Westmount — Wikipédia

Westmount
Westmount
Blason de Westmount
Héraldique
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montréal
Subdivision régionale Agglomération de Montréal
Statut municipal Ville
Mairesse
Mandat
Christina M. Smith
2021-2025
Code postal H3Y (Nord)et
H3Z (Sud)
Constitution
Démographie
Gentilé Westmountais(e)
Population 19 658 hab. ()
Densité 4 890 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 53″ nord, 73° 36′ 02″ ouest
Superficie 402 ha = 4,02 km2
Divers
Langue(s) français, anglais (non officiel)
Code géographique 66032
Localisation
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Westmount
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Westmount
Liens
Site web www.westmount.org

Westmount (/ˈwɛst.ˌmaʊnt/) est une ville canadienne du Québec. Elle fait partie de l'agglomération de Montréal et est enclavée dans la ville de Montréal. Située sur le versant sud-ouest du mont Royal, il s'agit de la ville québécoise où le salaire moyen des habitants est le plus élevé de toute la province. En effet, selon le recensement de 2021, les habitants de la ville ont, en moyenne, un salaire annuel de 151 600$[1]. La ville de Westmount réunit une population d'environ 20 000 personnes sur une superficie de 4,02 km2.

On y retrouve des écoles, un aréna, une piscine, une bibliothèque publique et un certain nombre de parcs, tels que le parc Westmount, le parc King George, et le sommet de Westmount.

Historiquement, la communauté de Westmount était aisée et majoritairement anglophone, ayant été à une époque, la communauté la plus riche du Canada. Elle compétitionne maintenant pour ce titre avec plusieurs autres communautés : des communautés de Vancouver, telles que Shaughnessy et Kerrisdale et des communautés de Toronto, telles que Lawrence Park, Forest Hill, Rosedale, et The Bridle Path.[réf. nécessaire]

Géographie[modifier | modifier le code]

Les principales artères commerciales de Westmount sont l'avenue Greene, l'avenue Victoria, la rue Sherbrooke et la rue Sainte-Catherine.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

La ville de Westmount n'est limitrophe qu'à celle de Montréal étant donné qu'elle est enclavée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Des indices indiquent une occupation autochtone entre 5 000 et 4 000 ans avant aujourd’hui[2]. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et au tournant du XXe siècle, de nombreuses sépultures humaines préhistoriques sont découvertes dans un secteur assez vaste de Westmount[2]. Un ancien cimetière autochtone y a été mis au jour en 1898, près du terrain du Club Saint George, à l’intersection de l’avenue Aberdeen et du Boulevard[3].

Premiers établissements[modifier | modifier le code]

La maison Hurtubise est le plus ancien bâtiment de la ville.

À partir du moment où les premiers colons s'y installent, au milieu du XVIIe siècle, ce territoire est connu sous plusieurs noms, dont La Petite Montagne, Notre-Dame-de-Grâce et Côte-Saint-Antoine. En 1699, de premiers colons vivent dans une ferme, la maison Hurtubise[4].

En 1684, les Sulpiciens font construire le Fort des Messieurs. Il en reste des vestiges, soit deux vieilles tours et quelques murs situés sur le site du Collège de Montréal. Ce fort se trouvait hors de la limite actuelle de Westmount, cependant son terrain occupait une partie considérable de la ville de Westmount.

C’est vers le début du XVIIIe siècle que commence vraiment le développement de Westmount avec l’édification d’une demeure en pierres par la famille Saint-Germain sur le chemin de la Côte-Saint-Antoine. Ensuite, la famille Leduc érige sa maison à l’est des avenues Belmont et Murray. Des vestiges de cette maison sont encore visibles.

Plus tard, après la Conquête, des négociants de fourrure du Nord-Ouest, William Hallowell et John Clarke, viennent s’y établir. Puis ce sont William Bowman, William Murray, l’honorable John Young (commissaire du port de Montréal), le docteur Selby et d’autres qui achètent de vieilles fermes et construisent des maisons de campagne. Certaines de ces maisons appartiennent encore aux descendants de ces familles[5].

En 1873, alors que le noyau villageois se constitue au sud du secteur, la côte Saint-Antoine est incorporée sous le nom de village de Côte-Saint-Antoine. Le choix de Westmount, qui s'impose à partir de 1895[6], reflète bien la situation géographique de cette ville, sur le flanc sud-ouest du mont Royal, ainsi que la présence d'une importante population anglophone protestante, souvent d'origine écossaise.

