Union des familles laïques — Wikipédia

Union des familles laïques
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
Fondation
Fondation 1988
Fondateur André Fortané
Origine Scission du CNAFAL
Identité
Siège 27 rue de la Réunion
75020 Paris
Drapeau de la France France
Président Christian Gaudray
Affiliation UNAF
Membres 2 900 familles
Publication UFAL Info, revue trimestrielle
Site web ufal.org

L'Union des familles laïques (UFAL), créée en 1988, est une association familiale. En 2005, elle était présente dans 51 départements[1] sous forme d'associations locales fédérées en associations départementales affiliées à l'association nationale.

Organisation[modifier | modifier le code]

André Fortané (), alors président du Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL) qu'il avait fondé en 1967[2], est mis en minorité lors du congrès d'Hourtin en 1988. Il crée alors, avec d'autres militants laïques scissionnaires comme lui du CNAFAL[3], l'UFAL[2], vue comme plus radicale[4]. André Fortané est président de l'UFAL jusqu'en 1996[2].

Cette association fait partie des sept mouvements familiaux « généralistes » membres de l'Union nationale des associations familiales (UNAF) depuis 1991[3].

Par les articles D141-2[5] et D141-3[6] du Code de l'action sociale et des familles, elle nomme de droit un représentant au sein du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge, étant une des associations qui « représent[e]nt le mouvement familial ».

L'UFAL est agréée « jeunesse et éducation populaire » par le ministère des Sports et comme association d'usagers du système de santé par le ministère des Solidarités et de la Santé[7],[8],[9],[10].

Son avis est régulièrement recueilli par les commissions parlementaires[3] et elle a été auditionnée par l'Assemblée nationale et le Sénat sur des projets et propositions de loi et des questions telles que le contrat d'union civile[11], le port des signes religieux à l'école[12], la famille et les droits des enfants[13], le port du voile intégral sur le territoire national[14], l'égalité entre les femmes et les hommes[15], l'autorité parentale et l'intérêt de l'enfant[16], les conditions d'exercice par les caisses d'allocations familiales de leurs missions[17] ou la loi de financement de la Sécurité sociale[18],[19],[20],[21],[22].

La philosophe Catherine Kintzler est membre de son conseil scientifique[23].

Principes[modifier | modifier le code]

L'UFAL milite pour le renforcement de la loi de 1905 sur la laïcité, qu'elle considère comme trop conciliante avec les religions[24] tout en voulant intensifier la séparation des églises et de l'État[25].

Ses principales missions statutaires[26] sont :

  • assurer la représentation nationale des UFAL locales, départementales et régionales dans tous les domaines et auprès de toutes les instances ;
  • définir et défendre les droits et les intérêts matériels et moraux des familles adhérentes, et les représenter en toutes circonstances, d'agir et intervenir en leur nom ;
  • agir plus généralement avec tous les partenaires constitutifs de la vie sociale, en vue de garantir les droits sociaux et moraux des familles et de l'enfant, dans le respect de la laïcité de l'État et de la société.

Pour mener à bien ces missions, l'UFAL procède par trois types d'actions[27] :

  • action familiale et sociale ;
  • représentations ;
  • formation et éducation populaire tournée vers l'action.

Lutte en faveur de la laïcité et contre le cléricalisme[modifier | modifier le code]

Campagne en faveur du mariage égalitaire[modifier | modifier le code]

En 1998, l'UFAL se prononce en faveur d'un PACS abordant la question de la parentalité[28],[29] et est auditionné par le Sénat le [30]. L'Union des familles laïques a aussi fait campagne en faveur de la loi du ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. En , elle fustige le choix de prière de l'épiscopat catholique à l'occasion de la fête de l'Assomption « tentant de ranimer, contre la majorité nouvellement élue, une guerre idéologique autour de la famille[31],[32] ». Par la suite, elle sera auditionnée par le rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale[33],[34] et par le Sénat[35].

