Unelles — Wikipédia

Les peuples gaulois.
Revers d'un quart de statère des Unelles. Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France.

Les Unelles (latinisé en Unelli) étaient l’un des peuples gaulois vivant, lors de son invasion par Jules César entre 58 et , dans la partie armoricaine de la Gaule chevelue occupant le Cotentin, le nord de l'actuel département de la Manche.

Origines[modifier | modifier le code]

Les Unelles faisaient partie de la Confédération armoricaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

La capitale de la cité des Unelles était Cosedia, aujourd'hui la ville de Coutances ; mais selon Ptolémée (IIe siècle apr. J.-C.), la capitale des Unelles serait Crociatonum (Carentan ou Saint-Côme-du-Mont pour certains), Ptolémée mentionne également sur le territoire de cette tribu, l'embouchure de la rivière Olina, que l'on identifie avec l'Orne. Il est vraisemblable que Crociatonum se soit installée sur un espace quasiment vierge après l'an 27.

Les données historiques et archéologiques militent pour l'existence de deux cités : une civitas administrée par Alauna (Valognes) au nord des marais de la Sèvres et de l'Ay, qui barrent la presqu'île du Cotentin et au sud la civitas administrée par Cosedia (Coutances), conservant les limites gauloises (Thar, Airou, Douquette et Sienne)[1].

Les Unelles, dont le symbole était l'épée[2], avaient pour voisins les Bajocasses et les Viducasses à l'est et au sud-est, et les Abrincates au sud.

À l'été , les Unelles firent, ainsi que les autres peuples gaulois, soumission à la légion romaine de Publius Crassus. Quelques mois plus tard, ils se rallient à la révolte orchestrée par les Vénètes et, rejoints par les Aulerques Éburovices et les Lexoviens, affrontent entre Vire et Avranches les trois légions du légat Quintus Titurius Sabinus. Commandée par Viridovix, le chef des Unelles, l'armée gauloise coalisée est défaite lors de son assaut du camp romain. Les Unelles feront, comme la plupart des peuples de Gaule, partie de la coalition qui contribuera cinq ans plus tard à l'armée envoyée au secours de Vercingétorix à Alésia. Leur apport ne semble pas avoir excédé alors 3 000 guerriers[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 13.
  2. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 9.
  3. Jules César, De Bello Gallico, II, 34 - III, 11 et 17- VII, 75 ; Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 107 ; Ptolémée, Géographie. II, 8

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Bibliographie[modifier | modifier le code]