Banlieue cossue[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Westmount

Au cours du XXe siècle, Westmount devient une banlieue cossue de Montréal, une ville de petite dimension – à peine 4 km2 – densément peuplée qui possède une réputation enviable pour ses espaces verts et sa qualité de vie. Dès cette époque les réalisations de l'architecte Robert Findlay, ancien résident de Westmount, sont construites avec : la bibliothèque, l'hôtel de ville et plusieurs autres bâtiments publics. Le parc Westmount a été conçu par Frederick Law Olmsted[7] et Calvert Vaux.

Avenue Western, Westmount.
Avenue Western, Westmount.

Dans l'imaginaire populaire, le quartier est associé à la bourgeoisie, avec une population professionnelle de classe moyenne aisée en bas de la côte « Lower Westmount » et une classe très huppée en haut de la côte « Upper Westmount »[8],[9].

Au 20e siècle, plusieurs des plus riches familles canadiennes habitent Westmount, tels que la famille Molson et la famille Bronfman. Cela en fait une cible symbolique pour les attaques terroristes du Front de libération du Québec des années 60, jusqu'à l'infameuse crise d'octobre[10].

À la fin du XXe siècle, l'image de l'élite anglophone ne reflète plus totalement la réalité quotidienne des Westmountais qui forment une communauté de plus en plus hétérogène[8].

Westmount reste une zone où les habitants sont parmi les plus fortunés du Canada[11]. La maison la plus chère de l'île de Montréal, selon le dernier rôle d'évaluation foncière, est située a Westmount et vaut 18,7 millions de dollars[12].

En 2002, Westmount est – avec d'autres municipalités – fusionnée à la ville de Montréal malgré l'opposition du maire et d'une partie de la population, puis défusionnée en 2006 après un référendum tenu en 2004[13],[14],[15].

La ville a été désignée lieu historique national par la commission des lieux et monuments historiques du Canada en 2011[16].

Fusion avec Montréal[modifier | modifier le code]

Le , Westmount est fusionnée avec le reste de la ville de Montréal. Par référendum organisé le , les habitants votent à 92 % pour la défusion et Westmount redevient une municipalité à part entière le [17].

Héraldique[modifier | modifier le code]

L'écu de Westmount se blasonne ainsi :

Coupé-vouté d'or sur pourpre, au un chargé d'un demi-soleil d'argent rayonnant de gueules mouvant du chef, au deux chargé d'une branche de rosier au naturel posée en fasce, feuillée du même, fleurie à ses deux extrémités d'une rose d'argent et, suspendu à son milieu, un écusson du même à un corbeau de saint-Antoine volant tenant dans son bec un morceau de pain, le tout au naturel[18],[19].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1881 1891 1901 1911 1921 1931 1941 1951
8843 0768 85614 57917 59324 23526 04725 222
1956 1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991
24 80025 01224 10723 60022 15320 48020 01120 239
1996 2001 2006 2011 2016 - - -
20 42019 72720 49419 93120 312---

En 2011, Westmount comptait une population de 19 931 habitants pour 8 637 logements[22].

11 % de la population de Westmount est à faible revenu contre 22,8 % sur l'île de Montréal[23].

Plus des trois quarts des résidents de la ville peuvent soutenir une conversation à la fois en français et en anglais (77 %). L’anglais demeure toutefois la langue la plus utilisée à la maison. Les unilingues anglophones sont plus nombreux, soit 3 960 personnes, et représentent 20 % de la population de la ville[24].

La population est en meilleure santé que dans certains quartiers voisins, en 2005 l'espérance de vie est ainsi de dix ans supérieure à celle du quartier voisin de Saint-Henri[25].

Administration[modifier | modifier le code]

Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de huit districts[26].

