Université Gustave-Eiffel — Wikipédia

Université Gustave-Eiffel
Histoire
Fondation
Dates-clés
13 décembre 2019 : publication du décret de création de l'université
Statut
Type
Forme juridique
Président
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
17 000 étudiants
Enseignants
200 enseignantes et enseignants
Enseignants-chercheurs
400 enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs
Chercheurs
550 chercheuses et chercheurs
Localisation
Pays
Campus
Localisation
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L'université Gustave-Eiffel[1] est une université française expérimentale spécialisée dans l'étude des villes et des processus d’urbanisation[2], fondée le [3].

Née de la fusion de l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée (UPEM) et de l’Ifsttar, l’institut de la recherche européenne sur la ville et les territoires, les transports et le génie civil, l’Université Gustave-Eiffel intègre également quatre écoles :

L'université dispose de plusieurs sites sur le territoire national dont le campus de Marne-la-Vallée à la cité Descartes, campus de formation et de recherche, implanté au cœur du projet Grand Paris, et qui sera desservi d’ici 2030 par la ligne 15 du réseau Grand Paris Express. Ses autres campus de recherche sont situés :

La création de l’Université Gustave-Eiffel représente un des jalons majeurs de l'I-SITE FUTURE financé par le Programme des Investissements d’Avenir.

Présentation[modifier | modifier le code]

L'Université Gustave-Eiffel est un établissement pluridisciplinaire public national d'enseignement supérieur et de recherche.

Elle compte[3] :

  • 16 composantes de formation dont 4 établissements composantes ou écoles membres,
  • 23 composantes de recherche.

Ses principales missions sont la formation (initiale et continue), la recherche et l’innovation, l’appui aux politiques publiques et l’ouverture à la société. L’université regroupe un quart de la recherche française sur les villes[4],[5] et s'est spécialisée dans la formation en apprentissage.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le cadre du plan Université 2000, l'université de Marne-la-Vallée est créée à partir d’une antenne de l’université Paris-VII[6]. Elle fait partie, avec Évry-Val d’Essonne, Cergy-Pontoise, et Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, de quatre des huit « universités nouvelles » créées en juillet 1991 en Île-de-France.

L'université de Marne-la-Vallée a comme 1er administrateur Daniel Laurent, qui a été directeur adjoint du cabinet du ministre des universités de 1976 à 1978, puis nommé vice-chancelier des universités de Paris entre 1978 et 1981[7].

L’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) quant à lui, est né le 1er janvier 2011, de la fusion du Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC) et de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets). Établissement public à caractère scientifique et technologique, l’Ifsttar est historiquement placé sous la tutelle conjointe du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Premier institut européen de la recherche sur les transports, le génie civil et la ville durable, l’Ifsttar conduit des travaux de recherche finalisée et d’expertise pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens et favoriser le développement durable de nos sociétés.

Ses missions phares portent sur le développement des transports de demain et leurs infrastructures, sur la mobilité des personnes et des biens, la sécurité mais aussi l’aménagement des territoires, les impacts sur l’environnement, les économies d’énergie et de matériaux.

Fin 2012, le siège de l’Ifsttar a rejoint le pôle d’Excellence de la Ville durable du Grand Paris au sein de la Cité Descartes. Sa direction est assurée par Hélène Jacquot-Guimbal jusqu’au , date de création de l’université Gustave-Eiffel. Hélène Jacquot-Guimbal assure l’intérim de la présidence de la nouvelle université, puis Gilles Roussel est nommé président par décret du 13 janvier 2021[8].

Développement du PRES Université Paris-Est[modifier | modifier le code]

En 2007, l'université de Marne-la-Vallée devient membre fondateur du pôle de recherche et d'enseignement supérieur « université Paris-Est » qui devient, en 2014, une communauté d'universités et d'établissements. En février 2014, le souhait d'une fusion avec l'université Paris-Est Créteil Val-de-Marne est annoncé par les conseils d'administration des deux établissements[9], mais la fusion n'a pas lieu.

L'université accède aux « compétences élargies » au 1er janvier 2009[10].

Le 1er octobre 2013 l'université de Marne-la-Vallée change de logo, d'identité visuelle et d'acronyme : elle devient UPEM à la place d'UPEMLV[11].

Création de l'Université Gustave-Eiffel[modifier | modifier le code]

L'université est issue de la fusion de l'Université Paris-Est-Marne-la-Vallée avec l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar)[12],[13].

Elle intègre une école d'architecture, l'École d'architecture de la ville & des territoires Paris-Est, et trois écoles d'ingénieurs: ESIEE Paris, L'École des ingénieurs de la ville de Paris, l'École nationale des sciences géographiques.

Le , l'université est créée selon le décret portant création de l'Université Gustave-Eiffel et approbation de ses statuts publié au Journal Officiel le [14]. La fusion des établissements est supportée par le projet Initiatives Science-Innovation-Territoires-Économie (I-SITE) du programme Investissements d'avenir. Son logo représente la Tour Eiffel vue de haut[15].

