Passionnaire de Vaux — Wikipédia

Passionnaire de Vaux
Image illustrative de l’article Passionnaire de Vaux
illustration de la page 131 du manuscrit, représentant la Résurrection de Jésus

Bibliothèque Bibliothèque nationale du pays de Galles
Support Parchemin
Volume 205 ff.
Datation fin du XVe - début du XVIe siècle
Langue Français

Le Passionnaire de Vaux (Vaux Passional) est un manuscrit enluminé, rédigé en français, de la fin du XVe et du début du XVIe siècles. Il est conservé à la Bibliothèque nationale du pays de Galles.

La première et plus importante partie du manuscrit s'intitule La Passion de nostre saulueur Jhesucrist, et s'étend des feuillets 1 à 185 (trente-six chapitres). La seconde partie, des feuillets 186 à 205, est un poème de Georges Chastelain, Le miroir de Mort.

Structure[modifier | modifier le code]

Le manuscrit est divisé en deux grandes parties.

La première, de trente-six chapitres (rassemblant les feuillets 1 à 185), est consacrée à la Passion du Christ. À l'intérieur de cette section, les huit premiers chapitres traitent de la Résurrection de Lazare, de l'Onction à Béthanie, de l'entrée de Jésus à Jérusalem, de la femme adultère et de la Cène. Les treize chapitres suivants narrent l'agonie à Gethsémani, la Passion proprement dite, la Crucifixion et la Mise au tombeau. Les quinze derniers évoquent la lamentation de Marie, la descente aux Enfers, la Résurrection, l'Ascension et la Pentecôte, mais aussi le siège de Jérusalem[1].

La seconde partie du manuscrit est un poème Georges Chastelain, Le miroir de Mort. Composé de 92 stances, ce poème religieux s'étend des feuillets 186 à 205. Il invite le lecteur ou la lectrice à méditer sur les plaisirs mondains pour mieux s'en défaire face à l'expérience de la mort[2],[3].

Conservation[modifier | modifier le code]

Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale du pays de Galles sous la cote Peniarth MS. 482 (avant la seconde Guerre mondiale, c'était sous la cote MS. 30)[1].

Miniatures[modifier | modifier le code]

Les miniatures sont au nombre de 34 dans le style flamand[2].

Une caractéristique de ce livre est de comporter des illustrations sans rapport direct avec le sujet ni même l'époque biblique. Y est notamment représentée par exemple la mort d'Élisabeth d'York, mère du futur Henri VIII[4]. Bien tendu, les sujets plus classiques liés à la Passion du Christ, en lien avec le texte, sont bien présentes[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Mary Williams, « French manuscripts in the National Library of Wales », Bibliothèque nationale du pays de Galles, (consulté le ).
  2. a et b (en) « The Vaux Passional », Bibliothèque nationale du pays de Galles (consulté le ).
  3. Hélène Bouget, « Le Miroir de vie et de mort : une enluminure du Vrigiet de Solas », dans Fabienne Pomel, Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753546103, OCLC 1004186869, DOI 10.4000/books.pur.31885, lire en ligne), p. 109-124.
  4. Sandra di Giusto, « Henri VIII et la mort de sa mère, Elizabeth d’York », Les chroniques de l'Histoire, (consulté le ).
  5. Christophe Stener, Iconographie antisémite de la vie de Judas Iscariot, Books on Demand, , 620 p. (ISBN 9782322264612), p. 433.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Armel H. Diverres, « Le Miroir de mort by Georges Chastellain », National Library of Wales Journal, no 1,‎ 1939-1940, p. 218-219 (ISSN 1758-2539, lire en ligne) ;
  • (en) Mary Williams, « French Manuscripts in the National Library of Wales », National Library of Wales Journal,‎ , p. 215-216 (ISSN 1758-2539, lire en ligne) ;
  • (en) Edelgard E. DuBruck, « Image. Text. Drama : The Iconography of the Passion Isabeau (1398) », dans Jean-Pierre Delville, Studies in Honor of Hans-Erich Keller. Medieval French and Occitan Literature and Romance Linguistics, Medieval Institute Publications, , p. 287-307