Voie de Soulac — Wikipédia

Borne des 1 000 km de Saint-Jacques à Mimizan (Landes).

La voie de Soulac (ou voie du littoral ou voie des Anglais) est un itinéraire secondaire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui longe la côte d'Argent. Il offre au pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle une alternative aux quatre chemins principaux décrits dès le XIIe siècle par Aimery Picaud dans son Guide du Pèlerin, à savoir (du nord au sud) : la via Turonensis, la via Lemovicensis, la via Podiensis et la via Tolosane.

La voie de Soulac part de Soulac-sur-Mer en France et se termine à Irun en Espagne. L'itinéraire jacquaire se poursuit ensuite par le Camino del Norte. Il est également possible de rejoindre le Camino Francés à Pampelune en continuant sur la voie du Baztan.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une des voies du grand pèlerinage médiéval suivait le littoral atlantique, de Soulac à Bayonne. On l'appelait la « voie des Anglais » car les Britanniques, catholiques au Moyen Âge, débarquaient à Soulac, avant l'ensablement de son port, et descendaient vers les Pyrénées en passant derrière le front des dunes et les étangs landais[1].

Ce chemin était aussi emprunté par les Bretons (franchissant la Loire au niveau de la commune du Pellerin ou à Nantes) qui traversaient l'estuaire de la Gironde depuis les ports de Royan, Saint-Georges-de-Didonne ou Talmont ; ils étaient rejoints par ceux de la Via Turonensis venant de Saintes.

Tous se regroupaient au sanctuaire de Sainte Véronique de Soulac, dans la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres.

Pendant des siècles à partir du Xe siècle, les pèlerins ont emprunté cet itinéraire côtier reliant les villes qui deviendront les stations balnéaires de la Côte d'Argent.

Le chemin moderne de Soulac à Irun[modifier | modifier le code]

Gironde[modifier | modifier le code]

Balisage de la voie de Soulac dans le Médoc entre les lacs de Carcan et de Lacanau.

Landes[modifier | modifier le code]

Galerie des apôtres du clocher porche de Mimizan (1220), inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France[2]

Pyrénées-Atlantiques[modifier | modifier le code]

Abside de la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco au titre des Chemins de Compostelle en France

Guipuscoa (Espagne)[modifier | modifier le code]

Poursuite du chemin[modifier | modifier le code]

À Irun, où la voie de Soulac prend fin, deux choix s'offrent au randonneur comme au pèlerin :

Soit continuer la route par le Camino del Norte qui, à partir de là, relie les villes côtières du Nord de l'Espagne jusqu'aux abords de Saint-Jacques-de-Compostelle ; soit suivre une route secondaire qui rejoint le Camino francés au niveau de Burgos en passant par les étapes suivantes :

Depuis Bayonne, il est également possible d'obliquer vers :

- le sud par la voie du Baztan jusqu'à Pampelune en rejoignant le Camino francés au pont de Trinidad de Arre ;

- le sud-est en empruntant la voie de la Nive jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port, pour éviter le Camino del Norte et se diriger vers le Camino navarro, avant le franchissement des Pyrénées, en vue de rejoindre le Camino francés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier de Marliave (500 articles), Dictionnaire du Bassin d’Arcachon, Bordeaux, Sud-Ouest, , 352 p. (ISBN 978-2-87901-491-3, présentation en ligne) ; pp. 102-103
  2. Francis Zapata et Jean-Pierre Rousset, Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes, Bordeaux, éditions Sud-Ouest, , 256 p. (ISBN 9782879014685)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]