Composantes de formation[modifier | modifier le code]

Conformément au code de l'éducation qui fixe l’organisation légale des universités publiques en France, l'université Gustave-Eiffel est constituée de plusieurs composantes. On trouve d’une part les unités de formation et de recherche (UFR) et d’autre part les « instituts et écoles ». Ainsi, l’université est structurée en six UFR, 6 instituts, 2 établissements-composantes et 2 écoles-membres :

Unités de formation et de recherche[modifier | modifier le code]

  • UFR Lettres, arts, communication et technologies
  • UFR Sciences humaines et sociales
  • UFR Sciences économiques et de gestion
  • UFR STAPS
  • UFR Mathématiques
  • UFR Langues et civilisations

Établissements-composantes[modifier | modifier le code]

Instituts et écoles de l'université[modifier | modifier le code]

Écoles-membres[modifier | modifier le code]

Composantes de recherche[modifier | modifier le code]

L'activité de recherche s'articule autour de 18 Unités de recherche et Unités mixtes de recherche et de 5 Départements de recherche.

Unités de recherche de l'université[modifier | modifier le code]

  • Analyse comparée des pouvoirs (ACP)
  • Dispositifs d'information et de communication à l’ère numérique (Dicen), CNAM, Université Paris-Nanterre
  • Équipe de recherche sur l'utilisation des données individuelles en lien avec la théorie économique (ERUDITE), UPEC
  • Laboratoire d'urbanisme (Lab'Urba), UPEC
  • Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (Latts), CNRS, ENPC
  • Laboratoire Ville, mobilité, transport (LVMT), ENPC
  • Laboratoire interdisciplinaire d'étude du politique Hannah-Arendt - Paris-Est (LIPHA-PE), UPEC
  • Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS), CNRS, INRA
  • Laboratoire « Électronique, Systèmes de Communication et Microsystèmes » (ESYCOM), CNAM
  • Laboratoire d'analyse et mathématiques appliquées (LAMA), CNRS, UPEC
  • Laboratoire d'informatique Gaspard-Monge (LIGM), CNRS, ENPC
  • Laboratoire en sciences et technologies de l'information géographique (LASTIG), IGN-ENSG
  • Laboratoire Navier, CNRS, ENPC
  • Laboratoire géomatériaux et environnement (LGE)
  • Littérature savoirs et arts (LISAA)
  • Institut de recherche en gestion (IRG), UPEC
  • Modélisation et simulation multi-échelle (MSME), CNRS, UPEC
  • Architecture - Observatoire de la condition suburbaine (architecture - OCS- UMR AUsser), ministère de la Culture

Départements de recherche de l'université[modifier | modifier le code]

  • Département Aménagement, mobilités et environnement (AME), Campus de Lyon, Marne-la-Vallée et Campus de Versailles :
    • Laboratoire Equipe en émergence Dynamique des Changements de Mobilité (DCM) ;
    • Laboratoire Dynamiques Economiques et Sociales des Transports (DEST) ;
    • Laboratoire Eco-gestion des Systèmes Énergétiques Pour les Transports (Eco7) ;
    • Laboratoire Environnement, Aménagement, Sécurité et Éco-conception (EASE) ;
    • UMR en Acoustique Environnementale (UMRAE), co-tutelle CEREMA ;
    • Laboratoire de Psychologie et d’Ergonomie Appliquées (LaPEA), co-tutelle Université de Paris.
  • Département Matériaux et structures (MAST), Campus de Marne-la-Vallée et Campus de Nantes :
    • Laboratoire Auscultation, modélisation, expérimentation des infrastructures de transport (LAMES) ;
    • Laboratoire Comportement physico-chimique et durabilité des matériaux (CPDM) ;
    • Laboratoire Expérimentation et Modélisation pour le Génie Civil et Urbain (EMGCU)  ;
    • UMR Matériaux pour une Construction Durable (MCD), co-tutelle CEREMA ;
    • Laboratoire Granulats et Procédés d'Elaboration des Matériaux (GPEM) ;
    • Laboratoire Structures Métalliques et à Câbles (SMC).
  • Département Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la terre (GERS), Campus de Lyon et Campus de Nantes :
    • Laboratoire Eau et Environnement » (LEE) ;
    • Laboratoire CG (Centrifugeuses Géotechniques).
  • Département Composants et systèmes (COSYS), Campus de Lille, Campus Méditerranée, Campus de Marne-la-Vallée, Campus de Versailles :
    • Laboratoire Évaluation des Systèmes de Transports Automatisés et de leur Sécurité (ESTAS), Campus de Lille ;
    • Laboratoire Électronique Ondes et Signaux pour les Transports (LEOST), Campus de Lille ;
    • Laboratoire Instrumentation, Modélisation, Simulation et Expérimentation (IMSE)[16].
  • Département Transport, santé, sécurité (TS2), Campus de Lyon et Campus de Nantes.