Campagne contre le financement public de Civitas[modifier | modifier le code]

En , après une campagne de trois ans de l'Union des familles laïques et une pétition signée par 16 000 personnes[36], Civitas, mouvement catholique d'extrême droite, se voit privé de la possibilité d'émettre des reçus fiscaux pour ses donateurs et fait l'objet d'un redressement fiscal de 55 000 [37]. Pour contourner cette interdiction, Civitas décide de se transformer en parti politique[36]. L'Ufal est soutenue par diverses organisations comme l'Association des libres penseurs de France[38].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Union des familles laïques », sur UNAF, .
  2. a b et c Noblecourt 2009.
  3. a b et c Cerf 2016.
  4. Lalouette 2005.
  5. Article D141-2 du Code de l'action sociale et des familles.
  6. Article D141-3 du Code de l'action sociale et des familles.
  7. « Associations d’usagers du système de santé agréées », sur ministère des Solidarités et de la Santé (consulté le ).
  8. Arrêté du portant agrément national des associations et unions d'associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique.
  9. Arrêté du portant agrément et renouvellement d'agrément national des associations et unions d'associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique.
  10. Arrêté du portant agrément et renouvellement d'agrément national des associations et unions d'associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique.
  11. « No 1102 – Avis de M. Patrick Bloche (au nom de la commission des affaires culturelles), sur les propositions de loi : – de M. Jean-Pierre Michel et plusieurs de ses collègues visant à créer un contrat d’union civile et sociale (no 88),– de M. Jean-Marc Ayrault et plusieurs de ses collègues relative au contrat d’union sociale (no 94),– de M. Georges Hage et plusieurs de ses collègues relative aux droits des couples non mariés (no 249) », sur Assemblée nationale, .
  12. « No 1275 – Rapport fait au nom de la mission d'information sur la question du port des signes religieux a l'école, tome II – Auditions », sur Assemblée nationale, .
  13. « Rapport no 2832 de Mme Valérie Pécresse fait au nom de la mission d'information sur la famille et les droits des enfants, tome II – Auditions », sur Assemblée nationale, .
  14. « No 2262 – Rapport d'information de M. Éric Raoult fait au nom de la mission d'information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national », sur Assemblée nationale, .
  15. « Projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes », sur Assemblée nationale, .
  16. « No 1925 – Rapport de Mme Marie-Anne Chapdelaine sur la proposition de loi de M. Bruno Le Roux, Mme Marie-Anne Chapdelaine, M. Erwann Binet, Mme Barbara Pompili, M. François de Rugy et Mme Véronique Massonneau et les membres du groupe Socialiste, républicain et citoyen et apparentés relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant (1856) », sur Assemblée nationale, .
  17. « No 2104 – Rapport d'information de M. Christian Hutin déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission des affaires sociales, en conclusion des travaux d'une mission d'information sur les conditions d'exercice par les caisses d'allocations familiales de leurs missions », sur Assemblée nationale, .
  18. « Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 : Famille », sur Sénat, .
  19. « Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 : Famille », sur Sénat, .
  20. « Projet de loi de financement de la sécurité sociale de financement de la sécurité sociale pour 2016 : Famille », sur Sénat, .
  21. « Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 : Famille », sur Sénat, .
  22. « Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 : Exposé général », sur Sénat, .
  23. Frédéric Chateigner, « “Considéré comme l'inspirateur…” : Les références à Condorcet dans l'éducation populaire », Sociétés contemporaines, vol. 81, no 1,‎ , p. 27-59 (DOI 10.3917/soco.081.0027)
  24. « Pour une vraie loi de séparation des églises et de l’État », sur UFAL, .
  25. Charles Arambourou, « Après le tout sécuritaire, la tentation bonapartiste ? Cazeneuve veut un concordat avec « l’islam » ! », sur UFAL, .
  26. « Statuts de l'UFAL », sur UFAL.
  27. « Rapport d'orientation », sur UFAL.
  28. Dominique Le Guilledoux, « Des intellectuels déçus », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  29. « Repères », La Croix,‎ (lire en ligne).
  30. « Proposition de loi relative au pacte civil de solidarité », sur Sénat (consulté le ).
  31. « La prière du 15 août ranime une "guerre idéologique autour de la famille" », Le Point,‎ (lire en ligne).
  32. Yann Le Guernigou, « Une association laïque stigmatise l'Église sur le mariage gay », Le Point,‎ (lire en ligne)
  33. Yannick Barbe, « Mariage et adoption: suivez les auditions en direct des associations de protection de la famille et de l’enfance », Yagg,‎ (lire en ligne).
  34. « Ouverture du mariage aux couples de même sexe (auditions du rapporteur) : l'approche des associations de protection de la famille et de l'enfance », sur Assemblée nationale, .
  35. « Loi no 2013-404 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe », sur Sénat (consulté le ).
  36. a et b Grégory Marin, « Les agités de la calotte lorgnent sur les urnes… et la cagnotte », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  37. « Les dons à Civitas ne feront plus l’objet de déduction fiscale », La Croix,‎ (lire en ligne).
  38. « Soutien à l'UFAL », sur ADLPF, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]