Traité de Versailles (1757) — Wikipédia

Le traité de Versailles de 1757 est un accord diplomatique entre l'Autriche et la France signé au château de Versailles le pendant la guerre de Sept Ans. Il élargit l'accord conclu l'année précédente, qui avait établi l'alliance franco-autrichienne. Il est plus communément connu sous le nom de Second traité de Versailles.

Termes[modifier | modifier le code]

Par ce traité, la France accepte d'aider l'Autriche à reprendre la province de Silésie à la Prusse à condition que l'Autriche cède les Pays-Bas autrichiens à la France à la fin des guerres[1] - dont l'acquisition avait été un objectif à long terme de l'État français. Les subventions versées par la France à l'Autriche se sont poursuivies. Ceci confirme la crainte qu'avait la Grande-Bretagne sur l'importance de l'alliance.

Dans la foulée du traité, les troupes françaises occupent les ports principaux et les établissements aux Pays-Bas autrichiens, comme Ostende et Nieuport – permettant à leurs garnisons autrichiennes de se déplacer vers l'est pour attaquer la Prusse[2]. Ceci a particulièrement alarmé les Britanniques car sa politique à long terme était d'empêcher que les Français n'entrent aux Pays-Bas. Le traité a ainsi mis fin à la barrière qui existait depuis quarante ans. Les Français avaient l'intention de mettre un monarque Bourbon de la branche espagnole de la dynastie, le duc Philippe de Parme, sur le trône d'un nouvel état fantoche aux Pays-Bas du Sud.

Le traité a également permis de confirmer une partition prévue de la Prusse au bénéfice de la Russie, de la Suède et de la Saxe.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les termes ont ensuite été largement dénoncés par le troisième traité de Versailles, la France et l'Autriche n'ayant pas obtenu la victoire rapide sur la Prusse qu'elles avaient envisagé (malgré l'aide de la Russie, la Suède et la Saxe) – et la France craignait que la guerre en Allemagne n'engloutisse des troupes et des ressources qui pouvaient être dirigés contre la Grande-Bretagne et ne provoque une crise financière à Paris[3].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dull 2005, p. 93-94
  2. Simms 2008, p. 437
  3. Dull 2005, p. 133-134

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Brendan Simms, Three Victories and a Defeat : The Rise and Fall of the First British Empire, Penguin Books,
  • (en) Jonathon R. Dull, The French Navy in the Seven Years War, University of Nebraska Press,
  • (en) Fred Anderson, Crucible of War : The Seven Years' War and the Fate of Empire in British North America, 1754–1766, Faber and Faber,

Articles connexes[modifier | modifier le code]