Traité de Tlatelolco — Wikipédia

Traité de Tlatelolco
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Tous les États indépendants d'Amérique latine et des Caraïbes (en vert) ont ratifié le traité.
Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine
Type de traité Traité de contrôle et de limitation des armements
Lieu d'adoption Mexico
Signature
Entrée en vigueur
Parties 33
Terminaison Durée indéterminée.
Dépositaire Organisation des Nations unies
Langues Textes officiels en anglais, chinois, espagnol, français, portugais et russe.

Le traité de Tlatelolco, ou traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine est un traité international qui crée une zone exempte d'armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il est signé à Tlatelolco (quartier de Mexico), le . Le traité est entré en vigueur le . Cuba en 2002 a été le dernier État à ratifier le traité. 33 pays ont donc aujourd'hui signé et ratifié le traité.

Historique[modifier | modifier le code]

La crise des missiles de Cuba est un choc en Amérique latine. Plusieurs de ses dirigeants, et notamment le président du Mexique, refusent d'être pris dans l'engrenage de la course aux armements nucléaires qui s'accélère. La résolution 1911 (XVIII) adoptée en par l'Assemblée générale des Nations unies appuie l'initiative de dénucléarisation de la région prise par les dirigeants de cinq États d'Amérique latine en . Faisant suite à cette résolution, la plupart des États d'Amérique latine tiennent en une réunion préliminaire sur la dénucléarisation de l'Amérique latine qui instaure la « Commission préparatoire pour la dénucléarisation de l'Amérique latine » (COPREDAL). La commission tient quatre séries de sessions entre et [1].

Réunis dans le district de Tlatelolco à Mexico le , les nations d'Amérique latine et des Caraïbes approuvent le projet de traité pour maintenir leur région du monde exempte d'armes nucléaires. Bien que l'Antarctique ait précédemment été déclarée zone exempte d'armes nucléaires en vertu du Traité sur l'Antarctique de 1961, c'est la première fois qu'une telle interdiction est mise en place sur une région habitée.

États parties[modifier | modifier le code]

Tous les États d'Amérique latine et des Caraïbes ont signé et ratifié le traité.

Dispositions du traité[modifier | modifier le code]

Selon les dispositions du traité, les États parties s'engagent « à interdire et à empêcher sur leurs territoires respectifs : a) l'essai, l'emploi, la fabrication, la production ou l'acquisition, par quelque moyen que ce soit, de toute arme nucléaire, pour leur propre compte, directement ou indirectement, pour le compte de tiers ou de toute autre manière; et b) la réception, l'entreposage, l'installation, la mise en place ou la possession, sous quelque forme que ce soit, de toute arme nucléaire, directement ou indirectement, pour leur propre compte, par l'intermédiaire de tiers ou de toute autre manière »[2].

Protocoles[modifier | modifier le code]

Le traité contient deux protocoles. Le premier lie au traité les États lointains ayant des territoires dans la région (à savoir, les États-Unis, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni). Le deuxième protocole, qui demande aux cinq puissances nucléaires reconnues par le TNP de s'abstenir de mettre en péril le statut de zone exempte d'arme nucléaire de la région, a été signé et ratifié par la Chine, les États-Unis, la France, la Russie et le Royaume-Uni.

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ambassador Emeritus Alfonso García Robles, « The prohibition of nuclear weapons in Latin America - Summary of the main working phases », sur Agency for the Prohibition of Nuclear Weapons in Latin America (OPANAL), (consulté le )
  2. Traité de Tlatelolco (texte du traité) 1967

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]