Westmount
Maires depuis 2005
Élection Maire Qualité Résultat
2005 Karin Marks Voir
2009 Peter F. Trent Voir
2013 Voir
2017 Christina M. Smith Voir
2021 Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Lieux notables[modifier | modifier le code]

Plusieurs lieux notables sont au cœur de Westmount. Parmi ceux-ci se trouvent :

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Bâtiment de Westmount Baptist Church

Personnalités notables[modifier | modifier le code]

Depuis le début du XXIe siècle, la bourgeoisie émergente de Westmount devient également francophone. On dénombre :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Statistics Canada Government of Canada, « Profile table, Census Profile, 2021 Census of Population - Westmount, Ville (V) [Census subdivision], Quebec », sur www12.statcan.gc.ca, (consulté le )
  2. a et b Évaluation du patrimoine urbain de Westmount, Direction du développement urbain, sous la direction de Céline Topp, Ville de Montréal
  3. « Westmount », sur Histoire du Québec
  4. Gouvernement du Québec - Patrimoine Culturel
  5. « Westmount »
  6. Patrimoine - Ville de Montréal
  7. Ville de Westmount - Site Officiel « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  8. a et b Valérie Dufour, « Le Westmount de Julius Grey plus bilingue et cosmopolite qu'autrefois », Le Devoir, 12 août 2002.
  9. « Westmount, ville Marie un nouveau miracle », La Presse, 8 septembre 2008.
  10. « Le FLQ et la crise d'octobre » (consulté le )
  11. « Où vivent les riches au Canada »
  12. Étienne Laberge, « La maison la plus chère se trouve à Westmount », TVA Nouvelles, 2 octobre 2013.
  13. Florence Meney, Fusions: les craintes de la minorité anglophone, Radio-Canada.
  14. « Fusions-défusions - Le rendez-vous manqué », Le Devoir, décembre 2010.
  15. Jeanne Corirveau, « Poursuites en justice - Westmount perd une manche contre Montréal », Le Devoir, décembre 2009.
  16. « Lieu historique national du Canada de l'arrondissement-de-Westmount », Annuaire des désignations patrimoniales fédérales, sur Parcs Canada (consulté le )
  17. (en) « Towns in Montreal celebrate 10 demerged years », sur CBC News,
  18. « Armoiries » [archive du ], sur Ville de Westmount (consulté le )
  19. « Le Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada: Vol. IV, p. 90 », sur L'Autorité héraldique du Canada (consulté le )
  20. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Westmount, V » (consulté le )
  21. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Westmount, V » (consulté le )
  22. Série "perspective géographique", Recensement de 2011 - Westmount, Statistiques Canada,
  23. Centraide du Grand Montréal
  24. Profil Sociodémographique, avril 2014- Ville de Montréal
  25. Marie-Andrée Chouinard, « L'UQAM veut faire taire les préjugés contre les quartiers pauvres », Le Devoir, 27 octobre 2005.
  26. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php Liste des municipalités divisées en districts électoraux], DGEQ.
  27. Maison Hurtubise, www.westmounthistorical.org
  28. Maison Hurtebise, Westmount Historical Association.
  29. Gouvernement du Québec - Patrimoine culturel
  30. « westmount.org/page.cfm?Section… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  31. http://www.westmount.org/page.cfm?Section_ID=2&Menu_Item_ID=23&Menu_Item_Sub=39
  32. (en) Andrew Mcintosh, Canadian billionaire in messy divorce, Toronto Sun, 30 juillet 2010.
  33. Jacques Villeneuve s'installe dans une maison de 3m$ à Montréal, Auto123, 2007
  34. The Westmount Independant
  35. Émilie Bilodeau et Gabrielle Duchaine, Visite-surprise chez Jean Charest, La Presse, 2 mai 2012.
  36. For sale: Look inside Brian Mulroney's $7.95-million Montreal mansion, The Globe and Mail, 3 septembre 2013.
  37. Lara Fabian, d'un papillon à une étoile, Aujourd'hui le Maroc, 2008.
  38. « A Short Walk in Leonard Cohen's Westmount, February 8, 2000 », sur leonardcohenfiles.com (consulté le ).
  39. « Julius Grey à la rescousse de l'imam Jaziri », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. « Maison du gendre de Ben Ali: Westmount reconnaît avoir fait une "erreur" », La Presse, 23 décembre 2011.
  41. (en) Joanna Slater, « Born into riches, Edgar Bronfman grew into philanthropy », The Globe and Mail, 27 décembre 2013.
  42. « LaSalle Archives / Journal Métro », sur Journal Métro (consulté le ).
  43. « Westmount Examiner », sur newspaperdirect.com (consulté le ).
  44. HollywoodPQ, 16 mai 2013.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]