Viacom — Wikipédia

Viacom
logo de Viacom
illustration de Viacom

Création
Dates clés (Viacom II)
Disparition
Fondateurs Sumner RedstoneVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société anonyme
Action retirée en 2019 à la suite de la fusion avec CBS
Siège social One Astor Plaza, New York
Drapeau des États-Unis États-Unis
Directeurs -
Activité Médias de masse
Produits Logiciel[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales ViacomCBS Domestic Media Networks
Paramount Pictures
Black Entertainment Television
United International Pictures
Viacom International Media Networks Europe
Televisión Federal
Effectif 10 580 (2011)
Site web viacom.com/

Chiffre d'affaires 25,3 G$ ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Viacom[3] est un conglomérat de médias américain créé en 1971 à la suite de la scission des activités du réseau Columbia Broadcasting System.

Après avoir racheté les réseaux Showtime et MTV en 1985, la société passe sous le contrôle de son actionnaire principal Sumner Redstone[4], devenant propriété de la holding familiale National Amusements (en). Les acquisitions continuent : Paramount Communications en 1994, CBS Corporation en 1999 et le réseau BET en 2001.

En 2006, le groupe se scinde en deux sociétés distinctes en 2006 : CBS Corporation (production télévisuelle, parcs d'attractions, réseaux CBS et UPNetc.) et Viacom (MTV, BET, Nickelodeon, Paramount Picturesetc.).

En 2019, Viacom et CBS Corporation fusionnent à nouveau pour former le groupe ViacomCBS, contrôlé par Shari Redstone (la fille de Sumner Redstone) et sa famille. En février 2022, le groupe est renommé Paramount Global[5].

Viacom était cotée NASDAQ avec le code VIA jusqu'en , date de sa fusion avec CBS[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Viacom (1952–2006)[modifier | modifier le code]

En 1952, le réseau de télévision et de radio Columbia Broadcasting System crée son propre département de diffusion : CBS Television Film Sale. Renommée CBS Films en 1958, puis CBS Enterprises en 1968 après le rachat de Parmount par le conglomérat Gulf+Western et enfin Viacom en 1970, la filiale devient indépendante le 1er janvier 1971 en raison des nouvelles règles édictées par la Commission fédérale des communications interdisant aux réseaux de télévision de posséder leur propre société de diffusion Elle prospère dans les années 1980 en rachetant les réseaux Showtime et MTV en 1985, avant de passer sous le contrôle de National Amusements (en), holding du milliardaire Sumner Redstone[7], en 1986.

En 1994, le groupe rachète Paramount Communications (ex-Gulf+Western), conglomérat comprenant entre autres depuis les années 1960 Paramount Pictures, Paramount Télévision, l'éditeur de jeux vidéo Sega et l'éditeur Simon & Schuster. Viacom Interactive Media est créée et constituée de deux branches : Viacom New Media (qui passera sous le contrôle de Virgin en 1997[8]), éditeur de titres sur CD-ROM et cartouches, et Viacom Interactive Services, services en ligne.

En 1999, c'est au tour de CBS Corporation détenue depuis 1995 par la Westinghouse Electric Company d'intégrer le groupe, puis en 2001 du réseau BET.

Viacom (2006–2019)[modifier | modifier le code]

En juin 2005, Viacom annonce la scission du groupe en deux compagnies distinctes : le nouveau Viacom comprend les activités de MTV, BET et de Paramount Pictures (production cinématographique et de DVD). Le PDG en est Philippe Dauman à partir de après la démission de Tom Freston.

De l'autre côté, CBS Corporation, dirigé par Moonves, regroupe les réseaux de télévision CBS, Showtime et UPN (qui devient The CW Television Network) et de radio CBS Radio, l'entreprise de production CBS Studios, l'éditeur Simon & Schuster ainsi que les parcs Paramount. Les actionnaires se voient attribuer à la suite de la scission 1/2 action du nouveau Viacom et 1/2 action de CBS Corporation pour une action de l'ancien Viacom détenue. Sumner Redstone reste PDG et principal actionnaire des deux compagnies.

En , Viacom rachète Neopets, un site internet d'animaux virtuels, ainsi que les sites GameTrailers, GoCityKids, et iFilm. Le 11 décembre de la même année, la filiale Paramount Pictures rachète DreamWorks Pictures[9] (qui reprendra son indépendance en 2008)[10]. Viacom poursuit ses acquisitions avec la messagerie instantanée Xfire (avril 2006) et Atom Entertainment (août 2006).

En , Viacom exige de Google le retrait d'extraits vidéos de ses programmes, notamment les séries Nickeodéon et DreamWorks, diffusés sur sa filiale YouTube pour infraction aux droits d'auteur[11]. En mai, la société crée une coentreprise avec le conglomérat de médias indien Network18 Group afin de diffuser ses chaînes en Inde : Viacom 18.

Le , la société annonce le licenciement de 850 de ses employés, soit 7 % de ses effectifs[12] ; à la fin de l'année, le câblo-opérateur Time Warner Cable et MTV Networks ne parviennent pas à s'accorder sur un renouvellement de la diffusion des chaînes du groupe, comprenant les zones de New York, Los Angeles et de la Floride[13],, accord finalement trouvé le 1er janvier 2009[14]. Le 7 décembre, Viacom revend MTV Brésil au groupe Abril.

