Véronique Hivon — Wikipédia

Véronique Hivon
Illustration.
Véronique Hivon en 2018.
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale du Québec

(13 ans, 8 mois et 20 jours)
Élection 8 décembre 2008
Réélection 4 septembre 2012
7 avril 2014
1er octobre 2018
Circonscription Joliette
Législature 39e, 40e, 41e et 42e
Groupe politique Parti québécois
Prédécesseur Pascal Beaupré
Successeur François St-Louis
Vice-cheffe du Parti québécois

(8 mois et 3 jours)
Prédécesseur Nouveau poste
Successeur Aucune succession
Ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la Jeunesse

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Premier ministre Pauline Marois
Gouvernement Marois
Prédécesseur Dominique Vien
Successeur Lucie Charlebois
Ministre responsable de la région de Lanaudière

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Premier ministre Pauline Marois
Gouvernement Marois
Prédécesseur Alain Paquet
Successeur Pierre Arcand
Biographie
Nom de naissance Véronique Hivon
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Joliette (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Diplômée de Université McGill
Université de Londres
Profession Avocate

Véronique Hivon, née le à Joliette, est une avocate et femme politique québécoise, députée de Joliette à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti québécois depuis les élections générales du 8 décembre 2008.

De 2012 à 2014, elle est ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, ministre responsable du dossier Mourir dans la dignité et ministre responsable de la région de Lanaudière. Aux élections générales de 2014, réélue pour un troisième mandat dans Joliette[1], elle est nommée par le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture, de communications, d'enseignement supérieur, de recherche et de soins de fin de vie.

Elle est candidate dans la course à la direction du Parti québécois de 2016 jusqu'à ce qu'elle se retire pour des problèmes de santé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le à Joliette au Québec, elle est la cadette des trois filles de Gilles Hivon, dentiste, et de Françoise Brissette, infirmière.

Elle étudie en science politique à l'Université d'Ottawa et est diplômée en droit de l'Université McGill (1994), y obtenant deux baccalauréats, l'un en common law et l'autre en droit civil ; elle est avocate depuis 1995. Elle poursuit ensuite des études à la London School of Economics and Political Science, obtenant avec distinction en 1996 une maîtrise ès sciences (MSc) en analyse et planification de politiques sociales.

Durant ses études à Ottawa, elle est page à la Chambre des communes du Canada.

Véronique Hivon est ensuite attachée politique et directrice de cabinet adjointe des ministres de la Justice Serge Ménard et Linda Goupil. Puis, après avoir travaillé au Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec de l'Université McGill, elle devient en 2002 avocate au gouvernement du Québec dans les domaines du droit constitutionnel, des relations intergouvernementales et de l’administration de la justice[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En elle est candidate du Parti québécois dans la circonscription de Jean-Talon, et subit la défaite aux mains du libéral Philippe Couillard. L'année suivante, elle est élue dans Joliette lors des élections générales.

Le , elle annonce sa candidature à la chefferie du Parti québécois, à la suite de la démission de Pierre Karl Péladeau, mais elle se retire le .

2008-2012 : opposition officielle[modifier | modifier le code]

À la suite de son élection en tant que députée de Joliette aux élections générales de 2008, Véronique Hivon entre dans le cabinet fantôme de Pauline Marois en 2009 comme porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice.

Par la suite, elle est l'instigatrice et la vice-présidente de la Commission spéciale Mourir dans la dignité, qui dure de 2009 à 2012.

En 2011, elle ajoute les dossiers de la protection de la jeunesse et de l'adoption internationale à celui de la justice dans son rôle de porte-parole de l'opposition officielle.

2012-2014 : gouvernement[modifier | modifier le code]

À l'élection générale de 2012, Véronique Hivon est réélue députée de Joliette à une forte majorité. La première ministre Pauline Marois lui confie le rôle de ministre déléguée à la Santé publique et à la Protection de la Jeunesse, et de ministre responsable de la région de Lanaudière[3].

Un mois après son entrée en fonction, Véronique Hivon démissionne à contrecœur de ses fonctions ministérielles, pour des raisons personnelles, mais conserve tout de même son siège de députée[4]. Elle réintègre le Conseil des ministres le en tant que ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, ministre responsable du dossier Mourir dans la dignité et ministre responsable de la région de Lanaudière[5].

