Victor Dillard — Wikipédia

Victor Dillard
Plaque-mémorial à Wuppertal (Allemagne)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
française
Formation
Droit, économie, philosophie et théologie
Activité
Écrivain, conférencier, aumônier
Autres informations
Ordre religieux
Grade militaire
Conflit
Lieu de détention
Distinction

Victor Dillard, né le , à Blois (Loir-et-Cher, France) et mort le au camp de concentration de Dachau (Allemagne), était un prêtre jésuite français. Écrivain social entre les deux guerres mondiales il se met au service pastoral des victimes du STO et, arrêté par la Gestapo, meurt d'épuisement à Dachau. Il est l'oncle paternel de Françoise Hardy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Victor Dillard est issu d'une famille bourgeoise de Blois, au sein d'une fratrie de dix enfants (sept fils), dont Robert (1889-1968, polytechnicien, élève de l'école navale, futur contre-amiral), Pierre (1891-1915[1], mort pour la France, élève comme son frère de l'école navale. Un autre de ses frères, Étienne Dillard, est le père de la chanteuse Françoise Hardy[2].

Militaire durant la Première Guerre mondiale, il est sous-lieutenant lorsqu'il entre chez les jésuites en . Durant sa formation, il étudie le droit, l'économie et la théologie. Il est ordonné prêtre en 1931.

Attaché à l'association Action Populaire en 1937 il voyage beaucoup en Europe et en Amérique. Avec la documentation rassemblée il écrit de nombreux articles qui sont publiés dans les revues Action populaire, Étvdes, La Vie intellectuelle, etc.

Capitaine d'artillerie, il est fait prisonnier en 1940. Il s'évade, prêche à Vichy (Radio Londres l'appelle « le seul homme courageux »). En 1941 il défend sa thèse de doctorat sur « L'évolution de la monnaie en France ». Encourageant la Résistance, visitant les prisonniers politiques à Bourrassol, il se fait remarquer par la Gestapo.

Il pense d'abord s'exiler en Afrique du Nord, mais lorsque l'occupant décide d'imposer le Service du travail obligatoire (STO), le Père Dillard décide d'organiser pour ces travailleurs-prisonniers une aumônerie clandestine outre-Rhin. Il arrive à Wuppertal comme électricien. Trahi et arrêté en tant que religieux catholique, il est interné au camp de concentration de Dachau en . Il y meurt le , affaibli par la maladie et les atrocités du camp.

Distinctions et souvenir[modifier | modifier le code]

Plaque sur l'immeuble rue de l'Église où il vécut à Vichy. Une autre plaque se trouve également dans l'église Saint-Louis de cette ville (mais avec une erreur sur la date de sa mort).

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Victor Dillard, Lettres du prisonnier inconnu, Sainte-Foy-lès-Lyon, Le monde ouvrier, , 89 p.. — Recueil d'une série de lettres parues dans Monde ouvrier, l'hebdomadaire de la famille et du travail, 10,rue du Château à Lyon.
  • Victor Dillard, Suprêmes témoignages, Paris, Spes, coll. « Action populaire », , 72 p..

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  2. Françoise Hardy, un long chant d'amour, de Frédéric Quinonero, Éditions de l'Archipel, 2017
  3. Timbre Victor Dillard sur le site wikitimbres.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Dillard, La vie et la mort du R.P. Dillard, Les œuvres françaises, . — L'un des six frères de Victor Dillard, Robert Dillard était Contre-amiral.
  • Philippe Verrier (postface Charles Molette), Le P. Victor Dillard, jésuite, mort à Dachau en 1945, "L'un des cinquante", Magny-les-Hameaux, Socéval Éditions/Artège, , 239 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]