Missions de l'université Gustave-Eiffel[3][modifier | modifier le code]

L’université Gustave-Eiffel remplit une mission de service public de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Cette mission se décline, à travers :

  • la formation initiale et continue,
  • la recherche fondamentale et appliquée, l’innovation et sa valorisation,
  • l’appui aux politiques publiques, l’université rassemblant des outils de recherche performants intervenant dès leur conception, à leur mise en œuvre et à leur évaluation,
  • la diffusion des connaissances scientifiques vers tous les publics, comme par exemple l’organisation d’événements grand public ou l’utilisation des réseaux sociaux - académiques ou généralistes - ou des plateformes web de culture scientifique, technique et industrielle,
  • la diffusion de la culture humaniste dans toute la société, en particulier à travers le développement des sciences humaines et sociales et de la culture scientifique, technique et industrielle.
  • la mise en œuvre de projets dans le domaine de l’orientation, de la promotion sociale et de l’insertion professionnelle, notamment vers l’entrepreneuriat, et plus généralement de la formation tout au long de la vie. On peut citer l’exemple du diplôme d'université Espaces communs, pour repenser les lieux de friches urbaines ;
  • la participation à la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle prend notamment forme par la participation aux programmes pluriannuels Horizon 2020 et Horizon Europe ou des activités de collaboration sur des projets de recherche ;
  • l’ouverture à la société, par un vade-mecum qui démontre l’intérêt de l’open science (par exemple libre accès aux publications scientifiques, aux données de recherche, aux codes sources ou aux ressources pédagogiques…), et à la coopération internationale.

Classement[modifier | modifier le code]

Année ARWU Monde / France CWUR Monde / France L'Étudiant Master
2020 701-800/23-26[17] 1300/61
2021-2022 801-900/24-27 802/35[18] 7[19]
2022-2023 660/29[20] 6[21]
2023 597/28[22]
Sciences & technologies du transport
Année U.S. News Monde / France ARWU Monde / France
2021 49/1 [23]
Génie civil
Année U.S. News Monde / France ARWU Monde / France
2021 76-100/1 [23]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de la population universitaire

2019 2020 2021 2022 - - - -
15 729[24]16 106[24]16 216[24]15 366[24]----

Personnalités liées à l'université Gustave-Eiffel[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Université Gustave Eiffel (Marques) - Data INPI », sur data.inpi.fr (consulté le )
  2. « Université Gustave Eiffel : création d’une université au service des villes et des territoires », sur DécryptaGéo, l'information géographique, (consulté le )
  3. a b et c Décret n° 2019-1360 du 13 décembre 2019 portant création de l'Université Gustave Eiffel et approbation de ses statuts, (lire en ligne)
  4. « L’Université Gustave Eiffel veut réinventer la ville », sur Sciences et Avenir (consulté le )
  5. Par la rédaction de Seine-et-Marne Le 7 janvier 2020 à 17h46 et Modifié Le 7 janvier 2020 À 17h53, « Ces grands projets qui vont marquer l’année 2020 en Seine-et-Marne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  6. « Décret no 91-706 du 22 juillet 1991 portant création et organisation provisoire de l'université de Marne-la-Vallée - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  7. « Daniel Laurent : biographie et actualités sur EducPros », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  8. Décret du 13 janvier 2021 portant nomination du président de l'Université Gustave Eiffel
  9. Universités de l'Est francilien : Créteil et Marne visent la fusion - Camille Stromboni, L'Étudiant, 19 février 2014
  10. « Historique et Chiffres Clés », Site officiel
  11. « Une nouvelle identité pour l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée », Communiqué de presse, site officiel, [PDF]
  12. « Champs-sur-Marne : l’université Gustave Eiffel naîtra au 1er janvier 2020 »
  13. Décret n° 2019-1360 du 13 décembre 2019 portant création de l'Université Gustave Eiffel et approbation de ses statuts, (lire en ligne)
  14. Décret n° 2019-1360 du 13 décembre 2019 portant création de l'Université Gustave Eiffel et approbation de ses statuts, (lire en ligne)
  15. Olivier Rollot, « Effets de marques dans l’enseignement supérieur », sur Blog Headway, (consulté le )
  16. « Instrumentation, Modélisation, Simulation et Expérimentation (IMSE) », sur imse.univ-gustave-eiffel.fr (consulté le ).
  17. « ARWU World University Rankings 2020 | Academic Ranking of World Universities 2020 | Top 1000 universities | Shanghai Ranking - 2020 » [archive du ], sur www.shanghairanking.com (consulté le )
  18. « Gustave Eiffel University Ranking | 2021-2022 | CWUR », sur cwur.org (consulté le )
  19. « Classement 2021 de la réussite en master par université et par discipline », sur L'Étudiant (consulté le )
  20. « Gustave Eiffel University Ranking 2022-2023 | CWUR », sur cwur.org (consulté le )
  21. « Classement 2022 de la réussite en master par université et par discipline », sur L'Etudiant (consulté le )
  22. (en) « World University Rankings 2023 | Global 2000 List | CWUR », sur cwur.org (consulté le )
  23. a et b « Shanghai Ranking's Global Ranking of Academic Subjects », sur www.shanghairanking.com (consulté le ).
  24. a b c et d « Statistiques sur les effectifs d'étudiants inscrits par établissement public sous tutelle du ministère en charge de l'Enseignement supérieur (hors doubles inscriptions université-CPGE) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]