Union sportive cognaçaise — Wikipédia

US Cognac
Logo du US Cognac
Généralités
Nom complet Union sportive cognaçaise rugby
Surnoms les salamandres
l'USC
Fondation
Disparition 2017 à 2023 (de facto, fusion éphémère de l'équipe première au sein de l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély)
Couleurs rouge et blanc
Stade Parc des sports de Cognac
Stade Jean-Martinaud
Stade de la Chaudronne
Siège 1 rue de la Pyramide
16100 Cognac
Championnat actuel Nationale 2 (2023-2024)
Président Jean-Charles Vicard
Entraîneur Adrien Buononato
Palmarès principal
National[Note 1] Championnat de France de 2e division (1)
Challenge Yves du Manoir (1)
Challenge de l'Amitié (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Nationale 2 2023-2024
0

L'Union sportive cognaçaise (ou US Cognac) est un club français de rugby à XV basé à Cognac, en Charente.

Il évolue pour la saison 2023-2024 en Nationale 2.

Le club est vice-champion de France en 1954 et remporte le challenge Yves du Manoir en 1965. En 1995, le club remporte le championnat de France de deuxième division.

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est en 1898 que le rugby commence à Cognac. C'est tout d'abord au collège où un élève rapporte un ballon que son père a ramené d'un voyage en Angleterre. C'est le 2 décembre 1899 que l'Union sportive cognacaise voit le jour.

Les débuts du club[modifier | modifier le code]

L'Union Sportive cognacaise, en février 1930.

Dans les années 1920 et 1930, Cognac fait l'ascenseur entre la première et la deuxième division. Le troisième ligne René Lasserre, sélectionné face à l'Écosse à Colombes pour la compte du Tournoi 1922[1], est le premier international du club.

Cognac est finaliste du championnat de France de deuxième division en 1934 contre Nice et en 1937 contre Decazeville.

L’âge d’or de l’US Cognac (1948-1970)[modifier | modifier le code]

Le club retrouve la première division porté à 95 clubs pendant la seconde guerre mondiale en 1943. La première saison est difficile mais en 1944, Cognac se qualifie pour la deuxième phase du Championnat réservée aux 24 meilleurs clubs. Il termine alors troisième de son groupe derrière Bayonne et Bègles mais seul le premier se qualifie pour les phases finales qui débutent en demi-finale. L'USC se classe toutefois 9e club français, son meilleur classement depuis la création du club.

En 1945, le club ne se qualifie pas pour les huitièmes de finale du championnat du Championnat.

Premier de sa poule en Championnat en 1947, il échoue toutefois lors de la seconde phase au profit du Castres olympique et de l'US Tyrosse. Cognac pensait avoir fait la plus difficile en battant les Landais 6-4 dans un match où la capitaine tyrossais Pascal Pourrut joua tout le match avec une fracture du péroné[2] mais les Landais se qualifieront au goal-average.

Cognac dispute ensuite les huitièmes de finale de la coupe de France en 1948 puis les seizièmes de finale du Championnat en 1950.

Il monte ensuite en puissance sous l'impulsion de son troisième ligne international René Biénès qui connaîtra sa première sélection en 1950 contre l'équipe d'Écosse[3]. Entre 1953 et 1970, L’US Cognac se qualifie 15 fois en 18 saisons pour les seizièmes de finale.

Le club dispute une demi-finale en 1953, perdue 19-3 face au FC Lourdes et ses nombreux internationaux. La même année, l'équipe réserve atteint la finale de son Championnat, battu en finale 6-3 par le FC Grenoble.

Finale du championnat de France 1954
FC Grenoble 5 - 3 US Cognac

(mt : 0 - 3)

au Stadium de Toulouse, Toulouse

Points marqués :

  • FC Grenoble : 1 essai de Lanfranchi, 1 transformation d'Echevet
  • US Cognac : 1 pénalité de Meynard

Effectif de l'US Cognac : 1 Rouby - 2 Tissandier (puis Mirepoix) - 3 Robert - 4 Porchier - 5 Lagrange - 6 F. Puissant - 8 R. Biénès Capitaine - 7 Savin - 9 Dumont - 10 Sureau - 11 Béhotéguy - 12 A. Puissant - 13 Meynard - 14 Barboteau - 15 Mauroux

Arbitre : Roger Taddéï

L’année suivante, Cognac prend sa revanche sur Lourdes en les éliminant de justesse en demi-finale 21-20 et accèdent ainsi à la finale du championnat de France en 1954.

Ils s’inclinent après une courte défaite 3 à 5 contre le FC Grenoble[4] lors de la finale du 23 mai au stadium de Toulouse[5]. L'équipe de Grenoble était surnommée par les médias « la légion étrangère » car elle comptait dans son effectif les quatre Italiens Innocent Bionda, Duilio Parolai, Sergio Lanfranchi et Varo Cardesi, l'Estonien Paul Rein, le Polonais Eugène Mogore et le Russe Michel Pliassoff[6].

La rentrée dans le rang[modifier | modifier le code]

Malgré un effectif stable, ces résultats seront sans lendemain pour l'USC. En 1955, le club, invaincu à domicile après les matchs de poules est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat par Romans 6-3.

