Vice (magazine) — Wikipédia

Vice
Image illustrative de l’article Vice (magazine)

Périodicité mensuel
Genre société
Prix au numéro gratuit
Diffusion 965 000 ex.
Fondateur Suroosh Alvi, Shane Smith, Gavin McInnes
Date de fondation 1994

Propriétaire Vice Media
Directeur de la rédaction Rocco Castoro
Rédacteur en chef Andy Capper
ISSN 1077-6788
OCLC 30856250
Site web https://www.vice.com

Vice est un magazine mensuel gratuit et international créé en 1994 à Montréal, initialement sous le titre Voice of Montreal. Axé sur la culture urbaine et indépendante, la photographie, l'art et la musique, Vice traite également des sujets de société plus profonds, qu'il s'agisse de guerres, d'écologie, de spiritualité ou de sciences humaines[1],[2]. Vice Media, la société éditrice du magazine, a développé d'autres activités comme l'édition de livres, un label musical, des sites Internet ou des chaînes YouTube.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vice Magazine a été créé en octobre 1994 sous le nom de Voice of Montreal[3] par trois jeunes Canadiens : Suroosh Alvi, Gavin McInnes et Shane Smith[4]. À l'époque, il n'était alors qu'un simple fanzine distribué dans les rues de la métropole québécoise, et était financé par l'État en tant que programme de réinsertion pour jeunes drogués. Le mot VICE étant utilisé dans les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis, l'Angleterre, le Canada pour désigner des services de police spécialisés comme les « stup » ou les mœurs[5]… Lorsque le magazine voulut s'affranchir de ses obligations en 1996, les rédacteurs rachetèrent le titre à l'éditeur et le rebaptisèrent Vice[6].

En mai 2023, Vice annonce se mettre en faillite, à la suite d'un contexte macro-économique défavorable dans la publicité[7].

Vice France[modifier | modifier le code]

L'édition française du magazine a été publiée pour la première fois en . Depuis cette date, les magazines sont distribués à environ 80 000 exemplaires dans 550 points de distribution (galeries d'art, magasins de vêtements, cafés et bars, cinémas...). Mêlant contenu français et international (hormis pour le numéro 100 % français : « le numéro Behren »[8]), il est rédigé entièrement en langue française.

En , une dizaine de salariés et anciens salariés du site sont mis en cause pour des dérives sexistes au sein d'un groupe messagerie instantanée d’abord intitulé  « Les darons », puis « Townhall ». Ces « graves dérives sexistes » entrainèrent le licenciement pour faute par la direction de deux journalistes, quelques semaines après la découverte des faits. Comme le relate L'Express : « Dans les mois qui ont suivi le départ de Rodolphe B. et Sébastien C., lorsque la direction de Vice a entamé des procédures de licenciement à l’égard des cinq autres membres des Darons, ces derniers ont dénoncé les violences managériales dont ils faisaient l’objet[9],[10]. »

En février 2023, Vice annonce la fermeture de l'édition Vice France pour le courant du mois de mars 2023[11]. La rédaction Vice Belgique continue quant à elle de publier en français.

Contenu[modifier | modifier le code]

Contenu éditorial[modifier | modifier le code]

C'est le ton et les informations traitées qui nourrissent et définissent la ligne éditoriale du magazine : l'info est souvent insolite, le point de vue utilisé hétérodoxe, le ton est libre et laisse la part belle au rédacteur. En effet les reportages, même s'ils sont ancrés dans la réalité, sont traités de manière subjective. D'une « vulgarité rafraîchissante et d'une méchanceté radicale » selon Libération[12], Vice Magazine marque le lecteur par sa liberté de ton et son impertinence[12].

Le magazine est également connu pour sa section récurrente de Dos & Don'ts[4], imitée très vite par de nombreuses autres parutions. Cette section consiste en des séries de photos de quidams légendées par des commentaires acides et décalés, conférant à la photographie un caractère absurde.

Selon le quotidien Libération, le média Vice France est marqué en 2018 par une confusion croissante entre contenus rédactionnels et publicitaires[13].

La place donnée à la photographie[modifier | modifier le code]

En 2009, pour fêter les quinze ans du magazine, une exposition est organisée a la galerie Chappe[14].

Chaque année, un numéro spécial consacré à la photo est publié[15] au mois d'août sous un format spécial, regroupant des portfolios et des interviews de plusieurs photographes, parmi lesquels Terry Richardson[16],[17], Richard Kern[18] ou encore Ryan McGinley[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « VICELAND », sur VICELAND (consulté le ).
  2. « VICE - Reportages et documentaires originaux à propos de tout ce qui compte aujourd’hui. », sur vbs.tv (consulté le ).
  3. Coups de « Vice », Iris Deroeux, Libération Écrans, 23 juillet 2013.
  4. a et b (en)The Edge of Hip: Vice, the Brand, Vanessa Grigoriadis, The New York Times, 28 septembre 2003.
  5. « Vice squad » [archive du ], The Free Dictionary By Farlex (consulté le )
  6. Vice, une étrange odyssée Guillaume Renouard, Ragemag.fr, 27 février 2014.
  7. « La faillite de « Vice », le groupe de médias américain » Accès libre, sur Le Monde,
  8. [1]
  9. « Après la « Ligue du LOL », des révélations sur le harcèlement au Huffington Post et chez Vice France », sur L'Obs (consulté le )
  10. « Les Darons, la "ligue du LOL" qui insultait les salariées de Vice », sur LExpress.fr, (consulté le )
  11. Brice Laemle, « Fermeture de « Vice France » : la direction évoque des finances « préoccupantes », les salariés dénoncent une mauvaise stratégie » Accès payant, sur Le Monde,
  12. a et b «Vice», méchamment branché, Alexis Bernier, Libération, 16 mars 2007.
  13. Alexandre Hervaud, Jérôme Lefilliâtre et Quentin Müller, « Vice France, un business de petite vertu », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Le magazine Vice s'expose à la Galerie Chappe
  15. Vice, ou l'irrésistible ascension d'un média sulfureux, Laureen Parslow, Le Figaro, 30 mars 2015.
  16. [2]
  17. [3]
  18. [4]
  19. [5]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]