USS Jacob Jones (DD-130) — Wikipédia

USS Jacob Jones
illustration de USS Jacob Jones (DD-130)
Le Jacob Jones dans les années 1930.

Type Destroyer
Classe Wickes
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Constructeur New York Shipbuilding Corporation
Chantier naval Camden, New Jersey
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Paul H. Bastedo
Hugh David Black (en)
Équipage 113 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 95,8 m
Maître-bau 9,7 m
Tirant d'eau 2,6 m
Déplacement 1 090 t
Propulsion 4 chaudières à mazout
2 turbines à vapeur Parsons
2 hélices
Puissance 24 610 ch (18 350 kW)
Vitesse 35 nœuds (65 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × canons de 102 mm
2 × canons de 76 mm
12 × TLT Mark 8 de 533 mm
Rayon d'action 3 800 milles marins (7 000 km) à 15 nœuds (28 km/h)
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif DD-130
Localisation
Coordonnées 38° 37′ 00″ nord, 74° 32′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : New Jersey
(Voir situation sur carte : New Jersey)
USS Jacob Jones
USS Jacob Jones

L'USS Jacob Jones (DD-130) est un destroyer de classe Wickes en service dans la Marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le deuxième navire nommé en l'honneur de l'officier de marine américain Jacob Jones (1768–1850).

Sa quille est posée le au chantier naval New York Shipbuilding Corporation de Camden, dans le New Jersey. Il est lancé le , parrainé par Mme Cazenove Doughton (arrière-petite-fille de l'officier Jones), et mis en service le sous le commandement du lieutenant commander Paul H. Bastedo.

Historique[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Après sa mise en service en , il opère brièvement dans l'Atlantique, puis transite par le canal de Panama en pour rejoindre la flotte du Pacifique. À l'exception d'une période de réserve entre et , le destroyer sert le long de la côte ouest jusqu'à sa mise hors service en .

L'USS Jacob Jones à la base navale de Norfolk, en Virginie, le . Le porte-avions USS Yorktown est amarré à ses côtés.

Il retourne au service actif en , servant dans le Pacifique Est jusqu'en , date à laquelle il rejoint les Caraïbes pour des exercices. Le Jacob Jones sert dans le Pacifique du début de 1932 au printemps de 1933, avant de rejoindre une nouvelle fois l'Atlantique pour participer à des exercices tactiques, à des tâches de formation et à des missions diplomatiques. En octobre et , il traverse l'Atlantique pour opérer dans les eaux européennes et nord-africaines dans le cadre de l'escadron 40-T afin de protéger les intérêts américains pendant la guerre civile espagnole. Le destroyer retourne aux États-Unis en , peu après le début de la Seconde Guerre mondiale.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au cours des deux années suivantes, le Jacob Jones participe à des exercices coordonnés de la flotte, à la mise en place de la lutte anti-sous-marine et aux patrouilles de neutralité au large des États-Unis et dans la région des Caraïbes. Dès l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale en , il entame des opérations d’escorte de convoi à partir d’Argentia, à Terre-Neuve. En , le destroyer attaque sans succès un sous-marin non identifié pendant l'escorte du convoi SC-63. Il escorte ensuite le convoi HX-169[1]. Le , tout en escortant un marchand norvégien, le destroyer obtient un autre contact sous-marin toujours sans résultat. Le Jacob Jones escorte le convoi ON-59 avant d'être affecté à des patrouilles anti-sous-marine au large de la côte est en . Le 22, le destroyer attaque un possible U-boot au large du phare d'Ambrose. Après cinq heures de lutte et douze attaques en ayant largué 57 charges de profondeur, seule une tache d'huile est observée en surface[1].

Le matin du , l'USS Jacob Jones appareille seul de New York pour patrouiller et fouiller la région située entre Barnegat Light et Five Fathoms Bank. Il reçoit ensuite l'ordre de concentrer ses activités de patrouille dans les eaux au large de Cape May et de la baie de la Delaware. Dans l'après-midi, le destroyer repère l'épave en feu du R.P. Resor, torpillé peu avant par l'U-578. Pendant deux heures, le destroyer tourne autour du pétrolier à la recherche de survivants avant de reprendre sa route vers le sud.

Le à 10 h 57, l'USS Jacob Jones navigue à une vitesse de 15 nœuds lorsqu'il est touché par deux torpilles tirées par l'U-578[1]. La première touche l'arrière du pont et enflamme le magasin du navire, provoquant son arrêt complet. Il est alors touché par une seconde torpille qui explose du côté bâbord. Le navire est resté à flot pendant 45 minutes, permettant à environ 30 survivants d'abandonner le navire sur quatre ou cinq radeaux. Mais alors que la poupe coulait, les charges de profondeur ultérieurement stockées ont explosé, tuant plusieurs survivants sur un radeau à proximité[1]. Quelques heures plus tard, un avion d'observation de l'armée américaine a aperçu les radeaux de sauvetage et a signalé leur position au patrouilleur côtier USS Eagle Boat 56. Le navire a été forcé d'abandonner sa recherche au bout de trois heures, à cause des vents violents et de la houle. Il avait secouru douze survivants, mais l'un d'eux est mort en route pour Cape May. La recherche de survivants a continué pendant deux jours, sans résultat[1].

Il fut le premier navire de guerre à être coulé par l'ennemi dans les eaux américaines[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « USS Jacob Jones (DD 130) (American Destroyer) - Ships hit by German U-boats during WWII - uboat.net », sur uboat.net (consulté le )
  2. Gannon, Michael - Operation Drumbeat - the dramatic true story of Germany's first U-boat attacks along the American coast in World War II, 1990, Harper and Row publishers, (ISBN 0-06-016155-8), p. 310

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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