L'une de ses principales réalisations en tant que ministre a été de formuler un projet loi à partir des recommandations de la commission spéciale Mourir dans la dignité. Le , elle dépose le projet de loi 52, intitulé Loi concernant les soins de fin de vie à l'Assemblée nationale. Ce projet de loi consiste à légaliser l'aide médicale à mourir pour les gens en phase terminale d'une maladie incurable, donc en fin de vie. Après la pause estivale, le projet de loi passe l'étape de l'adoption de principe par 84 voix contre 26. L'étude détaillée du projet de loi est finalisée le . Le déclenchement de l'élection générale de 2014 interrompt toutefois le processus[6].

D'autres réalisations ministérielles de Véronique Hivon sont de soutenir financièrement des organismes communautaires, notamment en autisme [7], et de formuler une politique nationale de lutte à l'itinérance[8].

2014-2017 : opposition officielle[modifier | modifier le code]

Malgré la défaite du Parti québécois lors des élections générales québécoises de 2014, Hivon est réélue députée péquiste de Joliette à une forte majorité. Elle est nommée porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture, de communications, d'enseignement supérieur, de recherche et de soins de fin de vie par le chef intérimaire du parti, Stéphane Bédard [9].

Étant donné le fort consensus politique et social dont fait l'objet le projet de loi 52 sur les soins de fin de vie, le ministre libéral de la Santé Gaétan Barrette décide de ramener au feuilleton le projet de loi tel que présenté par Hivon alors qu'elle était ministre. Fait rare, reconnaissant le travail fait par Véronique Hivon, le ministre Barrette la nomme coauteure du projet de loi. Le , après plus de 4 ans et demi de travaux parlementaires, le projet de loi est adopté à 94 députés contre 22[10].

Pressentie pour être candidate dans la course à la chefferie du Parti québécois en 2015 plusieurs sondages placent Hivon en bonne position pour prétendre au titre[11]. Toutefois, le , elle annonce qu'elle ne se portera pas candidate, évoquant notamment le difficile équilibre entre la vie de famille et la vie de cheffe de parti[12]. Le , après plusieurs mois de réflexion, elle choisit d'annoncer publiquement son soutien au candidat à la chefferie Alexandre Cloutier et s'engage activement à promouvoir les idées de ce dernier[13].

À la suite de la course à la chefferie, le nouveau chef du PQ, Pierre-Karl Péladeau, remanie son cabinet fantôme. Véronique Hivon conserve sa fonction de porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture, de communications et de soins de fin de vie. Péladeau lui ajoute les sujets de la justice et les lois professionnelles, en plus de la nommer responsable de la convergence du mouvement souverainiste[14].

Suite à la démission surprise de Pierre-Karl Péladeau en 2016[15], elle se lance dans la course à la chefferie pour lui succéder[16] mais est par la suite contrainte de se retirer pour des ennuis de santé[17]. Dans son livre Qui veut la peau du Parti Québécois : et autres secrets de la politique et des médias, Jean-François Lisée dévoile qu'il lui avait offert à deux reprises de lui céder la chefferie du parti mais qu'elle aurait refusé à chaque fois, ce qu'elle a elle-même confirmé par la suite.[18].

Vice-cheffe : campagne 2018[modifier | modifier le code]

Le , le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, nomme Véronique Hivon vice-cheffe du parti, en annonçant qu'elle serait vice-première ministre dans un gouvernement péquiste[19]. Elle conserve ce titre jusqu'aux élections du 1er octobre 2018 où elle est réélue députée de la circonscription de Joliette à l'Assemblée nationale du Québec mais où son parti n'obtient plus que le statut de deuxième opposition[20],[21].

Départ de la politique[modifier | modifier le code]

Le , Véronique Hivon annonce son départ de la vie politique active à la fin de son mandat à l'automne[22],[23].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection générale québécoise de 2018 dans Joliette [24]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Véronique Hivon (sortante) Parti québécois 17 685 46,2 % 4 431
     François St-Louis Coalition avenir 13 254 34,7 % -
     Judith Sicard Québec solidaire 3 881 10,1 % -
     Emilie Imbeault Libéral 2 620 6,8 % -
     Étienne St-Jean Vert 528 1,4 % -
     Sébastien Dupuis Citoyens au pouvoir 283 0,7 % -
Total 38 251 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 71,9 % et 630 bulletins ont été rejetés.