Le , The Hollywood Reporter révèle l'intention de Comedy Central (filiale de Viacom) « de développer une série d'animation basée sur Jésus-Christ » qui, selon la chaîne, tente d'échapper à « son père tout-puissant »[15].

En 2011, Viacom investit dans Rainbow, une société italienne spécialisée dans les produits pour enfants, et mieux connue pour sa franchise Winx Club[16].

En , Viacom annonce l'acquisition de la chaîne britannique Channel 5 pour 450 millions de livres[17]. En , Viacom annonce l'acquisition pour 345 millions de dollars de Telefe, une chaîne de télévision argentine détenue par Telefónica[18].

En , Viacom annonce l'acquisition de Pluto TV, un service de streaming, pour 340 millions de dollars[19],[20].

ViacomCBS (2019–2022)[modifier | modifier le code]

Le , la maison-mère de Viacom, National Amusements, encourage la société à refusionner avec CBS Corporation afin de créer une « nouvelle synergie »[21]. Le projet est néanmoins abandonné le 12 décembre suivant[22]

Les pourparlers reprennent en janvier 2018. Le , Viacom et CBS Corporation annoncent la fusion de leur activité par échange d'actions, créant un nouvel ensemble nommé ViacomCBS[23]. Celle-ci est effective le .

Le 16 février 2022, au cours d'une conférence destinée aux actionnaires, le groupe ViacomCBS officialise son changement de dénomination pour devenir Paramount Global (simplifié en Paramount dans sa communication)[5].

Activités[modifier | modifier le code]

Production et distribution de film
Chaînes de télévision (Viacom Media Networks)
Jeux vidéo

Controverses[modifier | modifier le code]

Justice[modifier | modifier le code]

En , Viacom dépose plainte contre Google et YouTube pour contrefaçon[24]. À la suite de ce procès, la justice américaine a exigé en que Google fournisse à Viacom les logs de connexion des utilisateurs (adresses IP, identifiants, date/heure des visites, contenus visionnés…), soit environ 4 To de données[25]. Google annonce, le , qu'il avait gagné le procès pour violation de propriété intellectuelle intenté par le groupe de médias Viacom contre sa filiale de vidéos YouTube[26].

Collecte de données personnelles en ligne[modifier | modifier le code]

En , le procureur général de New York annonce que Viacom, notamment par l'intermédiaire de son site Nickelodeon, a collecté les informations personnelles d'enfants en ligne. Cette pratique servant à analyser le comportement des internautes pour proposer aux annonceurs une publicité mieux ciblée est illégale pour les sites destinés aux enfants de moins de 13 ans. Viacom, Mattel et Jumpstart se sont engagés auprès du procureur à payer conjointement 835 000 dollars[27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. National Software Reference Library, (organisation)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Viacom Finance Results 2020 »
  3. Abréviation de Video Audio Communication.
  4. [1]
  5. a et b « ViacomCBS se renomme Paramount et mise tout sur le streaming », sur Les Echos, (consulté le )
  6. (en) « Viacom to transfer stock listing to Nasdaq », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Viacom Inc. », sur data.cnbc.com (version du sur Internet Archive).
  8. (en) « Viacom New Media », sur mobygames.com.
  9. (en) Michael Cieply, « DreamWorks executives sever ties with Paramount to form a new company »] », sur New York Times, (consulté le ).
  10. (en) Tatiana Siegel et Anne Thompson, « DreamWorks, Reliance close deal », sur Variety (version du sur Internet Archive).
  11. (en) « Media Companies Blast YouTube for Anti-Piracy Policy », sur Foxnews.com, (version du sur Internet Archive).
  12. (en) « The Dreaded Viacom Layoffs: 850 People », sur gawker.com.
  13. (en) Andy Fixmer, « Viacom May Pull Channels Off Time Warner Cable in Contract Spat », sur bloomberg.com, .
  14. (en) Associated Press, « Time Warner Cable and Viacom reach deal », sur MSNBC, (version du sur Internet Archive).
  15. (en) James, « Comedy Central developing Jesus Christ cartoon », sur Hollywood Reporter, .
  16. (en) « Viacom Invests in Rainbow Group »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur viacom.com.
  17. (en) Jennifer Saba, « Viacom expands in Britain, buying Channel 5 », sur Reuters, (version du sur Internet Archive).
  18. (en) « Viacom buys Argentine broadcaster from Telefonica for $345 million », sur Reuters, .
  19. (en) « Viacom will buy Pluto TV streaming service for $340 million », sur Reuters, .
  20. (en) Meg James, « Viacom buys Pluto TV for $340 million », sur Los Angeles Times, .
  21. (en) « National Amusements Proposes Viacom, CBS Reunion, Cites “Substantial Synergies” », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  22. (en) « Shari Redstone withdraws CBS-Viacom merger proposal », sur CNBC, (consulté le ).
  23. « CBS et Viacom fusionnent pour créer un géant mondial du divertissement », sur Le Figaro, .
  24. « Viacom autorisée à éplucher les logs des vidéos de YouTube », PC Inpact, .
  25. « Affaire Viacom : YouTube sommé d'ouvrir ses logs IP », lephpfacile.com, .
  26. « Victoire majeure de Google dans le procès Viacom à 1 milliard de dollars », Numerama, .
  27. « Mattel et Hasbro épinglés aux États-Unis après le pistage d’enfants en ligne », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]