Tirtza (cours d'eau) — Wikipédia

Tirtza
Illustration
Caractéristiques
Bassin collecteur JourdainVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays traversés Israël

Le Tirtza (נחל תרצה) est un cours d'eau, affluent du Jourdain et s'y jetant au niveau de Phatzael.

Il est constitué par les eaux de deux groupes distincts de sources, situés au nord-est de Sichem ; les sources Beïdan et les sources Fariya. Le Tirtza est rejoint à différents niveaux par les cours d'eau E-Dileb, Tzoubian, Trouban, Abou-Tzaliah, Miska et Shibli.

Le climat de la région permet la pousse, aux abords du Tirtza, du bétoum, du jujubier de Berbérie, de l'iris, du laurier rose, de la canne de Provence, du roseau commun, du souchet, de l'herbe de saint Roch, du lythrum, de la menthe sylvestre et de la véronique mouron d'eau.

Le cours du ruisseau est bordé par 43 moulins à eau, dont 30 sont concentrés dans la partie haute du Tirtza.

Du fait de la profusion de sources d'eau dans les environs de Tirtza, les hommes s'y installent dès le Néolithique. De même à l'époque des patriarches, cette région, désignée comme propriété de la tribu d'Éphraïm, abritera les 4 capitales successives du royaume d'Israël; Sichem, Penouel sur le passage vers le Jourdain, Tirtza auprès des sources Fariya et Samarie située au Nord.

La vallée du Tirtza ayant progressivement tracé une voie naturelle, une fois aménagée, cette dernière fut empruntée par les différentes civilisations qui se sont succédé dans le pays. Elle est identifiée avec le biblique "chemin de l'arrivée du soleil" (Deutéronome 11/30). C'est cette route qu'emprunte Alexandre le Grand en 332 av. J.-C. lorsque ce dernier vient renforcer les frontières de son royaume. En 92 av. J.-C.[réf. nécessaire], Alexandre Jannée construit le fort Alexandrion, non loin des sources de Tirtza. Le lieu est de nouveau mentionné dans le livre de Flavius Josèphe, la "Guerre des Juifs", alors qu'il sert de cadre au passage de l'armée de Vespasien, en 68 ap. J.-C. L'importance de ce lieu de passage est confirmée par la présence de nombreuses bornes de l'époque romaine.

En 1266, la vallée du Tirtza reste le principal axe emprunté par le sultan mamelouk, ennemi des Croisés, Baybars, qui tente alors de réunir ses forces armées, installées des deux côtés du Jourdain.

De même, durant les derniers mois de la Première Guerre mondiale, les armées turque et allemande subissent sur ces mêmes lieux une fatidique défaite face aux Anglais, après que ces derniers tentèrent à plusieurs reprises d'en paralyser l'accès.

La vallée de Tirtza est encore traversée par les armées arabes, en 1948.

Les terres que traverse le cours d'eau sont partagées entre l'État d'Israël et les villages de Talouza, Beït-Djan et Tamoun situé au Sud de Hamra.

Deux stations d'extraction d'eau ont été aménagées le long du Tirtza pour produire de l'eau potable.

Sources[modifier | modifier le code]