Tsu — Wikipédia

Tsu-shi
津市
Tsu
Le pont Edo sur la rivière Shimoto.
Drapeau de Tsu-shi
Drapeau
Administration
Pays Drapeau du Japon Japon
Région Kansai
Préfecture Mie
Maire Naohisa Matsuda
Code postal 〒514-8611
Démographie
Population 279 886 hab. (2015)
Densité 394 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 43′ 07″ nord, 136° 30′ 20″ est
Superficie 71 119 ha = 711,19 km2
Localisation
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Tsu-shi
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Liens
Site web site officiel
Tsu dans la préfecture de Mie.

Tsu (津市, Tsu-shi?) est la capitale de la préfecture de Mie au Japon. La ville possède une façade maritime en baie d'Ise.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La ville de Tsu est située sur l'île de Honshū, à environ 313 km, à vol d'oiseau, au sud-ouest de Tokyo, et 92 km à l'est d'Osaka. Dans le nord de la préfecture de Mie, elle s'étend sur 711,19 km2 et possède une façade maritime en baie d'Ise[1],[2].

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2015, lors du recensement national, la population de la ville de Tsu a été estimée à 279 886 habitants répartis sur une superficie totale de 711,19 km2[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des documents historiques datant du XIe siècle attestent qu'un port était connu sous le nom d'Anotsu[l 1], dans la province d'Ise[3]. Dans le Wubei Zhi, un traité militaire écrit par Mao Yuanyi en 1621[4],[3], Anotsu est recensé comme l'un des trois ports japonais les plus importants pour les échanges commerciaux entre la Chine et le Japon, avec Bōnotsu[l 2] de la province de Satsuma et Hakatatsu[l 3] de Chikuzen[2]. Durant l'époque de Muromachi (1333-1573), l'endroit était une étape sur le chemin de pèlerinage vers le sanctuaire d'Ise, emprunté notamment par les shoguns Ashikaga Yoshimochi et Ashikaga Yoshinori. À cette époque, le port comprenait entre 4 000 et 5 000 habitations[3],[5]. En 1498, les dommages causés aux installations portuaires par le séisme de Meiō mirent fin aux activités économiques du port. En 1568, le daimyō Oda Nobunaga, prenant possession de la région, installa un membre de sa famille au château d'Anotsu, qui a alors été reconstruit et s'est développé, devenant une jōkamachi[6],[5],[2]. Pendant l'époque d'Edo, le château resta la propriété du clan Tōdō (en), dans le domaine de Tsu[6]. L'abolition du système han en 1871 par le gouvernement de Meiji entraîna la destruction de la forteresse féodale. Le site a été par la suite transformé en un parc dans lequel un yagura a été érigé en 1958[6].

En 1889, Tsu est devenue la première ville de la préfecture de Mie[6],[2]. Elle s'est agrandie en absorbant, en 1909, les villages de Tōse[l 4] et Tatebe[l 5], en 1934, le bourg de Shin[l 6], en 1936, le village de Fujimizu[l 7], en 1939, celui de Takachaya[l 8], quatre ans plus tard, ceux de Kanbe[l 9], Antō[l 10] et Kushigata[l 11], en 1952, celui de Kumozu[l 12], en 1954, les deux bourgs d'Ishinden[l 13] et Shiratsuka[l 14] et les deux villages de Kurima[l 15] et Katada[l 16] et, en 1973, le village de Toyosato[l 17],[6]. L'année 2006, le territoire de la ville de Tsu s'est encore élargi à la suite de la fusion avec la ville voisine de Hisai[l 18], les six bourgs de Kawage[l 19], Geinō[l 20], Anō[l 21], Karasu[l 22], Ichishi[l 23] et Hakusan[l 24], et les deux villages de Misato[l 25] et Misugi[l 26],[6],[2].

