Raffinage du sucre — Wikipédia

Une usine sucrière à Pu'uene (en) (Hawaï) en 2004.

Le raffinage du sucre est le processus qui permet d'obtenir du sucre blanc sans goût autre que celui du saccharose. Si le sucre roux de canne est raffiné pour le blanchir, le sucre de betterave est lui rarement raffiné[1],[2]

Processus[modifier | modifier le code]

Sucre de canne[modifier | modifier le code]

L'usine sucrière réceptionne du sucre roux de canne sous forme liquide.

Le sucre de canne brut cristallise avec une coloration qui va du blond au brun, due à des pigments et des impuretés présents uniquement dans la canne. Le raffinage le fait devenir blanc : pour cela, le sucre roux de canne est refondu et débarrassé de ses colorants par des procédés physico-chimiques dans une raffinerie : il n’y a pas de modification chimique du sucre lui-même (le raffinage n’a pas d’impact sur la structure du sucre).

Différentes étapes sont nécessaires dans le processus de raffinage : dissolution, filtration sur résines échangeuses d'ions, cristallisation et turbinage[3],[4].

Sucre de betterave[modifier | modifier le code]

Sucrerie de Clauen (Allemagne).
Usine sucrière de Baghlân en Afghanistan sur un timbre postal de 1941.

L'obtention du sucre blanc se fait par adjonction de lait de chaux et de gaz carbonique (voir ci-dessous), puis filtrations et centrifugations successives après cristallisations[5]:9-10, 33-43. Le sucre roux de betterave, appelé vergeoise, est obtenu par chauffage prolongé du sucre blanc qui provoque la formation de colorants de type caramel[6].

Chaulage[modifier | modifier le code]

Le processus de chaulage (appelé aussi défécation) consiste à ajouter de la chaux, le plus souvent en deux fois afin d'optimiser son efficacité, dans le mélange. Les composants non-sucrés réagissent en présence des ions calcium et hydroxydes[7]. Les impuretés, les protéines et saponines précipitent et peuvent être filtrés dans l'opération suivante.

Commercialisation[modifier | modifier le code]

Le sucre blanc de canne constitue 4 % des sucres commercialisés en France. La majorité du sucre commercialisé en France est du sucre blanc issu de l'épuration de la betterave par chaulage et carbonatation et est raffiné[8].

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « Culture Sucre »
  2. (en) Donald O. Mitchell, Sugar Policies : Opportunity for Change, World Bank Publications, (lire en ligne), p. 10
  3. Extraction et raffinage du sucre de canne. Alfa Arzate. ACER. 2005
  4. « Procede-sucrier-site-2.pdf », sur pcultures-sucre.com (consulté le ).
  5. Extraction du sucre de betterave (lire en ligne [PDF])
  6. « Sucre roux, sucre blanc : quelle différence ? », sur futura-sciences.com (consulté le ).
  7. https://gestion.centreacer.qc.ca/fr/UserFiles/publications/Extraction%20du%20sucre%20de%20betterave.pdf
  8. « Les techniques sucrières – Le sucre raffiné », sur www.lesucre.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Valérie Huss, « De la farine et du sucre en Nord-Isère : Industries en Dauphiné d’hier à aujourd’hui », Revue de l’Association pour le Patrimoine et l'Histoire de l'Industrie en Dauphiné-APHID, no 20,‎ , p. 5-7.
  • Lewis Sharpe Ware, Beet-sugar manufacture and refining, (œuvre littéraire), Wiley, , [lire en ligne]Voir et modifier les données sur Wikidata
  • (es) Richard Onses, Continuous dissolution process for sugar, in Alimentacion Equipos y Tecnologio, Editorial Alcion, May 1987, Barcelone,
  • Félix Torres, « Public Histoire et historien, l’obstacle et le paradoxe : le destin contrarié de l’industrie sucrière de La Réunion au XIXe et XXe siècles », dans L’esprit économique impérial (1830-1970). Groupes de pression & réseaux du patronat colonial en France & dans l'empire, Paris, Publications de la Société française d'histoire des outre-mers, (ISBN 2-85970-037-4, lire en ligne), p. 671-695

Liens externes[modifier | modifier le code]