Unité de coordination de la lutte antiterroriste — Wikipédia

Unité de coordination de la lutte anti-terroriste
Informations
Nom Unité de coordination de la lutte anti-terroriste
Abréviation UCLAT
Création 1984
Dissolution 2019
Type d'agence Recherche, enquête et démantèlement de groupements terroristes
Affiliation Direction générale de la Police nationale

Ministère de l'Intérieur
Cabinet du directeur général

Ministre de tutelle Ministère de l'Intérieur
Chef de l'unité Voir liste
Effectifs 240
Quartier général 11 rue des Saussaies, Paris[1]
Moyens

L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) est une ancienne structure assurant, de 1984 à 2019, la coordination de l'ensemble des services chargés de la lutte contre le terrorisme en France.

Présentation[modifier | modifier le code]

Après les attentats de la rue Marbeuf et de la rue des Rosiers en 1982, le gouvernement demande que les recherches sur le terrorisme soient mieux organisées. Le petit groupe qui était en fonction à la Direction de la Surveillance du territoire (DST) évolue et gagne en importance après 1982.

Ainsi, l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste est créée le par arrêté du ministère de l'Intérieur, Pierre Joxe[2], regroupant des représentants de toutes les directions actives de la Police nationale ainsi que de la Gendarmerie nationale. Elle est dirigée par un contrôleur général de la Police nationale, secondé par un officier supérieur de gendarmerie.

Elle fait au quotidien l'analyse et la synthèse des informations relatives au terrorisme en travaillant étroitement avec la direction de la Surveillance du territoire (DST) et la direction centrale des Renseignements généraux (DCRG) fusionnées ensuite dans la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), et la direction générale des Douanes[3].

L'UCLAT veille notamment au partage des informations opérationnelles pertinentes par l'ensemble des autorités et des services civils et militaires concernés par la lutte antiterroriste, y compris les magistrats antiterroristes et l'administration pénitentiaire[3].

L'UCLAT est directement rattachée au cabinet du directeur général de la Police nationale (DGPN). Elle est régie par l'arrêté du [a].

Ses effectifs sont de l'ordre de 100 fonctionnaires et militaires, antenne de Pau incluse.

Comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur le , l'UCLAT a fusionné avec l'état major opérationnel de prévention du terrorisme (EMO-PT), qui avait été créé par Bernard Cazeneuve auprès du cabinet du ministère de l'Intérieur en 2015[4]. Pour cela, il était prévu de la « hisser » au niveau du ministère pour venir absorber l'EMO-PT mais elle reste rattachée à la DGPN.

L'UCLAT est supprimée par un arrêté du [b]. Ses attributions sont directement reprises par la direction générale de la Sécurité intérieure.

Liste des chefs[modifier | modifier le code]

Les chefs de l'UCLAT ont été successivement[5] :

  • 1984-1986 : François Le Mouël
  • 1986-1989 : Jacques Franquet
  • 1989-1990 : René-Georges Querry
  • 1990-1993 : Jean Tchividjian
  • 1993-2002 : Jacques Poinas[c]
  • 2002-2003 : Gilles Leclair
  • 2005-2009 : Christophe Chaboud
  • 2009-2018 : Loïc Garnier
  • -2019 : Amin Boutaghane[d]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (UCLAT) », sur lannuaire.service-public.fr (version du sur Internet Archive).
  2. Georges Moréas, Dans les coulisses de la lutte antiterroriste : De la rue des Rosiers à l'état d'urgence, Paris, First, coll. « Document », , 351 p. (ISBN 978-2-7540-8188-7).
  3. a et b « Renseignement et lutte anti-terroriste », La Documentation française (version du sur Internet Archive).
  4. Emmanuel Leclère, « Intérieur : les très discrètes mesures du nouveau plan de bataille contre le terrorisme », sur France Inter, (consulté le ).
  5. « Création de l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste », sur sfhp.fr, Société française d'histoire de la police, .

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]