Anthony Wilson — Wikipédia

Tony Wilson
Image illustrative de l’article Anthony Wilson
Anthony Wilson animant l'émission After Dark en 1988.

Nom de naissance Anthony Wilson
Naissance
Salford, Angleterre
Décès (à 57 ans)
Manchester, Angleterre
Nationalité Britannique
Profession Journaliste, producteur, animateur radio
Médias actuels
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Média Télévision
Fonction principale Producteur de musique
Historique
Télévision So It Goes

Anthony Wilson, dit Tony Wilson, né le à Salford (Royaume-Uni) et mort le à Manchester, est un animateur et journaliste musical de radio et de télévision britannique, également producteur de musique et manager de nightclub. Il est le cofondateur du label Factory Records.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anthony Wilson est diplômé en littérature anglaise du Jesus College (Cambridge) en 1971[1]. Il entre dans la foulée comme reporter à Independent Television News puis s'installe à Manchester en 1973. Il y travaille comme animateur pour la chaîne régionale Granada Television, développant sa propre émission, So It Goes entre 1976 et 1977, centrée sur la culture, et plus particulièrement sur la musique. En , il assiste à un concert des Sex Pistols dans un club mancunien, le Lesser Free Trade Hall, et les programme dans son émission[2].

En , il se lance, tout en continuant à travailler pour Granada, dans la production musicale. Il ouvre un club qu'il appelle Factory où il programme A Certain Ratio, ainsi que Vini Reilly qu'il manage, ou encore Joy Division et Cabaret Voltaire. Proche d'Alan Erasmus et de Rob Gretton, il fonde avec eux un label musical, Factory Records, qui sera porté par le succès de New Order puis des Happy Mondays. En , Wilson, Erasmus, Gretton, le graphiste Peter Saville et le producteur Martin Hannett décident d'ouvrir un nightclub qu'ils appellent The Haçienda. Le label Factory est revendu à London Records en 1992 et le club ferme en 1997 : ainsi se terminent les années Madchester. Wilson tentera plusieurs fois de relancer Factory (F2, F3 et F4), mais sans succès. Wilson a en tout et pour tout gagné très peu d'argent durant ces années-là[3].

Parallèlement à ses activités musicales, Wilson présente pour ITV, l'émission d'investigation politique World in Action (en), puis, à partir de 1987, pour Channel Four, avec After Dark, la première émission britannique de débat libre.

Il meurt le , âgé de 57 ans, à Manchester. Il était atteint d'un cancer du rein, et rendu au stade terminal, son cœur a lâché. Durant son traitement, ses amis de l'industrie musicale lui sont venus en aide sur le plan financier[4].

Engagements et vie privée[modifier | modifier le code]

Très éduqué, Wilson se définit comme un socialiste et un régionaliste. Il milite toute sa vie pour une assemblée indépendante représentative de l'Angleterre du Nord-Ouest.

Il s'est marié deux fois, d'abord avec Lindsay Reade, puis avec Hilary, dont un fils, Oliver. Il passe les quinze dernières années de sa vie avec Yvette Livesey, ancienne « Miss Royaume-Uni ».

Représentation[modifier | modifier le code]

Sa vie, et plus particulièrement son rôle dans la création du label Factory Records, a fait l'objet d'un film de Michael Winterbottom, 24 Hour Party People en 2002[5]. Tony Wilson est alors interprété par Steve Coogan et il y fait une apparition. Le générique mentionne son rôle en tant que conseiller.

Tony Wilson, interprété par Craig Parkinson, est présent dans le film Control d'Anton Corbijn, qu'il a contribué à produire, mais il est mort peu de temps avant la sortie du film.

« Le premier cinéaste présente un infatigable dilettante, drôle et provocateur, le second montre un homme inquiet et profondément amoureux de la musique qu'il défend. Ils n'ont tort ni l'un ni l'autre. »[4]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Paul Taylor, « Wilson put city on the map », dans Manchester Evening News, 10 août 2007.
  2. (en) Sean O'Hagan, « Guardian interview on the release of 24 Hour Party People », dans Film.guardian.co.uk, 3 avril 2002.
  3. (en) Entretien avec Tony Wilson, dans Claude Flowers, New Order Joy Division: Dreams Never End, Londres, Omnibus Press, 1995.
  4. a et b Thomas Sotinel, « Disparitions : Tony Wilson », dans Le Monde, 18 août 2007.
  5. Pascal Dupont, « L'épopée de Tony Wilson », dans L'Express, 5 juin 2003.

Liens externes[modifier | modifier le code]