Urbain de Miolans — Wikipédia

Urbain de Miolans
Fonctions
Évêque de Valence et de Die
-
Abbé commendataire
Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse
-
Abbé commendataire
Abbaye de Saint-Rambert-en-Bugey
jusqu'en
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Famille
Père
Anthelme de Miolans (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Blason

Urbain de Miolans est un religieux bénédictin savoyard du XVe siècle et XVIe siècle, appartenant à la famille de Miolans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

La date de naissance d'Urbain de Miolans est inconnue. Il est le fils du seigneur Anthelme de Miolans, maréchal de Savoie, et de sa seconde épouse, Gilberte de Polignac[1]. Il a deux autres frères, Louis, héritier du titre de baron de Miolans, futur maréchal de Savoie, et Claude-Jacques, futur bailli de Savoie[1].

Obtention de nombreux offices[modifier | modifier le code]

Urbain de Miolans obtient de nombreux offices[1]. Il est prieur de Talissieu[2], de Saint-Robert et de Saint-Nazaire dans le diocèse de Grenoble[1]. Il est chanoine et archidiacre de Valence, ainsi que prévôt de Saint-André de Grenoble[1]. Il est nommé abbé commendataire de Saint-Étienne de Verceil[2], de Caramagne[2], de Saint-Rambert-en-Bugey, jusqu'en 1503 et de Saint-Michel-de-la-Cluse[2], de 1503 à 1522[3]. Il est également cité comme prévôt de la collégiale Saint-André de Grenoble.

Une carrière épiscopale contrariée[modifier | modifier le code]

Dans le conflit qui oppose le roi de France, François Ier et le duc Charles III de Savoie, quant à l'autorité sur le duché, le religieux est devenu un enjeu malheureux. Alors protonotaire apostolique, chanoine et archidiacre de Valence, Urbain de Miolans a vingt-six ans lorsqu'il est élu — seize voix sur vingt-cinq électeurs — par les chanoines pour devenir évêque de Valence et de Die, en 1505[1].

N'étant pas prêtre, les électeurs du candidat royal, Charles de Tournon, s'opposent aux résultats[1]. L'archevêque métropolitain de Vienne et le parlement de Grenoble s'y opposent. Charles de Tournon meurt au cours de l'année[1].

Le roi intervient afin que son second favori pour l'élection, Gaspard de Tournon, parvienne sur le siège épiscopal[4].

En 1515, lorsque le duc de Savoie, Charles III souhaite faire ériger sa capitale, Chambéry, en siège métropolitain, il désigne Urbain de Miolans comme évêque[2]. Cependant, l'évêque de Genève conteste et le roi de France annule la bulle pontificale de Léon X[5],[2],[6].

Il est élu, en 1523, évêque de Mondovi.

Urbain de Miolans se retire, après cet épisode, à Valence[6], où il semble mourir. Il teste le en faveur de sa nièce, Claude/Claudine de Miolans, épouse de Guillaume de Poitiers, baron de Sérignan[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome second. Depuis l'année 1277 jusqu'en l'année 1508, Valence, Impr. de J. Céas et fils, (lire en ligne), p. 510-521.
  2. a b c d e et f Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , p. 37-38. (lire en ligne).
  3. Michel Thomas, Trésors de l'art sacré dans les hautes vallées de Maurienne, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 253 p. (ISBN 978-2-84206-255-2, lire en ligne), p. 162.
  4. André Blanc, La vie dans le Valentinois sous les rois de France (de 1500 à 1790), A. et J. Picard, 1977, 406 pages, p. 20.
  5. Alexis de Jussieu, La Sainte-Chapelle du château de Chambéry, Perrin, , p. 53.
  6. a et b André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. A18, Grenoble, Allier Frères, , 416 p. (ISSN 2019-8086, lire en ligne), p. 196.
  7. Article[réf. incomplète], Bulletin (Volume 38) de la Société d'archéologie et de statistique de la Drome, Valence, 1904, p. 67.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome Ier, Depuis les origines jusqu'en l'année 1276, t. 1, Montélimar, , 500 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence, Valence, Jules Céas et fils, , 16 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 2, Fascicules 4-6, Impr. valentinoise, 1912-1926. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]