Uriage-les-Bains — Wikipédia

Uriage-les-Bains
Image illustrative de l’article Uriage-les-Bains
Vue aérienne du complexe thermal et du casino d'Uriage.
Présentation
Création 1823
Nombre d'établissements 1
Site internet centre-thermal.uriage.com
Géographie
Pays France
Région française Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Commune Saint-Martin-d'Uriage

Vaulnaveys-le-Haut

Coordonnées 45° 08′ 15″ nord, 5° 49′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Uriage-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Uriage-les-Bains

Uriage-les-Bains (ou Uriage) est une station thermale située à 414 m d'altitude, rattachée aux communes de Saint-Martin-d'Uriage et de Vaulnaveys-le-Haut, située dans le département français de l'Isère au pied de la station de Chamrousse. Ses habitants sont appelés les Uriageois(es). Cette station bénéficie d'une eau thermale particulière.

Située à huit kilomètres de Grenoble, elle est desservie par la route départementale 524, qui est l'ancienne route nationale 524 menant de Grenoble à Vizille par Gières.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le village fut créé durant l'Empire romain. Les Romains édifièrent des thermes pour profiter des vertus anti-rhumatismales de son eau de source jaillissant à 28 °C[1]. Ils s'aventurèrent jusqu'à la croix de Chamrousse, au pied de laquelle furent trouvées, en 1856, huit médailles romaines en bronze.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le XIXe siècle et la construction de la station thermale[modifier | modifier le code]

Les tramways VFD à Uriage.
L'ex-gare des VFD, aujourd'hui devenue office du tourisme de la ville.

Après la Révolution française, les Dauphinois redécouvrent l'eau thermale d'Uriage et aménagent le village en y construisant une station thermale. Celle-ci est la première du Dauphiné.

À partir de 1821, Madeleine-Françoise de Langon, marquise de Gauteron (ou Gautheron), propriétaire du château d’Uriage, fait édifier sur son domaine un premier établissement thermal à la condition que le lieu soit réservé aux soins des indigents. À sa demande, la route d’Uriage à Gières par la gorge du Sonnant est rendue carrossable. Son neveu et héritier, Louis de Saint-Ferriol (1814-1877) poursuit son œuvre[2],[3].

En 1858, le dermatologue Pierre Doyon s'installe à Uriage-les-Bains et participe au développement du centre de la cure thermale de la ville. Il y meurt le 21 septembre 1907.

Statue du docteur Doyon dans le parc d'Uriage.

Peu à peu, le village s'agrandit et accueille commerces, hôtels (de style néo-classique), tout au long du XIXe siècle. À partir de 1890, voient le jour un casino et une station de tramway (1894) avec une liaison des Voies ferrées du Dauphiné (VFD) qui relie Grenoble à Vizille et au Bourg-d'Oisans.

D'autres activités se développent avec la construction d'un hippodrome, d'un terrain de golf et de courts de tennis.

Uriage est alors un lieu touristique fréquenté, dont la renommée est nationale, voire internationale ; en témoigne par exemple une affiche de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée faisant la promotion de ce lieu de villégiature.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, Uriage accueille un hôpital militaire. Il est inauguré le . Fonctionnant dans un premier temps comme une annexe de l’hôpital militaire de Grenoble, il devient l’hôpital complémentaire no 42 le [4],[5].

Première moitié du XXe siècle : succès et déclin[modifier | modifier le code]

Uriage est une station thermale très à la mode durant les années 1920, mais la crise économique qui touche la France dans les années 1930, puis la Seconde Guerre mondiale mettent un terme à ce succès. Au lendemain de la guerre, la plupart des hôtels de luxe sont revendus pour y réaliser des appartements ; la mode du thermalisme s'estompe, entraînant le village dans une crise.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative de la Résistance à Uriage durant la Seconde Guerre mondiale, près de la fontaine de la déesse Hygie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Uriage a joué un rôle dans la résistance française, avec l'École des cadres d'Uriage (dont a fait partie Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde). Cette école s'installe dans le Château d'Uriage, qui surplombe le village.