Économie[modifier | modifier le code]

Durant l'ère Meiji (1868 - 1912), la ville de Tsu s'est industrialisée, grâce notamment au développement de l'industrie textile. Après la Seconde Guerre mondiale, la mécanisation a provoqué la disparition de l'artisanat textile ; les industries navale et électrique ont alors pris le relais, suivies du commerce de détail[6],[2].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

La ville de Tsu héberge le sanctuaire shinto Kitabatake, où est vénéré le kami de Kitabatake Akiyoshi, personnalité militaire de l'époque de Kamakura (1185 – 1333), ainsi que ceux d'autres membres du clan Kitabatake. Dans le quartier Ichishi, le temple bouddhique Senju abrite des biens culturels importants nationaux, comme deux de ses entrées datant de l'époque d'Edo, appelées karamon[l 27] et taikomon[l 28], et classées en 2013[7],[8].

Musées[modifier | modifier le code]

Symboles municipaux[modifier | modifier le code]

En 2018, l'arbre symbole de la municipalité de Tsu est le zelkova du Japon, sa fleur symbole est la fleur de l'azalée et son oiseau symbole la bouscarle chanteuse[2].

Transports[modifier | modifier le code]

Tsu est desservie par les lignes ferroviaires des compagnies JR Central, Kintetsu et Ise Railway. La gare de Tsu est la principale gare de la ville.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Tsu est jumelée avec deux villes étrangères et trois municipalités japonaises[2] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes lexicales bilingues[modifier | modifier le code]

  1. Anotsu (安濃津?).
  2. Bōnotsu (坊津?).
  3. Anotsu (Hakatatsu?).
  4. Le village de Tōse (塔世村, Tōse-mura?).
  5. Le village de Tatebe (建部村, Tatebe-mura?).
  6. Le bourg de Shin (新町, Shin-machi?, litt. « bourg nouveau »).
  7. Le village de Fujimizu (藤水村, Fujimizu-mura?).
  8. Le village de Takachaya (高茶屋村, Takachaya-mura?).
  9. Le village de Kanbe (神戸村, Kanbe-mura?).
  10. Le village d'Antō (安東村, Antō-mura?).
  11. Le village de Kushigata (櫛形村, Kushigata-mura?).
  12. Le village de Kumozu (雲出村, Kumozu-mura?).
  13. Le bourg d'Ishinden (身田町, Ishinden-chō?).
  14. Le bourg de Shiratsuka (白塚町, Shiratsuka-chō?).
  15. Le village de Kurima (栗真村, Kurima-mura?).
  16. Le village de Katada (片田村, Katada-mura?).
  17. Le village de Toyosato (豊里村, Toyosato-mura?).
  18. La ville de Hisai (久居市, Hisai-shi?).
  19. Le bourg de Kawage (河芸町, Kawage-chō?).
  20. Le bourg de Geinō (芸濃町, Geinō-chō?).
  21. Le bourg d'Anō (安濃町, Anō-chō?).
  22. Le bourg de Karasu (香良洲町, Karasu-chō?).
  23. Le bourg d'Ichishi (一志町, Ichishi-chō?).
  24. Le bourg de Hakusan (白山町, Hakusan-chō?).
  25. Le village de Misato (美里村, Misato-mura?).
  26. Le village de Misugi (美杉村, Misugi-mura?).
  27. Karamon (唐門?, litt. « porte chinoise »).
  28. Taikomon (太鼓門?, litt. « porte taiko »).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur gsi.go.jp (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i (ja) Mairie de Tsu, « 市の概要 » [« Présentation de la ville »], sur info.city.tsu.mie.jp,‎ (consulté le ).
  3. a b et c (ja) Asahi Shinbun, « 安濃津 » [« Anotsu »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  4. (ja) Asahi Shinbun, « 武備志 » [« Wubei Zhi »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  5. a et b (ja) Asahi Shinbun, « 津(市) » [« La ville de Tsu »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  6. a b c d e f et g (ja) Asahi Shinbun, « 津城 » [« Le château de Tsu »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  7. (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 専修寺 太鼓門 » [« Senju-ji Taikomon »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).
  8. (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 専修寺 唐門 » [« Senju-ji Karamon »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).
  9. « Mie Prefectural Art Museum », Mie Prefectural Art Museum (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]