Élection générale québécoise de 2014 dans Joliette
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Véronique Hivon (sortante) Parti québécois 17 477 44,3 % 6 806
     Denise Larouche Coalition avenir 10 671 27,1 % -
     Robert Corriveau Libéral 7 681 19,5 % -
     Flavie Trudel Québec solidaire 2 866 7,3 % -
     Sylvain Legault Option nationale 510 1,3 % -
     Mikey Colangelo Lauzon Conservateur 220 0,6 % -
Total 39 425 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 69,9 % et 804 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2012 dans Joliette
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Véronique Hivon (sortante) Parti québécois 20 509 47,1 % 7 500
     Normand Masse Coalition avenir 13 009 29,9 % -
     Pascal Beaupré Libéral 6 102 14 % -
     Flavie Trudel Québec solidaire 2 449 5,6 % -
     Amélie Dolbec Option nationale 649 1,5 % -
     Jean-Mathieu Desmarais Indépendant 513 1,2 % -
     Mikey Colangelo Lauzon Conservateur 202 0,5 % -
     Michel Thouin Union citoyenne 92 0,2 % -
Total 43 525 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 78,3 % et 610 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2008 dans Joliette
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Véronique Hivon Parti québécois 14 666 46,1 % 5 491
     Christian Trudel Libéral 9 175 28,8 % -
     Pascal Beaupré (sortant) Action démocratique 6 185 19,4 % -
     Flavie Trudel Québec solidaire 1 549 4,9 % -
     Pablo Lugo-Herrera Indépendant 246 0,8 % -
Total 31 821 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 62,6 % et 715 bulletins ont été rejetés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Véronique Hivon est réélue, dans le Journal de Joliette, 7 avril 2014
  2. Site officiel de Véronique Hivon
  3. Véronique Hivon: ministre déléguée à la Santé publique, dans l'Action, 19 septembre 2012
  4. Enceinte, Véronique Hivon démissionne de son poste de ministre, dans Le Soleil, 18 octobre 2012
  5. Véronique Hivon redevient ministre, dans l'Action, 4 décembre 2012
  6. Page du projet de loi 52, sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
  7. Les ministres Véronique Hivon et Bernard Drainville annoncent la réalisation d’un projet pour les jeunes de 21 ans et plus ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme , sur le site du MSSS, 11 novembre 2013
  8. Itinérance: la politique de Québec accueillie favorablement, dans La Presse, 27 février 2014
  9. Le Parti Québécois annonce la composition de l'équipe des porte-parole de l'opposition officielle, sur Newswire.ca, 25 avril 2014
  10. Les députés adoptent le projet de loi « Mourir dans la dignité », Radio-Canada, 5 juin 2014
  11. « Sondage: Duceppe rapprocherait le PQ d'une victoire », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Page introuvable », sur lapresse.ca via Wikiwix (consulté le ).
  13. « Véronique Hivon appuie Cloutier, Maka Kotto penche du côté de PKP », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  14. « La députée de Joliette devient porte-parole en matière de justice et de lois professionnelles / Le Journal de Joliette », sur Le Journal de Joliette (consulté le ).
  15. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Pierre Karl Péladeau quitte la politique », sur Radio-Canada (consulté le )
  16. Agence QMI, « Chefferie du PQ: Véronique Hivon se lance dans la course », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  17. Marie-Michèle Sioui, « Véronique Hivon forcée à l’abandon », sur Le Devoir, (consulté le )
  18. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Hivon confirme que Lisée lui a offert de prendre sa place de chef du PQ avant les élections », sur Radio-Canada, (consulté le )
  19. « Allocution du chef du Parti Québécois, M. Jean-François Lisée, et de la vice-cheffe du Parti Québécois, Mme Véronique Hivon - Parti Québécois », sur pq.org (consulté le )
  20. « Véronique Hivon élue dans Joliette », sur journalmetro.com, (consulté le )
  21. Véronique Hivon n'est plus vice-cheffe mais entend faire valoir vigoureusement les positions de son parti., 103.5FM, 15 octobre 2018
  22. Marie-Michèle Sioui, « Véronique Hivon quittera la politique à l’automne », sur Le Devoir, (consulté le )
  23. Anne Marie Lecomte, « Parti québécois : Véronique Hivon quitte la vie politique », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  24. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]