En 1956, c'est Toulon qui arrête les ambitions du club, toujours en seizième de finale du Championnat 8-0. Cognac se qualifie de justesse en 1957 puis est de nouveau éliminé en seizième de finale du Championnat par Romans 3-0.

Encore invaincu à domicile en 1958, l'USC est toutefois éliminé par le TOEC du futur pilier international Arnaldo Gruarin qui arrête les ambitions du club charentais, toujours en seizième de finale du Championnat 3-0. En 1959, Cognac encore invaincu à domicile est éliminé pour la cinquième année consécutive en seizième de finale du Championnat par La Voulte des frères Camberabero.

En 1960, 1961 et 1962, Cognac butte encore au stade des seizième de finale.

Défait à domicile par Cahors et Valence lors de la saison 1963, Cognac manque la qualification en Championnat pour la première fois depuis 10 ans. Puis l'USC, renforcé par le troisième ligne international Henri Domec remonte en puissance, atteignant les huitièmes de finale du Championnat en 1964.

Vainqueur du challenge Yves du Manoir 1965[modifier | modifier le code]

Cognac, vainqueur du Challenge Yves du Manoir en 1965 face à Perpignan.

L’US Cognac remporte aussi le challenge Yves du Manoir en 1965 contre l’USA Perpignan.

Il dispose d'abord de Béziers 3-0 en quart grâce à un essai de l'ailier Tiracci dans un match où sous l'impulsion de l'ancien international Henri Domec, il a nettement dominé son prestigieux adversaire devant[7]. Puis il élimine Mont de Marsan 13-8 en demi-finale dans un match où les Landais furent toutefois privé des frères André et Guy Boniface. Enfin, en finale, la solidité et l’organisation charentaise l’emporte 5-3 sur les entreprises aventureuses des Catalans de Jo Maso[8]. C'est sur ce titre que le capitaine Henri Domec mit un terme à sa carrière.

Après 1 saisons difficile, Cognac dispute encore les seizièmes de finale en 1967, 1969 et 1971 et même les huitièmes de finale en 1970, battu de peu par Grenoble.

Le club finit par descendre en division inférieure en 1973 alors que l’élite est séparée entre un groupe A et un groupe B de 32 clubs chacun.

Entre le groupe B et la deuxième division (1974-1988)[modifier | modifier le code]

L’US Cognac connaît une période difficile entre le groupe B et le championnat de France de 2e division, compétition dont il est finaliste en 1975 face à Carcassonne. De retour en première division groupe B, il est immédiatement relégué la saison suivante.

Il passe ensuite 10 ans en deuxième division, compétition dont il dispute une autre finale en 1985 contre Mazamet.

L'USC remonte alors en première division groupe B en 1986. Il manque de peu une deuxième montée consécutive en groupe A dès la saison suivante, battu en quart de finale par Saint-Gaudens.

Cognac remonte finalement en groupe A en 1989, à l'issue d'une poule de brassage où il réussit l'exploit de devancer le Biarritz olympique de Serge Blanco, relégué pour sa part en groupe B.

Retour en élite (1989-1993)[modifier | modifier le code]

L’US Cognac dispute 5 saisons consécutives dans l’élite entre 1989 et 1993 ne parvenant toutefois pas à se qualifier.

Les piliers Franck Capdeville et François Nell jouent respectivement une et quatre saisons à l'USC avant de rejoindre le FC Grenoble.

Le deuxième ligne international ivoirin Gilbert Bado participe à la Coupe du monde 1995 alors q'uil porte les couleurs du club.

Le futur international français Gerald Merceron débute alors en équipe première avant de rejoindre le RC Toulon.

Résultats irrégulier (1994-2017)[modifier | modifier le code]

Après 2 descentes consécutives, il remporte le championnat de France de 2e division en 1995 et le challenge de l'amitié contre Annonay.

Fusion avec le RAC Saint-Jean-d'Angély (2017)[modifier | modifier le code]

Le , l'US Cognac et le RAC angérien fusionnent pour donner naissance à l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély[9],[10].

Fin de l'entité USC et retour à l'identité cognaçaise[modifier | modifier le code]

A l'été 2022, des anciens du RACA décident de reprendre le club et donc de relancer une équipe senior. Cette dernière, après l'accord de la Fédération française de rugby, acte sa reprise d'activité et reprend en Régionale 3 en vue de la saison 2022-2023[11],[12]. L'identité de l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély n'est pas pour autant remaniée pour le cours de cette saison.

Il est relégué la saison suivante en Nationale 2 après avoir perdu tous ses matchs de la saison 2022-2023. À l'issue de cette saison, le club change d'identité qu'elle recentre exclusivement sur la ville de Cognac : la structure professionnelle de l'Union sportive cognaçaise adopte le nom Cognac Rugby Charente[13].

Après un déficit[14] des négociations entre les coprésidents et le repreneur Jean-Charles Vicard ancien talonneur de l'US Cognac[15], passé par le CA Brive, le Stade rochelais et le CS Bourgoin-Jallieu[16] aboutissent sur un accord[17].