Seconde moitié du XXe siècle : Renaissance du site[modifier | modifier le code]

Laissé à l'abandon pendant trente années, le village renaît grâce à la construction d'un hôpital thermal à proximité de la station, cela grâce aux efforts des deux communes du Syndicat intercommunal de gestion d'Uriage. Le village retrouve son charme d'antan, sous la direction de monsieur Assouly, PDG des Établissements thermaux du Grand Hôtel et du restaurant Les Terrasses.

Claude Bensoussan contribue a redonner à la station thermale ses lettres de noblesse. Elle redevient un endroit à la mode dans les années 1990 avec un parc thermal pour de longues promenades, des activités sportives (golf, tennis) et la réouverture du Grand Hôtel et du restaurant Les Terrasses[6] relancé par Stéphane Cano, directeur pendant plus de 25 ans. Le restaurant obtient sous les commandes de Philippe Bouissou en 1992 les Clefs d’or de la gastronomie du guide Gault et Millau. En 1997, le chef obtient la note de 17/20, toujours au Gault et Millau. En 2000, vient la 1re étoile au Guide Michelin et, en 2002, la consécration pour Philippe Bouissou et Stéphane Cano avec la 2e étoile du Guide Michelin. En 2007, c'est le second de cuisine Christophe Aribert qui en devient le chef.

Indication thérapeutique[modifier | modifier le code]

L'eau thermale d'Uriage est sulfurée[7], chlorurée sodique[7], et a une concentration moléculaire semblable à celle du sérum sanguin humain[8], ce qui est unique au monde et permettait de les administrer directement en injections intramusculaires[réf. nécessaire].

De nos jours, elle est indiquée pour soigner les affections suivantes :

Les techniques de cure sont diverses : douches, bains, hydromassages, applications de boues, douches filiformes, aérosols…

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les différents monuments et activités de la station sont: un casino du groupe Joa, un hôtel 4 étoiles, un grand restaurant (classé deux étoiles au Guide Michelin), une boîte de nuit (La Mare au Diable), le château médiéval d'Uriage, le parc thermal où se déroule en septembre le festival Uriage en voix[9], cinq terrains de tennis en terre battue traditionnelle.

La fontaine de la déesse grecque guérisseuse Hygie est un monument positionné dans l'axe de l'entrée de l'établissement thermal réalisé en 1847 par le sculpteur grenoblois Victor Sappey.

En outre, la station d'Uriage est positionnée à proximité de la réserve naturelle nationale du lac Luitel et à sept kilomètres du musée de la Révolution française à Vizille.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

Uriage (et Vaulnaveys-le-Haut), vus de la terrasse du château d'Uriage.

La station est desservie par la ligne 23 de la TAG.

Les cars région Auvergne Rhône-Alpes T87, T88 et T89 desservent également plusieurs arrêts sur la commune, depuis Grenoble et la Gare de Grenoble Universités Gières, jusqu'à Chamrousse[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Plusieurs investissements d’envergure chez Uriage » sur ledauphine.com du 21 septembre 2016.
  2. « Uriage 1820… et XIXe siècle », sur Château d’Uriage, (consulté le ).
  3. Le château d'Uriage : 1000 ans d'histoire. Mme Georges Murienne, Geneviève Dumolard-Murienne, Marie-France Louchet, et al. Chapõ public éd., DL 2006.
  4. « Uriage dans la Grande Guerre (1/2) », sur Château d’Uriage, (consulté le ).
  5. Uriage et ses environs d'hier et d'aujourd'hui. Charles Paillet. Fontaine : Chapõ'com, DL 2021.
  6. Site du Grand Hôtel.
  7. a et b M. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus et al., La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 20, Paris, H. Lamirault, 1885-1902 (lire en ligne), p. 990.
  8. « Les curistes retrouvent les eaux des Thermes d'Uriage-les-Bains » sur france3-regions.francetvinfo.fr du 16 juin 2016.
  9. Uriage en voix sur placegrenet.fr.
  10. Voir sur transisere.fr.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le château d'Uriage : 1000 ans d'histoire. Mme Georges Murienne, Geneviève Dumolard-Murienne, Marie-France Louchet, et al. Chapõ public éd., DL 2006.
  • Uriage et ses environs d'hier et d'aujourd'hui. Charles Paillet. Fontaine : Chapõ'com, DL 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]