Wassoulou — Wikipédia

Wassoulou
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Géographie
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Démographie
Population
160 000 hab.Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le Wassoulou (ou Wassulu, Wassalou, Wasolon, Ouassalou) est une région historique et une aire culturelle d'Afrique de l'Ouest, centrée autour de la ville de Yanfolila et à cheval sur le Mali, la Guinée et la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui.

Il donna son nom à un empire de l'Afrique de l'Ouest précoloniale à la fin du XIXe siècle : l'empire wassoulou.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région du Wassoulou est un centre de brassage de plusieurs groupes ethniques. Les Peulhs, qui aurait émigré des hauts plateaux du Fouta Djallon à l'ouest, s'est intégré aux peuples autochtones Mandé et a adopté leur langue et leurs coutumes quelque temps avant le XVIIIe siècle, à peu près au même moment où l'Islam s'est répandu dans la région. Il existe également de grandes populations de peuples mandingues originaires du Wassoulou. En raison du brassage de plusieurs générations, de nombreux Peuls de la région du Wassoulou ne parlent plus leur langue maternelle, mais ont conservé leur identité et leurs pratiques culturelles. Certains noms de famille peuls courants du Wassoulou sont Diallo, Diakite, Sidibe et Sangare[1].

Pendant quelques années et jusqu'en 1778, le Wassoulouké Kondé-Bréma Dyakité lance une croisade anti-musulmane. Il menace le Fouta-Djallon et soumet la ville de Kankan.

À la fin du XVIIIe siècle, le Wassoulou connaît une longue guerre à l'ouest avec le Dioma héritier de l'ancien empire du Mali dirigé par Kassa-Moussa. Ce dernier est allié au nord avec les Diarra de Ségou. Les Wassoulounké réagissent vigoureusement et sous la houlette des Dyakité de Samayana et prennent le contrôle du bas Manding et du pays de Bamako. Mais dès 1808, ils sont expulsés par le nouveau fama de Ségou : Da Diarra.

Au milieu du XIXe siècle, le Wassoulou subi les attaques d'Alpha Mamoudou de Kankan. Les Wassoulounké réagissent rapidement en se plaçant sous la direction d'un jeune chef : Dyèri Sidibé d'Ouloundou. Un rêve lui donne le moyen de trouver des guerriers invincibles. Les élus sont ceux qui entrent en transe lors d'une danse au rythme d'un orchestre composé d'une harpe arquée, d'un résonateur et de clochettes. Le mouvement prend le nom de "Sougo-Dén-Kèlè" : la guerre des Fils du Rêve. Vers 1855, Dyèri meurt lors du siège de Kankan et son armée se sépare.

Dans l'anarchie et les guerres civiles qui suivent, émergent deux chefs : Kodyé-Sory et Adyigbè. Ce dernier résistant à une nouvelle attaque d'Alpha Mamoudou sur le Wassoulou[2].

The Wassoulou area is a center for the mingling of several ethnic groups. The nomadic Fula people, who were believed to have emigrated from the Fouta Djallon highlands to the west, integrated into the indigenous Mandé peoples and adopting their language and customs sometime prior to the 18th century, at roughly the same time Islam spread into the area. There are also large populations of Mandinka peoples native to Wassoulou. Due to many generations of intermingling, many Fulas from the Wassoulou region no longer speak their native tongue, but have have retained their identity and cultural practices. Some common Fula surnames from Wassoulou are Diallo, Diakite, Sidibe, and Sangare. Some other names include Sow and Dia. These names are not exclusive to Fulas from this region

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Wassoulou est a cheval sur trois états modernes : le Mali avec une grande partie des cercles de Bougouni, et Yanfolila ; la Côte d'Ivoire avec la région du Folon ainsi que la Guinée avec la préfecture de Mandiana.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascal Reysset et Cécile Van Den Avenne, « Le Dire Et Le Dit Dans Les Entretiens: Elements Pour Le Traitement De La Complexite Du Langage », BMS: Bulletin of Sociological Methodology / Bulletin de Méthodologie Sociologique, no 70,‎ , p. 23–52 (ISSN 0759-1063, lire en ligne, consulté le )
  2. Yves Person, Samori : Une révolution Dyula, t. 1, FeniXX réédition numérique (Barnier), , 628 p. (ISBN 978-2-307-65453-7, lire en ligne), partie II, chap. 1 (« Précurseurs et émules »)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ibrahima Camara, Le cadre rituel de l'éducation au Mali : l'exemple du Wassoulou, L'Harmattan, Paris, Budapest, Turin, 2002, 223 p. (ISBN 2-7475-3319-0) (texte remanié d'une thèse à l'Université de Strasbourg)
  • Dapleu Lazare Gbale, Images de l'Afrique : Samory et l'empire du Ouassoulou vus par la presse française, 1882-1898, Université de Paris 12, 1985 (thèse de 3e cycle)
  • E. Peroz, L'empire de l'Almamy-Emir Samory ou Empire du Ouassoulou, Dodivers & Cie, Besançon, 1888, 32 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]