En 2023-2024, Adrien Buononato est le nouveau manager du club qui se renforce notamment avec le transfert du pilier international irlandais Rodney Ah You[18].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Couleurs et maillots[modifier | modifier le code]

[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Détail du palmarès[modifier | modifier le code]

  • Challenge de l'Amitié :
    • Vainqueur (1) : 1995
  • Championnat de France des réserves :

Finales du club[modifier | modifier le code]

Finales de l'équipe masculine en championnat de France
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Deuxième division 06 mai 1934 RRC Nice 22 - 6 US Cognac Stade Albert-Domec, Carcassonne -
Deuxième division 25 avril 1937 Sporting Club decazevillois 6 – 0 US Cognac Stade Amédée-Domenech, Brive-la-Gaillarde -
Première division FC Grenoble 5 – 3 US Cognac Stadium municipal, Toulouse 34 230
Deuxième division 11 mai 1975 US Carcassonne 15 – 6 US Cognac Stade Jean-Trillo, Condom -
Deuxième division 19 mai 1985 SC Mazamet 12 – 6 US Cognac Stade Paul-Vignaux, Lombez 3000
Deuxième division 04 juin 2995 US Cognac 15 - 9 CS Annonay Stade municipal, Ussel 1856
Finales de l'équipe masculine en Challenges
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Challenge Yves du Manoir US Cognac 5 - 3 USA Perpignan Parc des Princes, Paris 9 820
Challenge de l'Amitié 10 juin 1995 CS Annonay 35 - 33 US Cognac Stade municipal, Ussel
Finales des équipes junior
Compétition Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Réserves 23 avril 1911 Stade toulousain 23 - 3 US Cognac Parc de la prairie des Filtres, Toulouse -
Coupe Frantz-Reichel 10 mai 1936 AS Béziers Héraut 14 - 5 US Cognac Stade des Ponts-Jumeaux, Toulouse -
Réserves 1952 FC Grenoble 6 - 3 US Cognac - -
Coupe René Crabos 23 mai 1954 USA Perpignan 11 - 3 US Cognac Stade Léopold-Gouiric, Saint-Girons -
Réserves 1975 Racing Club de France 20 - 10 US Cognac Stade des Chevaliers, Châteauroux -
Coupe des Provinces Juniors 19 mai 1979 SA Monein 6 - 0 US Cognac Stade Comberlin, Langon -
Coupe des Provinces Crabos 05 juin 1983 UA Gaillac 19 - 15 US Cognac Stade Comberlin, Langon -

Structures[modifier | modifier le code]

Le fronton du stade de l'US Cognac, en 1931.

Le club évolue avant les années 1920 au stade de la Plante. Il déménage ensuite au Parc des sports de Cognac[19].

Personnalités du club[modifier | modifier le code]

Joueurs emblématiques[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Joueur de l'US Cognac.
Jacques Fouroux.

Entraîneurs[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. Logo utilisé sur les maillots de match

Références[modifier | modifier le code]

  1. Garcia 1996, p. 817-818.
  2. Collectif, US Tyrosse 1908-2008 : 100 ans de légende, Paris, Société des Écrivains, , 210 p. (ISBN 978-2-7480-4270-2), p. 67.
  3. Garcia 1996, p. 836.
  4. « Un jour - une finale : 1954, Grenoble n'était pas attendu si haut », sur www.lequipe.fr, (consulté le )
  5. « Grenoble 5-3 Cognac », sur www.finalesrugby.com (consulté le )
  6. « Stadium Municipal, Toulouse, 23 mai 1954 », sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le )
  7. Mérillon 1990, p. 105
  8. Mérillon 1990, p. 107.
  9. « Cognac – Saint-Jean-d'Angély : une fusion actée », Sud Ouest, (consulté le ).
  10. Nicolas Guiraud, « Union Cognac-Saint-Jean d'Angély: objectif Pro D2 en 2022 », Charente libre, (consulté le ).
  11. Jérémy, « Nouvelle-Aquitaine : sortie de sommeil pour deux clubs historiques », sur rugbyamateur.fr, (consulté le ).
  12. Philippe Brégowy, « Les seniors du Rugby Athlétic Club Angérien de retour sur les terrains », Sud Ouest, (consulté le ).
  13. Loïc Colombié, « Nationale 2 / Christophe Lacombe (Cognac) : «Il vaut parfois mieux se couper un doigt plutôt qu’une main!» », sur le-mag-sport.com, (consulté le ).
  14. « Le déficit enfle, la reprise de l’UCS en péril », Charente libre.
  15. « Rugby en Nouvelle-Aquitaine : un talonneur de Brive relance l'US Cognac », sur france3-regions.francetvinfo.fr.
  16. « Fiche de Jean-Charles Vicard sur allezbriverugby.com », sur www.allezbriverugby.com.
  17. « L’UCS sauvée après un accord sur la reprise par Jean-Charles Vicard », Charente libre.
  18. « #Rugby – Nationale 2 / Cognac : Le tableau des transferts 2023. », sur le-mag-sport.com.
  19. Philippe Ménard, « Cognac : le parc des sports révèle l’envers de son décor », Sud Ouest, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes[modifier | modifier le code]