (en) Broderius SJ, « Modeling the joint toxicity of xenobiotics to aquatic organisms: basic concepts and approaches » Aquat Toxicol. 1991;14:107-127

Voir aussi[modifier | modifier le code]