Tribuno Memmo — Wikipédia

Tribuno Memmo
Fonction
Doge de Venise
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Domicile
Activités
Moine (à partir de ), homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Conjoint
Marina Candiano (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Ordre de Saint-Benoît (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Tribuno Memmo est le 25e doge de Venise élu en 979.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tribuno Memmo est analphabète ; dans les documents qui sont conservés, au lieu de sa signature figure son signum manus. C'est un homme riche grâce à son épouse, Marina, fille du 22e doge Pietro IV Candiano et de Valdrade de Toscane, avec qui il a un fils, Maurizio.

Dogat[modifier | modifier le code]

Il semble qu'il se soit installé au palais ducal que vers la fin de son règne qui était encore en restauration après l'incendie lié à la destitution du doge Pietro IV Candiano. Pendant son règne la basilique de Saint-Marc devient par décret une propriété ducale, une sorte de chapelle privée dans laquelle les fonctions ecclésiastiques sont délégués à un Primicerio de la Basilique Saint-Marco (it) (du latin primicerius, cette fonction équivaut à un chanoine).

Tout au début, l’Empereur Otton II renouvelle, le , les privilèges commerciaux signés déjà par de nombreux doges. Par la suite, les tensions entre les factions qui soutiennent l'empire d'Occident, emmenées par la famille Coloprini, et celles plus proches de l'Empire byzantin soutenues par les Morosini, conduisent à l'assassinat de Domenico Morosini. Par crainte des représailles, la famille Coloprini s'enfuit de Venise et se réfugie à Vérone auprès de l'empereur d'Occident qui met à l'index les commerces de Venise. La ville de Cavarzere se rebelle contre Venise et l'évêque de Belluno envahit quelques possessions de la Sérénissime. Entre-temps, à Venise, les maisons des exilés sont brûlés et leurs familles prises en otage. À la mort d'Otton II, à Rome le , les Coloprini obtiennent le pardon et retourne à Venise, mais trois d'entre eux sont assassinés. Le chef de famille, Stefano, s'était par contre réfugié auprès du duc de Toscane.

Pour essayer de renouer les relations entre l'empire d'Orient et contrebalancer le pouvoir de l'empereur d'Occident, Tribuno Memmio envoie son fils Maurizio à Constantinople, mais n'obtient rien. En 991, il est obligé d'abdiquer et de se retirer dans le couvent de San Zaccaria ou dans celui de San Giorgio Maggiore, tous les deux à Venise. Il semble qu'il soit mort la même année.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]