Toussaint-François Rallier du Baty — Wikipédia

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Toussaint-François Rallier du Baty
Illustration.
Portrait de Toussaint-François Rallier du Baty exposé dans la mairie de Rennes
Fonctions
Maire de Rennes
–
(38 ans et 8 mois)
Prédécesseur Pierre Gardin de La Gerberie
Successeur Guillaume Alexis Bodin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rennes
Date de décès (à 68 ans)
Toussaint-François Rallier du Baty
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Toussaint-François Rallier du Baty ( - ) est un homme politique français. Il est maire de Rennes de jusqu'au , date de sa mort. Ces 39 ans constituent le mandat le plus long des maires de la ville.

Son mandat de maire est marqué par l'incendie de Rennes de 1720 et la reconstruction de la ville qui en résulte.

Biographie[modifier | modifier le code]

Toussaint-François Rallier du Baty nait le à Rennes, de sa mère, Marguerite Le Breton, et son père, Toussaint Rallier du Baty, avocat et conseiller du roi[1]. En 1690, il se marie avec Marie Le Moyne avec qui il aura 3 filles (Perrine, Françoise et Suzanne) et 1 fils (Toussaint-Pierre)[2],[3].

En 1695, à l'âge de 30 ans, il rachète la charge d'office de maire-syndic de Rennes. Ce titre de vénalité des offices, créé en par Louis XIV, n'a été occupé auparavant que par Pierre Gardin de La Gerberie, qui revend à Rallier du Baty cette charge pour 25 000 livres[4],[5]. En 1717, un édit royal transforme l'office en celui de syndic, élu par les membres du corps de ville. Rallier du Baty est élu à l'occasion, et sera réélu plusieurs fois jusqu'à sa mort en 1734[6],[7].

Portrait et courte description de Toussaint-François Rallier du Baty

Son mandat de maire sera marqué par l'incendie de Rennes de 1720 : Rallier du Baty participe dans un premier temps à aider la population, dont une grande partie se retrouve sans habitations au terme de six jours d'incendie, qui ravage 40 % de la superficie de la ville, dans sa zone la plus dense, avec 800 maisons détruites dans plus de 30 rues différentes[8],[9]. Il est ensuite impliqué la reconstruction de la ville, en tenant tête notamment aux plans du conseil du Roi, Isaac Robelin, dont le projet de reconstruction de la ville au-delà des limites de l'incendie était jugé trop cher par le maire[10],[11]. Jacques Gabriel est désigné par le Roi pour prendre la suite de Robelin, et qui collaborera avec Rallier du Baty pour dresser les contours du nouveau centre de Rennes. Les travaux de reconstruction de la ville prendront plusieurs années et iront au-delà du mandait de Rallier du Baty[12].

Réélu à chaque élection, Rallier du Baty reçoit en une médaille d’or pour services rendus de la part de Louis XV[13]. En , après le décès de sa femme et sous le poids des responsabilités, il souhaiter se retirer des fonctions de maire. Il remet sa démission le au corps de Ville :

« Messieurs, un exercice de plus de trente-quatre années dans le maniement de vos affaires n'a servi qu'à me faire sentir de plus en plus le poids de mes obligations ; [...] il est temps de vous remettre une place dont vous m'avez honoré dans cette compagnie. »

Les électeurs du corps de Ville le supplient de continuer d’exercer, ce qu'il acceptera jusqu'à sa mort, le . Ses obsèques seront célébrés le 27 mars par l'ensemble de la ville[14],[3],[15].

Rallier du Baty est resté maire pendant 39 ans, ce qui constitue le plus long mandat à ce poste de la ville de Rennes[11].

Descendance[modifier | modifier le code]

Son descendant, Raymond Rallier du Baty (1881-1978) participera à la première expédition antarctique du commandant Jean-Baptiste Charcot.

Hommage[modifier | modifier le code]

Une rue dans le centre de Rennes, en haut de la place des Lices, est nommée en sa mémoire.

Source[modifier | modifier le code]

  • coll., Le patrimoine des communes d’Ille-et-Vilaine, Paris, Flohic, coll. « Flohic Patrimoine », , 1781 p. (ISBN 978-2-84234-072-8 et 2-84234-072-8), p. 1245
  • Lucien Decombe, Notice biographique sur Rallier Du Baty, maire de Rennes de 1695 à 1734, , 60 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Ducrest de Villeneuve et Dominique Maillet, Histoire de Rennes, , 547 p. (lire en ligne)

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Decombe 1885, p. 7
  2. ↑ Decombe 1885, p. 22
  3. ↑ a et b Decombe 1885, p. 27
  4. ↑ « Quelques maires de Rennes - Archives de Rennes », sur www.archives.rennes.fr (consulté le )
  5. ↑ Ducrest de Villeneuve et Maillet 1845, p. 335
  6. ↑ « Quelques maires de Rennes - Archives de Rennes », sur www.archives.rennes.fr (consulté le )
  7. ↑ Decombe 1885, p. 8
  8. ↑ Decombe 1885, p. 17
  9. ↑ Ducrest de Villeneuve et Maillet 1845, p. 342
  10. ↑ « Il était une fois... l'incendie de 1720 », sur Office de Tourisme (consulté le )
  11. ↑ a et b Pascal Simon, « Ille-et-Vilaine. Ces quatre maires de Rennes ont marqué leur siècle », sur Ouest-France,
  12. ↑ Decombe 1885, p. 20
  13. ↑ Decombe 1885, p. 21
  14. ↑ Decombe 1885, p. 24
  15. ↑ Ducrest de Villeneuve et Maillet 1845, p. 363
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