Vision monoculaire — Wikipédia

Le champ de vision chez le kiwi est caractérisé par un champ binoculaire de 11°, un champ monoculaire de 229° et un angle aveugle de 120°[1].

La vision monoculaire (du latin mono pour « seul, unique » et oculus pour « œil ») est un mode de vision dans lequel chacun des deux yeux est utilisé séparément. Opposé à la vision binoculaire permise par l'implantation frontale des yeux, ce mode présent chez les animaux dotés d'yeux en position latérale augmente le champ visuel global (vision monoculaire panoramique) mais réduit le champ binoculaire et donc la perception de la profondeur.

Chez les animaux[modifier | modifier le code]

Dans le règne animal, la position latérale des yeux entraîne un recouvrement faible des champs visuels en vision binoculaire. « Il semble que les espèces servant de proies aient tendance à avoir un champ monoculaire important et un recouvrement des deux champs faible, en sorte que le champ est maximal et le champ binoculaire réduit. À l'inverse, les prédateurs ont un champ monoculaire plus réduit et un recouvrement important de sorte à maximiser la vision binoculaire ». Cette tendance est loin d'être une règle absolue car la vision est généralement à la fois monoculaire indépendante et binoculaire combinée pour les espèces intermédiaires qui sont le plus souvent la proie des uns et le prédateur des autres[2].

Chez l'humain[modifier | modifier le code]

Les capacités sensorielles et motrices d'un individu peuvent être altérées : lecture bi-oculaire (strabisme alternant), lecture monoculaire (strabisme fixé, amblyopie latérale, monophtalmie).

Les borgnes, dépourvus de vision binoculaire, parviennent à obtenir, par des mouvements de la tête, la notion de profondeur et de distance[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Graham R. Martin , Kerry-Jayne Wilson, J. Martin Wild, Stuart Parsons, M. Fabiana Kubke, Jeremy Corfield, « Kiwi Forego Vision in the Guidance of Their Nocturnal Activities », PLOS One, vol. 2, no 2,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0000198).
  2. Yves Le Men, La vision dans le monde animal, AlterPublishing, , p. 231.
  3. Etienne Ginestous, Ophtalmologie infantile, Doin, , p. 657.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Nicholas J. Wade, A Natural History of Vision, MIT Press, , p. 287-289
  • (en) Mildred Smith Evans, Monocular Vision Training, Williams & Wilkins Company, , 93 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]